J'ai regardé le jour s'éteindre depuis le goût du café qui te ramène. J'ai revu le soleil d'août sur les draps défaits, la foule qui portait d'autres visages, les autres villes aussi, qui n'existe plus et que le printemps ne ramènera pas. J'oublierai la couleur du jardin, l'odeur des doigts tremblants mais je me suis souvenue des voix. L'accordéon était criard et les teints plus blafards encore que Novembre qui approche. C'était comme les hurlements sensibles de toutes vos voix dans mon corps, comme un incendie sur des peaux déjà figées et froides, ça ne m'a plus quittée. Et dans la folie des voix qui s'entrechoquent, au dessus du gouffre des caresses manquées, j'ai frissonné pour la dernière fois en regardant Novembre s'immiscer.
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Des mots pour mes maux.
Poetryparce que le suicide n'est pas vraiment l'acte qui fait que nous ne sommes plus de cette vie, c'est plutôt ce moment de silence qui vient juste avant... Délivrez vous, ne laissez pas la vie vous empoisonner, tuer votre âme quand vous ne pourrez pas...