Jour 55.

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Cher journal,
jour 55.

Anna et Carla sont dans le jardin avec ma mère.

J'ai pas arrêté de me demander si oui ou non il fallait que j'envoie un message à Gabriel, mais comme j'arrivais pas à me décider, je me suis rendu chez lui sur un coup de tête.

J'ai couru jusque sa chambre et je suis rentré sans frapper mais il y avait personne.

« PUTAIN DE MERDE, FAIT CHIER (j'ai gueulé). »

Gabriel est rentré dans la chambre à ce moment même, torse nu et cheveux trempés, un jogging retombant sur ses hanches.

« Leo ??? »

Je me suis retourné vers lui.

« Tu vas bien ? »

J'ai passé mes mains sur mon visage.

« Tu rigoles j'espère (j'ai émit un petit rire par la même occasion) ??? »

Il n'a rien dit et s'est contenté de baisser le regard.

Gabriel est un lâche.

Je me suis approché en savant déjà que c'était la première fois de ma vie entière que j'étais aussi remonté contre quelqu'un.

« Ah non mais tu te fous de ma gueule ? »

« Je pense qu'il faudrait que tu te calmes pour commencer Leo. »

Il a mit ses bras en avant, entre nous, pour ne pas que je m'approche de lui encore plus mais je les lui ai fait baissé dans un geste violent.

« Tu vas m'expliquer ton putain de problème. »

« Oui, mais calmes toi d'abord, s'il te plaît Leo. »

« Me calmer ? J'espère que c'est une blague. »

J'ai vu Gabriel déglutir, se retenant de sortir un quelque conque mot de sa bouche.

Je suis allé m'asseoir sur son lit, alors qu'il se tenait au cadre de la porte.

« T'es un putain d'enfoiré Gabriel. »

« Je sais. »

Je me suis retenu de chialer, parce que j'en avais assez fait comme ça ces derniers jours.

« Je suis pas gay. »

« Moi non plus. »

J'ai rigolé parce que sa voix était tellement peu sûre.

« Je te jure, je suis pas gay. »

« Mais alors qu'est-ce qui t'as prit bordel ? »

Je me suis levé. Gabriel avait cessé de parler. Je me suis posté à la hauteur de son visage, son torse nu à quelques centimètres de moi me provoquant des bouffées de chaleur.

Je savais que ce que je m'apprêtais à faire n'était pas net, mais je voulais en avoir le cœur sûr.

J'ai placé mes lèvres à seulement cinq petits millimètres des siennes et j'ai laissé mon souffle chaud fondre sur ses lippes.

« Résistes. »

« À quoi tu joues Leo (sa voix était toute tremblante) ? »

« Si t'es pas gay résistes. »

« Tu délires, ar... arrêtes ça. »

« Résistes putain. »

« Je suis pas gay. »

Mais franchement, à quoi je m'attendais en faisant ça ? La chute était déjà entamée d'avance.

J'ai plaqué ma bouche contre la sienne. Seulement deux secondes. Courtes mais suffisantes.

« Je t'avais demandé de résister. »

Je crois que ma colère s'était apaisée, à ce moment là, mais ni lui ni moi n'en était réellement sûr. Alors il s'est tu, parce que je crois que c'est ce qu'il y avait de mieux à faire, au cas où j'allais m'énerver de nouveau, alors que le fautif c'était moi. J'ai fait un pas sur le côté, et je suis parti.

Leo.

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Bonne saint-valentin à tout le monde 🌸.

Plus de 1160 vues. Merci beaucoup, vraiment. Vous êtes formidables.

Plein d'amour.

Luv.

La maison d'en faceWhere stories live. Discover now