Aube à la vie.

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Je voulais t'écrire, pour te dire que je sais que ton crâne explose, que ta respiration se saccade.
Je voulais te dire que j'suis là, peut-être pas entière, peut-être défoncée et bien niquée par l'espoir sur un trottoir, mais je suis là, un peu bancale, parfois pas mal même, et bien déglinguée par un passé un peu lourd, je suis là.
Je voulais te dessiner des rêves mais mon crayon s'est cassé, alors j'essaye de te les dessiner avec des mots.
Tu sais, oui je sais que tu sais, c'est beau dehors quand on n'a pas peur.
Moi aussi j'ai eu peur du dehors. Surtout quand j'étais à l'hôpital, on me demandait ce qu'il me faisait peur et je répondais "Le dehors." Parce que c'était vrai, dehors ça fuse, ça hurle, ça pleure. Et après j'ai commencé à voir que le ciel est bleu parfois, au dehors, et qu'il y a des sourires et des regards à observer.
Il y a trop de rires à écouter pour abandonner maintenant. Il y a trop d'horizons au devant.
Je voulais te dire à toi, que tes déchirures on va les recoudre.
Avec du fil argenté, quelques étoiles dedans pour tisser la nuit dans ton âme. Elles ne seront plus noires, je viendrais les éclairer.
Trop d'histoires à écrire avec ton stylo qui divague sur le papier pour abandonner maintenant.
L'espoir, juste un brin qui emmène le vent murmurer aux champs que le soleil se lèvera demain, l'espoir qui souffle sur tes lèvres. Que tu inspires et que tu expires à petites doses.
L'espoir, le fou, la tornade que le cœur porte fièrement.
L'espoir, le pur, le fort il te renversera la vie.
Il faut vouloir vivre. Il faut se réveiller.
Observer les levers de soleil et se dire "Putain, imagine, j'n'aurais pas vu ça sinon."
La renaissance, le prochain air.
J'te demande pas de regarder aussi loin que l'avenir, je te demande seulement de voir demain.
Demain et son sourire qui nous emmènera fêter la vie avec l'espoir et l'horizon.
Il faut vivre à en vivre.
À en être un peu fou, même, un peu dingue.
J'voulais te hurler les infinis multiples qu'on trouve partout. Les grandes Immenses qui dansent entre les feuilles des arbres et les fées qui s'habillent avec les vagues des océans sans nom.
Demain. Et puis après, il n'y aura plus de vide mais quelque chose qui se dessine au loin, quelque chose qui sauvera les âmes de l'amertume au crépuscule.

Des mots pour mes maux.Onde histórias criam vida. Descubra agora