Chapitre 27

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Point de vue d' Élisabeth :

Ses lèvres humides se pressent contre les miennes. Mes doigts s'entremêlent dans ses beaux cheveux bruns. Nos langues se cherchent, se touchent, s'entremêlent et dansent à l'unisson dans un rythme effréné. Ses grandes mains encerclent mes hanches et me collent à son corps. Mon coeur bat la chamade accompagnant les tambourinements de mon bas-ventre. Le monde qui nous entoure semble avoir disparu, je n'ai pas peur, je ne suis pas anxieuse ni triste, juste heureuse. Comme si ce simple geste avait le pouvoir de faire fuir mes problèmes et de me faire relâcher la pression. Je ne pense plus, je profite, je goûte à cette nouvelle expérience. À ce véritable premier baiser, ardent, désireux et je me risquerai même à dire vital. Mon corps entier frissonne de plaisir. Mes facteurs sensoriels vont exploser en raison de trop de nouvelles informations à digérer en une fraction de secondes. Ma respiration devient irrégulière, pour ainsi dire animale. Mes pulsions s'imposent à mon esprit, à mon cerveau, à mon coeur. Ce sentiment de vide au plus profond de moi, qui ne peut être combler qu'une d'une seule manière. J'en veux plus, beaucoup plus. 

À bout de souffle, nous nous détachons l'un de l'autre. Front collés et respirations haletantes. Un sourire se dessine sur mes lèvres. Mes paupières sont closes, je suis incapable de les ouvrir, je veux profiter encore quelques instants de ma bulle. De ce sentiment de bien être. Je me fiche complètement d'avoir l'air idiote, j'en ai parfaitement le droit. Du bout des doigts, Éric caresse ma joue délicatement. Je n'ouvre pas les yeux pour autant. Il dépose un baiser sur mon front, mon nez, mon menton pour finir par rejoindre mes lèvres. Il se détache aussitôt m'arrachant un gémissement plaintif. 

- Ça va ? Murmure t-il inquiet. 

J'hoche la tête me mordant la lèvre inférieur au passage, inspire et expire avant de lever les paupières vers lui. Le même sourire niais que le miens a élu domicile sur sa bouche. Ses joues sont rosies et ses cheveux sont en bataille. Je plonge mon regard dans ses beaux yeux bleus à la recherche de ce sentiment qui m'envahissait il y a quelques secondes et le retrouve aussitôt. Il détourne le regard en premier, m'attrape la main et nous dirige tout les deux vers son pick up. Je fixe mes pieds, complètement sonné par ce qui vient de se passer. Mon sourire ne me quitte qu'une fois installée sur le siège passager. Éric démarre sans un mot en fixant la route l'air pensif. Le silence s'est installé dans l'habitacle, dressant un mur entre nous deux. Mes mauvaises pensées surgissent à nouveau dans ma tête. Ma bulle s'éclate et je me replonge dans la vie réelle. Une larme perle sur ma joue. Je l'essuie le plus discrètement possible, en vain elles arrivent par centaine sans que je puisse rien n'y faire. 

- Beth, qu'est-ce qu'il y a ? S'exclame Éric inquiet. 

Je secoue la tête et me tourne vers la vitre pour me cacher. Je ne veux pas qu'il me voit pleurer, pas maintenant. Il répète sa question plusieurs fois sans réponse de ma part. Mes problèmes m'assaillent, me reviennent en pleine figure. Mes parents, Laurie, Mike, mon poids, ma solitude... La voiture se gare sur le bas côté et des bras m'attrapent. En un rien de temps je me retrouve sur les genoux d'Éric. Il me serre contre lui pendant que je pleure silencieusement. La honte qui m'envahit est tellement grande que je n'ose prononcer un seul mot. 

- Bébé, dis moi ce qui ne va pas s'il te plaît. Ça ne t'a pas plu c'est ça ? 

