Enfermés

Chapitre 12

Aaron

Je suis seul avec Noémie dans le salon.

Tous les autres sont ailleurs.

Je ne sais pas vraiment où mais peu importe.

C'est à la fois exaltant et gênant de me retrouver seul à seul avec Noémie.

Je ne sais pas vraiment si elle m'a pardonné avec tout ce qu'il s'est passé.

En tout cas, elle a l'air de m'en vouloir moins qu'avant.

Aucun de nous deux n'ose dire quelque chose.

Nous nous fixons, attendant que l'autre fasse le premier pas.

Je décide de me lancer :

- Hum... ça va ?

Non mais quel idiot !

Le seul truc que j'ai réussi à lui sortir, c'est si ça va !

Noémie hausse les sourcils, surprise mais me répond quand même :

- Oui très bien et toi ?

Soit elle se fout de moi, soit on est tous les deux aussi bêtes...

- Très bien aussi.

Il y a un grand blanc gênant après ces mots.

Alors que je commence à admirer le plafond, Noémie me lance :

- Je suis désolée !

Je la regarde, surpris.

- Je suis désolée, reprend-elle, désolée de ne pas t'avoir cru, désolée d'avoir pu penser un seul instant que tu avais couché avec Tanya...

- Non c'est moi qui suis désolé, je la coupe, j'ai agit comme un vrai idiot, j'aurais dû tout te dire.

Noémie se lève d'un bond et se précipite dans mes bras.

Je la serre dans mes bras, heureux que tout soit arrangé entre nous.

- On ne se quitte plus hein ? me chuchote Noémie à l'oreille.

Elle relève la tête et me regarde de ses yeux si tendres.

- Jamais...

A ces mots, je l'embrasse.

Je me surprends moi-même par mon audace.

Mais elle n'est pas surprise, comme si elle attendait ça depuis toujours.

Nous nous embrassons tendrement puis Noémie pose la tête sur mon torse et dit :

- Je sais qu'on ne se connaît seulement depuis quelques jours et que c'est un peu tôt pour dire qu'on se connaît vraiment mais je crois que je t'aime.

Mon cœur bondit à ces mots, soudain une pensée folle que j'avais enfouie surgit.

- Noémie... Et si on s'enfuyait ? Tous les deux ensemble ?

Noémie me regarde avec de grands yeux étonnés.

- Comment ça ?

- Il faut que je te dise quelque chose. Tu te rapelles de la lettre que m'a laissé Max ? Ce n'était pas une menace, il me proposait de sortir et de me joindre à lui. J'aimerais que tu viennes avec moi.

- Tu veux vraiment te rallier à lui ?! s'écrie-t-elle.

- Je serais prêt à tout pour sortir d'ici et te mettre en sécurité, loin de ce psychopathe.