Jour 12.

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Cher journal,
jour 12.

Cela faisait deux jours que je n'étais pas sorti de chez moi.

J'ai passé mon temps dans ma chambre à dessiner, lire des bouquins et écouter aux fenêtres.

Maman parlait souvent avec la voisine maintenant, et avec mon oreille attentive, j'avais pu entendre qu'elle avait deux enfants, Gabriel (qui était probablement le bouclé, chiant et insistant) et Carla (qui était probablement une des enfants qui s'amusaient à jouer avec l'eau, l'autre jour). Elle était séparée de son ex-mari (qu'elle avait tout l'air de détester) et travaillait à la poste du village.

J'avais peur que maman puisse raconter notre vie, comme Anna le faisait.

Alors que j'étais dans mon lit à regarder le plafond, maman est arrivée dans ma chambre, en début d'après-midi, pour me dire qu'on était invité pour le quatre heures, chez les voisins.

Je l'ai supplié de me laisser rester ici.

C'était un non catégorique de sa part.

J'ai essayé le coup du « je ne me sens pas très bien ».

Ça n'a pas marché.

Quand on est arrivé, Anna nous a accueilli à bras ouverts.

Maman lui avait apporté de belles roses rouges, et elle en était ravie.

Elle nous avait préparé des muffins (délicieux d'ailleurs).

Carla regardait la télé et Gabriel ne semblait pas être là.

Ce n'est qu'une heure après, quand on était sur le point de partir, maman et moi, qu'il a fait son apparition.

Il a débarqué dans la cuisine, semblant surprit de me trouver ici.

Il a lancé un faible sourire à ma mère, accompagné d'un « bonjour », m'a regardé insistant, sans rien ajouter, puis s'en est allé.

Très bien.

En plus d'être chiant, il semble mal-poli.

Leo.

La maison d'en faceWhere stories live. Discover now