Chapitre 14

17.3K 1.3K 324
                                    

Aaron

Je suis dans mon lit.

Je n'arrive pas à dormir.

Noémie est à côté de moi et dort à poings fermés.

Je réfléchis à notre évasion.

Maintenant que Greg est mort, tout change.

Je ne peux pas partir avec Noémie en laissant les autres.

Ça serait les trahir et les abandonner à une mort certaine.

Mais en même temps, si nous restons ici, ce serait nous condamner nous aussi.

Je ne veux pas que Noémie subisse le même sort que Greg.

Je viens à peine de la trouver, je ne veux pas la perdre.

Ce que Max me propose est en fait tout aussi cruel que tout ce qu'il nous a fait jusqu'ici.

Soit je nous sauve Noémie et moi en ayant la mort de tous les autres sur la conscience ou du moins leur abandon.

Soit je reste solidaire avec les autres et nous périrons avec eux.

Soudain, un cri interrompt mes pensées.

C'est Noémie qui crie, sûrement à cause d'un cauchemar.

Elle se redresse d'un bond.

Je la prends doucement dans mes bras pour la calmer.

- C'était un cauchemar, ce n'est rien, je lui chuchote à l'oreille.

Elle se rassure au bout de quelques minutes et essaye ensuite de se rendormir.

Ce n'est pas étonnant qu'elle fasse des cauchemars après tout ce que nous avons vécu.

Ça ne serait pas étonnant que ça m'arrive à moi aussi.

Je finis par m'endormir d'un sommeil agité, bercé par le souffle régulier de Noémie.

Jenny

J'ouvre les yeux difficilement.

J'ai une grosse migraine.

Quelqu'un dort à côté de moi.

Je me retourne prête à voir Greg tout souriant.

Mais ce n'est pas lui.

Le souvenir de la veille remonte alors la surface.

Je suis triste mais je n'arrive même plus à pleurer.

Je crois que c'est bien ça le pire.

La personne à côté de moi est Tanya.

Elle est venue dormir avec moi pour ne pas me laisser seule.

Même si je ne lui avouerais jamais, je lui en suis très reconnaissante.

Je crois que je n'aurais pas supporter rester seule.

Je lui suis d'ailleurs reconnaissante pour tout ce qu'elle a fait pour moi.

Sans elle, je ne sais pas ce que je serais devenue à part une loque humaine.

Elle ouvre les yeux à son tour et me dit :

- Je sais que c'est bête de dire ça mais est-ce que ça va ?

- Pas vraiment et en plus j'ai une migraine.

EnfermésWhere stories live. Discover now