FRENCH
Mon sixième sens me dit que cette nouvelle arrivée annonce de nouvelles galères, ouais, bon je vous l'accorde c'est surtout son réflexe qui me le fait dire et la phrase qui l'a suivie. J'arrive pas vraiment à mettre la main sur ce qui m'interpelle réellement, d'ailleurs, j'arrive même pas à comprendre pourquoi ce même truc m'interpelle. C'est une inconnue de plus, plus si inconnue puisque je lui ai attribué le doux nom de Mme Mim ou bien celui de charlatan, j'en ri encore. C'est pas très flatteur ni révélateur quoique, avec cette première elles ont quand même les cheveux en commun, pour le second je vous l'accorde, c'est ma faute, ma décision sous alcool, c'est pas la pire mais pas la meilleure non plus. Je l'ai pas accueilli de la manière la plus chaleureuse, c'est vrai, mais c'était aussi une vraie question après tout, je sais pas ce qu'elle fout ici, les filles semblent s'être liées d'amitié avec elle, elles lui ont rendu plusieurs fois visite, elle doit être assez folle pour correspondre à leur groupe d'ami et j'aimerai dire que je vais l'éviter mais le mystère qu'elle entretien m'attire plus que de raison. Je sais pas ce qu'elle a contre l'alcool, mais c'est la deuxième fois qu'on se croise et la deuxième fois qu'elle me le jette à la gueule, alors que pour une fois je suis au jus de fruit , ouais, ça vous étonne mais parole de scout. Non, j'étais pas scoot, mais parole d'évangile me semble inappropriée, bref, j'aurais mieux fait de picoler parce je divague, voilà que je me parle à moi-même , je disais donc, pour une fois, je suis au jus d'orange, pas de vodka, pas de bière, rien, nada, régime sec, j'ai pas prévu de pioncer ici soir, c'est surtout une manière d'esquiver la partie ménage d'après beuverie et Ava ne m'aurait pas laisser partir si j'avais bu, voilà comment j'en suis arrivé là. Quelle drôle de vie. À 28 balais je me retrouve comme un con au milieu de tout mes frères à siroter un putain de jus d'orange pour pouvoir rentré chez moi après, avec un peu de chance je trouverais bien une brebis au bercail attendant sagement l'un d'entre nous. Ne me jugez pas, c'est comme être sex-friends avec plusieurs amies qui ne sont pas mes amies ? C'est la facilité. Comment elle dirait Mme Mim si elle l'entendait parler ? Je sais pas en fait, elle sort des mots bizarres des fois, je suis même pas sûr qu'ils existent dans le dico, ou alors un des années 1800. Elle a pas l'air bien vieille, sûrement plus jeune que moi, mais son vocabulaire, rien que lui suffit à m'effrayer. Je vire barjot à me faire rire tout seul, faut que je prenne l'air, tout ces effluves d'alcool et d'odeurs me montent au crâne, je vais poser mon cul sur les marches du ponton quand j'entends sans le vouloir une conversation à sens unique, elle est au téléphone ?
- Écoute chérie, je vais bien d'accord, je suis juste avec des amies, je te l'ai promis je te retrouve dans pas longtemps, silence, j'entends quelqu'un pleurer, c'est elle ? La voix qui retentit me le confirme, elle pleure, mais pourquoi ? ... Allo ? Il faut que tu réussisses à l'apaiser, je vais arriver d'accord ? T'en fais pas je suis là dans pas longtemps, je sais oui, mais c'était une mauvaise idée je savais que ça n'irait pas. J'aurais jamais dû venir. Je vais les prévenir, j'arrive.
Je la vois sortir de sa cachette toute paniquée, je sais pas pourquoi mais j'aime pas ça.
- Hey tout va bien ? Lui dis-je
- Je suis désolée je ne savais pas que t'étais là. Je dois rentrer, tu veux bien prévenir les filles ?
- T'es sûr ? Ça fait à peine deux heures que t'es là ?
- Je dois vraiment y aller, renifle-t-elle
- Okok, panique pas, je te ramène t'es pas en état de conduire, je préviendrais les filles en chemin.
- Non c'est bon, je vais me débrouiller.
- C'était pas une question. Je te ramène point. J'ai beau être un petit con qui prend plaisir à t'emmerder, les filles me tueraient si elle savaient que je t'ai laissé partir aussi chamboulé, puis c'est pas mon style.
- L'âme du sauveur ?
- Épargne-moi juste la causette digne de l'arrière arrière grand-père de mon arrière arrière arrière grand-père, je comprends rien à tes mots.
Je récupère ses clefs, elle serait bien capable de se faire la malle pendant que je vais récupérer les clefs d'Ava, non pas que ça me dérange pas qu'elle monte ma bécane mais elle est pas en état, puis, ça a trop de signification. Quand je la retrouve elle n'a pas bougé, ses yeux sont fixés sur son tel, elle me suit et grimpe dans la voiture. Personne ne parle, le silence est d'or, ou dans mon cas énervent. J'ai trop de questions, et je n'aurais aucune réponse alors je les ravale. J'ai bien cerné Mme Mim, caractère de merde au coeur tendre, si forte et si fragile à la fois, elle me tuerais si je lui disait ça, donc je la ferme. Me revient en tête son réflexe de tout à l'heure, comme si elle cherchait à s'échapper de la prise d'Adriana, comme si elle s'apprêtait à se débattre, alors c'est ça ? Elle à un mec qui plus est violent et elle court quand il pète une pile ? Je suis personne pour juger ça, par contre je ne suis pas du genre à la planter là et repartir en sachant ce qu'elle va subir, ses larmes ne s'arrêtent pas de couler, comme si elle portait le poids du monde sur ses épaules depuis bien trop longtemps et je sais que je devrais prendre la poudre d'escampette, tiens, ça c'est une phrase qu'elle pourrait sortir, et pourtant je sais que j'en suis incapable. Je n'aime pas la violence, du moins pas celles faites aux femmes et si ce bâtard pense qu'il va pouvoir lui faire payer une soirée entre amis, il ne sait pas qu'elle ne s'est pas fait les bons, du moins pas pour lui.
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Hell's Snakes MC #4 : French & Sarah
Romance~Terminé Ce n'est un secret pour personne, j'aime le mystère, il m'attire, j'aime aussi jouer, beaucoup, c'est d'ailleurs ce qui m'a fait pousser la porte de ce salon de tatouage après une soirée trop arrosée et la rencontrer elle. Je m'appelle Sara...