Je fais non de la tête. Avant d'entourer son cou avec mes bras et de coller mon corps au siens. Il m'embrasse le cou et les cheveux en murmurant des mots réconfortants à mon oreille. Je respire son odeur en me disant que c'est la dernière fois que j'aurais ce privilège. Pour Éric, la décision de m'embrasser ne résulte que de ses pulsions. Pour moi cela signifie bien plus et je m'en veux de penser cela. Mes larmes redoublent et je le serre encore plus contre moi. Il doit déjà me prendre pour une folle alors autant en profiter jusqu'au bout. Après une énième supplique de sa part, les mots de décident enfin à sortir de ma bouche. 

- Je pleure parce que je prends conscience que tout ça ne veut rien dire pour toi. 

En une seule phrase, j'ai réussi à résumer une grande partie de mes idées. Ses sourcils se froncent et son regard s'emplit d'incompréhension. Je passe au dessus de ses détails et n'en prends qu'un seul en compte : il ne nie pas les faits. Je secoue la tête pour m'empêcher de m'effondrer encore une fois. 

- ramène moi chez moi s'il te plaît. Dis-je avant de me réinstaller sur mon siège. 

Il me suit du regard et me fixe un instant, puis démarre sans un mot. Le malaise s'installe peu à peu entre nous. Je regarde le paysage défiler devant mes yeux. Des résidences s'étendent devant moi à perte de vue. Je regarde le sourire des passants, leur bonheur visible à des kilomètres à la ronde. Comment ai-je fait pour passer de la béatitude au mal être profond en quelques minutes ? La voiture se gare devant ma grande maison. Je jette un regard vers le brun qui porte ses yeux loin devant lui. Il a l'air perdu dans ses pensées. Avec résignation je descends et me dirige lentement vers l'entrée. Le soleil s'en est allé laissant place à un ciel nuageux. Cela reflète parfaitement mon humeur. Le bruit d'une portière derrière moi retentit et des pas résonnent sur le clavier. Éric m'attrape l'avant bras et me tourne face à lui. 

- ne fait pas comme si rien ne s'était passé ! Dit-il, écoute Beth, j'admets être un bad boy invétéré qui couche à droite à gauche mais depuis que je te connais aucune fille ne m'intéresse, tu envahis mes pensées constamment et je ne vais pas faire comme tout ces romans à l'eau de rose et te dire que ce qui s'est passé n'est rien pour moi, parce que ce n'est pas le cas ! J'ai .....des.....sentiments et pour l'instant je n'arrive pas à les définir alors non ! Ne m'oublie pas s'il te plaît car sinon je serais un peu pommé !

Et sur ceux il m'embrasse, un sourire se dessine sur mes lèvres, je rêve éveillée alors non ce n'était pas que de mon côté, les papillons, cette passion, ce désir, je ne sais pas si mes sentiments sont véridiques ! Mais je suis prête à essayer..... Il se détache et se remets sur la route, il continu de parler tout en conduisant !

- par contre je t'avoue que ce ne sera pas facile, il faudra se cacher le temps que Mike et toi soient les sujets principaux des commérages et puis je t'avoue que j'ai pas mal d'ennemis et que si cela se révèle trop dangereux, on devra s'arrêter là ! Dit-il d'un ton détaché.

 Je souris maladroitement et me dirige vers ma chambre tout en allumant mon portable. 

À: le sadomasochiste le plus beau du monde
De:moi

C'était un plaisir !

Ta boxeuse attitrée <3

J'appuie sur la touche envoyer et me contente d'en seul message car je ne veux pas jouer les envahisseuses, et mettre plein de SMS ! Je me mets donc à faire mes devoirs, à peine deux minutes plus tards mon cellulaire vibre, je me jette littéralement dessus et ce que je vois me fait sourire.

De: le sadomasochiste le plus beau du monde
À: moi

Également pour moi !

Ton sadomaso le plus beau du monde <3

Ps: je suis plus beau que christian Grey je maintiens !

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