Et je suis un carton scellé.

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C'est l'heure de trier mes affaires, de décider de ce que je garde et de ce que je jette. De faire des cartons et des piles de ce que j'ai accumulé ces deux dernières années. Il y aussi les affaires que j'ai traîné avec moi la dernière fois que j'ai déménagé, ceux qui, à l'époque, avaient rejoint la bonne pile et les bons cartons, mais peut-être pas aujourd'hui.
Des livres, des fringues, d'autres trucs innommables, ou dur à généraliser. Ces trucs qui traînent dans un appartement. Des papiers, des boîtes, des portes clés, des décorations, des carnets, des trucs qui zonent sur les meubles et dont je me fou royalement mais qui un jour me semblait nécessaire d'acheter. Je n'aime pas le fait qu'aujourd'hui je sois obligé d'y prêter attention. Le scotch je le met dans quel pile ? Ça se rachète du scotch. Mais ça ne se jette pas si ce n'est pas vide. Je n'ai pas envie de me le trimballer jusqu'à Paris. Peut-être que ma sœur en voudra.
Je n'ai jamais décoré ma chambre. J'ai vécu dans différents endroit depuis dix ans, toujours en sachant que dans x temps j'allai déménager. Je ne sais pas m'installer. Je ne vois pas l'intérêt de déployer des trucs sur les murs, sur les meubles, juste temporairement. Ça ne me rassure pas, ça ne fera pas de ces lieux un foyer. Certains cartons n'ont toujours pas été ouverts. Ils sont là, comme moi, à attendre de repartir.
Je ne sais pas

Des mots pour mes maux.Onde histórias criam vida. Descubra agora