Chapitre 2

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Certaines fois, je me demande comment, est la vie des gens qu'on voit tous les matins, marcher dans la rue d'un air pressé pour aller au travail. Sont-il heureux de leur vie actuelle, où regrettent-ils d'avoir choisi cette voie qu'ils ont fait, qu'ils en soient là aujourd'hui? J'aimerai les arrêter et leur poser la question, mais me répondraient-ils honnêtement ou auraient-ils peur d'être jugés par un total inconnu ? J'étais ce genre de personne, je ne voulais pas recevoir de critiques sur mon passé ou mon mode de vie, cela me ferait réaliser un peu plus que ma vie n'est pas celle dont j'avais rêvé. J'étais conscient que j'avais raté certaines choses au cours de celle-ci, que je n'avais pas pu profiter, comme il fallait des moments de bonheur qu'elle m'offrait. Au jour d'aujourd'hui, je regrettais amèrement et je comprenais que ces opportunités ne pourraient s'en doute se représenter.

Installé dans ma chaise de bureau, terminant la pile de paperasses datant de plus d'une semaine. Un café bien noir posé au coin de la table, mon visage marqué par la fatigue à force de travailler nuit et jour, sans relâche sur ce nouveau projet très important. J'avais l'impression que rien n'avançait, que plus je restais assis sur cette chaise, moins vite le temps ne s'écoulait. Énervé je frappai sur la table en soufflant de frustation, au même moment la porte de mon bureau s'ouvrit, sur l'un de mes collègues.

« - Oh, Kim Jongin calme toi un peu ! Ce n'est pas en passant ta colère sur cette pauvre table que le projet va avancer.
- Si c'est pour venir me faire ce genre de remarque inutile tu peux repartir d'où tu viens.
- C'est bon, fait pas ton grognon, je rigolais. Va prendre l'air un peu ça va te faire du bien
- Ouais, t'as raison. Je vais faire ça, je reviens, à toute. »

Lorsque je passai près de mon collègue celui-ci me fit une tape amicale dans le dos. Je sortis de mon bureau, j'avais la sensation d'étouffer tant j'y passais mon temps, puis, me dirigeais vers l'ascenseur pour atteindre le toit du bâtiment. Arrivé à celui-ci, je respirai un bon coup l'air puis expirai un maximum afin de me détendre et m'assis à même le sol, en observant le ciel bleu. Le beau temps était à l'appel, mais comme à chaque fois je ne pourrai pas en profiter. Ce nouveau projet allait me tuer avant l'heure, l'entreprise où je travaillais avait accepté un gros contrat pour rénover l'intérieur d'un prestigieux restaurant, connu à travers le monde entier. C'était là une grande opportunité pour notre société, cela pourrait nous ouvrir des portes qui nous étaient jusque là fermées. Mon patron m'avait désigné comme Chef de construction, j'avais une grande responsabilité sur les épaules. Je ne devais pas ruiner le nom de notre société, surtout que cela faisait à peu près cinq ans que j'y travaillais, je ne voulais pas voir mes efforts partir en fumée. Alors depuis quelques temps maintenant, je travaillais non-stop avec mes autres collègues pour que tout se passe bien. De toute façon, personne ne m'attendait à la maison, personne ne serait là pour m'accueillir avec un dîner fait avec amour, non, personne ne serait là alors à quoi bon? Je rigolais tout seul de mes pensées. Me sentant un peu plus calme, je retournai à mon bureau.

Mon chef, m'avait laissé terminer plus tôt afin de me reposer constatent que j'avais bien avancé. C'est ainsi, que je montai dans ma Jeep et partis en direction de mon appartement installé au coeur de Londre.

Enfin arrivé, je ne perdis pas plus de temps et me déshabillai tout en me dirigeant vers la salle de bain puis rentrai dans la cabine de douche. L'eau chaude me fit un bien fou, je fermai les yeux pour mieux apprécier le liquide brûlant qui coulait le long de mon corps et mes pensées se mîrent à vagabonder.

« - Tu sais bien que tu es la seule personne que j'aimerai pour la vie. Alors pourquoi te comportes-tu comme si tu n'avais pas confiance en moi ?
- Je ne sais pas, j'ai l'impression que si je ne te garde pas à l'oeil, n'importe qui pourrait te prendre à moi.
- Combien de fois dois-je te dire que tu es le seul ?
- Je ne sais pas, tu sais qu'avec toi je suis possessif. Je te veux pour moi seul.»

RésurgenceWhere stories live. Discover now