Chapitre 25

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"La bouche obéit mal lorsque le cœur murmure."

Voltaire

POV ALEXIS

Je l'avais fait. Oui, je l'avais embrassé.

Ça avait été tellement...magique. Non, magique ne suffisait pas pour exprimer ce qui venait de se passer. C'était beaucoup plus que ça. Mais alors pourquoi, pourquoi je me sentais si mal ?

Au début, j'avais été persuadé qu'elle me repousserait mais non. Elle aussi avait participé à ce baiser, ce n'est pas comme si elle était resté de marbre. Ça signifiait beaucoup pour moi.

Et je n'avais pas été le seul à être aussi désireux. Tout comme moi, elle l'avait voulu. J'avais très bien senti ses mains dans mes cheveux qui pressaient mon visage contre le sien. Et ses lèvres, sa langue, mon Dieu...

Je laissai tomber ma tête sur le bureau en étouffant un cri de frustration.

Je ne regrettais pas ce qu'il venait de se passer, oh non, je ne le regrettais pas du tout même. Et après ça,on avait échangé un regard, aussi essoufflés et surpris, l'un que l'autre. Puis, elle était partie. Juste partie, sans un mot.

Ce qu'on avait fait, c'était mal, un professeur et une élève... Sauf que ma seule pensée était que Sarah ne m'avait pas repoussé. Finalement, peut-être que je pouvais avoir une petite chance.

Mais le fait qu'elle avait aussitôt quitté la salle, ne montrait pas qu'elle regrettait ? C'était un tourment sans fin de questions, encore pire qu'avant.

On ne pouvait pas rester sur ça. Je devais savoir ce que c'était pour elle, si elle le regrettait ou non.

Mais là, elle devait être loin, très loin déjà et je ne la reverrais que lundi. Un week-end dans le flou total, une torture...


POV SARAH

Deux jours. Un week-end entier pendant lesquelles je n'ai fait que de penser à ça. Il m'avait embrassé. Leskov m'avait embrassé.

Pourquoi, mais pourquoi est-ce qu'on avait fait ça ? C'était une erreur, il avait dû faire une erreur. On ne pouvait pas. Je ne pouvais pas parce que de une, c'était mon prof, et voisin, ensuite, parce que je ne suis pas censée l'apprécier. Enfin, je crois...

Mais qu'est-ce qui lui était passé par la tête pour avoir fait ça ? Il ne se rendait pas compte que ce qu'il avait fait était interdit, que j'étais son élève ?

Sauf que ce n'était pas le seul à blâmer. J'étais coupable aussi. J'avais répondu à son baiser, avec autant d'avidité que lui. Et le pire dans tout ça, c'est que j'avais aimé. Il embrassait divinement bien, je ne me souvenais que trop bien de sa langue, de ses mains sur mon corps...

Je savais que la seule chose qui pouvait m'aider était un bon joint. Ça me permettrait enfin d'arrêter de penser à lui et de me déstresser. Mais j'avais fait violence pour ne pas en prendre. Comme je l'avais dit, j'avais pris de bonne résolution. Par contre, j'avais été d'une humeur massacrante.

Et je n'étais même pas sortie en soirée, encore mieux. Mais encore une fois, j'avais observé si Leskov emmenait des femmes chez lui, surtout après ce qu'il avait fait mais, à mon soulagement je devais dire, je ne l'avais vu rentrer avec aucune femme.

Aujourd'hui, je reverrai Leskov et plus j'approchai du lycée, plus je me sentais mal. Je commençai même à avoir une boule au ventre.

On devait s'expliquer, je devais lui dire que c'était une erreur et qu'on devrait faire comme si de rien n'était. Ce qui allait être impossible pour moi mais je n'avais pas le choix. Il était mon prof, rein d'autre.

Plus qu'un simple professeur (NON CORRIGÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant