Female 1 (merci de ne pas spoil svp)

Chapitre 21 : est-ce que c'était ça le plan ?

~Daniella~

Moi : je ne veux pas beaucoup parler ce matin. Tu te lèves tu fais le lit.

Soraya : à quoi ça sert si quelques minutes plus tard je reviens dessus ?

Moi : ne me fatigue pas. Je ne vais pas répéter tous les jours les mêmes choses.

Soraya : pff !

Elle a fait le lit et moi je suis allée me doucher. Lorsque je suis revenue dans la chambre elle était assise à même le sol en train de coudre. Depuis qu'elle fait Enseignement ménager au lycée, elle passe tout son temps avec une aiguille ou crochet en main.

Soraya chantonnant fière de son œuvre : tu vas faire quoi ? Rigolo. Tch'es vilain comme picolo.

Moi : c'est quoi ?

Soraya : un haut, tout à l'heure je ferai la jupe.

Moi : c'est joli.

Soraya : merci. Il faut que j'aille acheter l'élastique à la mercerie.

Moi en me jetant sur le lit : hum.

Soraya en chantant : mani tu me gifles je te gifle, c'est le réflexe.

Moi : c'est pour ça que tu as giflé tantine Sandrine ?

Elle m'a ignorée en continuant de chanter et coudre.

Moi : Soraya ?

Soraya : non Daniella. Si tu acceptes tout et n'importe quoi ce n'est pas mon cas. Elle n'a pas besoin de toujours rabaisser mes parents devant moi. Elle parle comme si avant elle on crevait et ça me saoule au plus haut point.

Moi : c'est pour ça que tu l'as giflée ?

Soraya : je l'ai rendue. Elle n'a aucun droit de me porter main lorsque mes parents ne l'ont jamais fait. Comme dit la chanson "tu me gifles je te gifle, c'est le réflexe".

Moi jetant l'éponge : ok !

Soraya : une voleuse de mari.

Moi : tu n'en sais rien.

Soraya : j'en sais tout. C'est à cause d'elle que maman est partie.

Moi : non ce n'était pas elle.

Soraya : peut-être mais elle a sa part de responsabilité.

Moi : donc tu veux lui faire la guerre ?

Soraya : qui provoque toujours l'autre ? C'est toujours elle qui me cherche et quand je réagis elle se plaint. Qu'elle m'ignore juste comme je fais.

Moi : ok !

Soraya : j'arrive, je vais à la mercerie.

Moi je suis restée allongée à chatter avec Vivian. Il m'a écrit il y a quelques jours et depuis on communique mais sans plus. On parle comme deux anciens condisciples et rien de plus... enfin, plus pour moi. Il essaie parfois de me relancer mais je lui montre clairement que je ne suis plus intéressée. Pour moi c'est mort de chez mort, aucune possibilité de retour en arrière.

Nous ne sommes pas sorties de la chambre, Noah est même venu nous rejoindre avec son désordre.

Soraya : ta da ! J'ai fini.

Moi : fais voir.

La vérité elle est vraiment douée. La jupe était juste magnifique avec une botte allant du genou gauche à la hanche droite.

Moi émerveillée : tu as vraiment fait ça à la main.

Soraya en dansant : mani tu me gifle je te gifle, c'est le le réflexe. Tu m'attrapes je t'attrape c'est le réflexe.