Chapitre 41 - Nouvelles répercussions

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Le lendemain, je me réveille bien plus tard que d'habitude. Je quitte discrètement la chambre où Furina dort encore profondément et me rends dans la mienne pour commencer une routine matinale. La nuit passée à discuter avec Furina s'est finalement révélée très bénéfique pour moi et m'a revigorée. Découvrir que ma tante avait une relation incestueuse me déçoit énormément. Elle était si proche de ma mère, qui l'appréciait tant... Je lui en veux particulièrement, et j'ai une idée pour lui faire payer cet affront.

D'un pas résolu, j'entre dans ma chambre et referme la porte d'un geste vif, je pénètre dans mon dressing, réunissant mes vêtements du jour. Je referme les portes en miroir de mon placard, mais quelque chose m'interpelle dans le reflet. Une silhouette féminine, élégante et élancée, qui m'est très familière. Elle est assise tranquillement sur l'un des fauteuils de ma chambre, attendant patiemment que je la remarque.

- « Woua ! Bon-bonjour, Arlecchino. Que fais-tu ici ? », je m'écris en me retournant brusquement pour la regarder, plusieurs mètres plus loin.

- « Bonjour, Milena. C'est une belle journée, le soleil est agréable et le vent est clément. J'espère que tu as passé une bonne nuit ? », répond-elle en se levant.

Elle est calme et impassible, comme à son habitude, pourtant je frissonne malgré la température ambiante idéale. Sa démarche est confiante et féline, elle se dirige vers moi avec un sourire qui semble chaleureux mais que je perçois comme froid et dangereux. Son regard sévère, accentué par ses pupilles rouges en forme de croix, brille d'un éclat intimidant... En bref, tout mon être me hurle qu'elle est en colère !

- « O-oui... j'ai bien dormi... Euh... et toi ? Tu sembles t'être réveillée d'une humeur massacrante aujourd'hui. », dis-je avec un sourire nerveux, des perles de sueur ruisselant sur mon visage.

Je tente de conserver une façade de calme et de malice, mais la présence d'Arlecchino est vraiment oppressante aujourd'hui. L'aura sombre qui émane d'elle me terrifie tellement que, plus elle se rapproche de moi, plus je recule instinctivement. Malheureusement, j'en oublie même la coiffeuse désormais derrière moi qui m'empêche de m'éloigner davantage. Arlecchino en profite pour me dominer de sa stature – entre sa taille avantageuse et ses talons, alors que je suis pieds nus – et pose sa main sur le meuble, me piégeant.

- « Merci de t'en soucier. Pour être franche, je n'ai pas passé une bonne nuit. J'espérais dormir avec une certaine personne, mais il semblerait que celle-ci ait eu d'autres projets avec une autre... », lance-t-elle, inquisitrice.

- « Il semblerait que mon amie ait été menacée par une femme cruelle qui a tenté de l'assassiner ! Elle est venue en larmes, complètement apeurée, terrifiée à l'idée de rester seule. » dis-je courageusement, en déglutissant et en la regardant.

- « C'est, en effet, une idée très astucieuse que l'amante de cette femme cruelle accueille et passe la nuit avec la victime. » réplique-t-elle, impassible.

Je me fige silencieusement, complètement paralysée par son aura menaçante. Mon regard fuit tandis que le sien me fixe avec une intensité à glacer le sang. Ne supportant plus la tension écrasante entre nous, je songe à m'échapper par la droite, sa main me bloquant toute fuite par la gauche. Cependant, à peine l'idée m'effleure-t-elle l'esprit qu'elle décide de poser sa main libre, jusque-là le long de son corps, sur ma taille, à droite. Lentement, elle la remonte dans un geste sensuel, frôlant les boutons de ma robe.

- « Je te trouve bien proche de la victime, Milena. N'oublie pas ta position. », me lance-t-elle avec sévérité tandis qu'un vent d'illumination me traverse l'esprit.

- « Arlecchino... Par hasard, ne serais-tu pas jalouse ? », je rétorque d'un ton innocent.

Un silence s'installe, et une lueur de stupéfaction traverse le regard d'Arlecchino, confirmant mes propos. Progressivement, je comprends que je lui manquais, et c'est pourquoi elle voulait dormir avec moi. La connaissant, je devine qu'elle a dû brièvement m'espionner avec Furina et s'est offensée en me voyant dormir avec elle. Je laisse échapper un petit soupir amusé.

À mon Valet bien-aimé (Arlecchino x OC)Kde žijí příběhy. Začni objevovat