Épilogue

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« Le monde est cruel mais aussi très beau. »


En média - Adèle "Hello" (cette chanson est tellement magnifique que j'étais obligée de la mettre en toute fin.)

POV SARAH

2 mois plus tard

« Qu'est-ce que tu penses de cet endroit Sarah ? »

Une prison.Voilà le mot qui convenait vraiment à cet endroit.

Je ne pouvais même pas faire un seul pas dehors, même l'entrée. Il n'y avait que le jardin arrière du centre qui était accessible. Et encore, pour ça, j'avais besoin d'une autorisation spécialement écrite par le « GRAND CHEF » comme j'aimais l'appeler, qui était le docteur Stevens. Mon psychiatre.

Alors que ce dernier m'observait, attendant ma réponse, j'hésitais à lui dire la vérité ou non. Mais comme c'était quelqu'un de très perspicace, j'optai pour la vérité.

« J'ail'impression d'être dans une cage. »

Il m'observa, le regard plein d'assurance et de sérénité et ne sembla pas du tout surpris, ni même agacé. Il avait juste l'air... Compatissant.

Au début,quand j'étais arrivée ici, je l'avais tout-de-suite détesté. D'ailleurs, j'avais détesté tout le monde. Surtout mes parents pour m'avoir envoyé dans ce camp. J'en voulais même au monde entier.

En particulier lui, qui à chaque séance s'évertuait à être gentil. Je l'avais aussi haï parce que tout en lui, inspirait la bonté, que ce soit son sourire calme, ses yeux gris confiants, son visage aux traits gracieux malgré qu'il ait dépassé la quarantaine ou encore le sonde sa voix, doux et apaisant.

C'était stupide hein ? De détester quelqu'un de gentil.

Mais maintenant, c'était du passé. Il avait réussi à gagner ma confiance et à présent, je lui parlais avec beaucoup plus d'aisance et presque sans hostilité.

« Tu n'es pas satisfaite des visites de ta famille ? Demanda-t-il.

-Non. Enfin seulement Isaac, répondis-je. »

Les seuls visites que j'avais le droit étaient celles de ma famille. Et à part Isaac, je n'avais pas envie de les voir. Mon père, parce que depuis ce qu'il avait appris que j'étais une toxico, j'étais pour lui la honte de la famille, donc quand il venait me voir, c'était pour me faire la morale. Et ma mère était devenue beaucoup trop protectrice, à force ça devenait agaçant.

Je ne supportais qu'Isaac. J'attendais même avec hâte ses visites. Surtout parce qu'il me donnait des nouvelles de lui. D'Alexis.

« Pourquoi seulement Isaac ?

-Je vous ai déjà parlé de mes parents, soupirai-je. Impossible de rester calme avec eux. »

Je jouais nerveusement avec mes doigts en observant le bureau du docteur Stevens. En faite, ce n'était pas du tout un vrai bureau de psy, avec un divan sur lequel était allongé le patient et le fauteuil du psychologue.

Non, la il y avait son bureau près de la fenêtre et deux canapés au centre de la pièce, l'un en face de l'autre. Et Stevens était dans l'un des canapés, moi dans l'autre.

« Et tu voudrais avoir d'autre visite ? Questionna-t-il. Qui ça ? »

Bon voilà qu'il touchait dans le mille. Comme toujours.

En faite, c'était Alexis que je voulais revoir. C'était lui qui me manquait énormément. Je n'avais eu aucun contact avec lui depuis cette fameuse nuit où il m'avait rejoint à l'hôpital et le plus dur était de ne pas pouvoir lui parler.

Plus qu'un simple professeur (NON CORRIGÉE)Where stories live. Discover now