Cela fait une semaine maintenant que nous nous cachons dans la forêt. Nous changeons souvent d'emplacement pour les loups et les vampires ne nous repèrent pas, mais c'est très difficile.
Tais-toi ! Arrête de te plaindre et surveille les alentours, je les sens, ils ne sont pas loin.
Je me redressai et monta dans un arbre. Je me sentais comme un animal qui fuyait ses chasseurs : effrayé et plein d'adrénaline. Il fallait que je me calme, que je ralentisse mon cœur, sinon ils allaient me repérer.
Mais... pourquoi je les fuyais ? Je devais les tuer, pas les laisser en vie ! Qu'ils crèvent tous ces chiens !
Le craquement d'une branche me sortis de mes pensées. J'étais perché sur une branche et vis passer, sous moi, un connard et sa pute : Stefan et Elena. Sans le vouloir, je me mis à grogner. Tous les deux levèrent la tête et me virent, près à leur arracher la gorge.
-On l'a trouvé ! cria Elena.
Je la regardai avant de sauter au sol, face au deux vampires. J'étais le dos courbés, les genoux fléchis et un poing posé sur le sol pour garder un certain équilibre. Ils étaient les vampires sophistiquer, j'étais l'animal.
Je me mis à grogner une nouvelle et partis ne courant. Pas loin d'ici, il y avait une clairière assez grande. Je pourrais les tuer sans problème.
Ils avaient du mal à me suivre, pourtant ce sont des vampires.
Ne les laisse pas nous attraper !
Je me mis à courir plus vite et, en moins d'une minute, je me retrouvai dans la clairière.
-Dépêchez-vous ! Nous sommes dans une clairière assez grande. Il s'est arrêté.
Nous nous retournâmes vers ces traîtres, toutes dents et griffes dehors. Nous poussâmes un hurlement terrifiant avant de nous jeter sur Stefan. Les coups pleuvaient, mais nous étions plus fort et plus rapide. A chaque coup de poing de la part du vampire, nous lui en rendions le triple. Il se battait avec beaucoup de rage, nous ne l'avions jamais vu ainsi. Nous commencions à en avoir assez. Et puis cette Elena qui ne faisait que pleurer et crier aux autres de se dépêcher. Stefan fus rapidement à terre. Nous allions lui arracher le cœur mais un poids nous poussa sur le côté.
-Stiles ! Ne fais pas ça ! Ce n'est pas toi ! Calme-toi !
Cette voix nous écœurait.
-Les traîtres doivent mourir... Nous devons les tuer...
Nous murmurions ces phrases inlassablement. Nous levions la patte mais un hurlement nous empêcha une nouvelle fois d'accomplir notre vengeance.
Je clignais des yeux plusieurs en sentant ses bras rassurant autour de ma taille. Lui, le seul qui pouvait me calmer.
-Stiles... C'est tout, c'est fini... Tout va bien...
NON ! Rien ne va ! Ne te laisse pas faire ! Ils vont te tuer !
-TAIS-TOI ! hurlais-je alors, les mains sur les oreilles.
La voix hurlait en boucle : « TUE-LES ! » et moi je criais mon désespoir, ma douleur. Je lui hurlais de se taire mais elle n'écoutait pas.
J'étais au bord de l'évanouissement quand elle s'arrêta. Je n'entendais plus que le voix rassurante de Derek dans mon oreille. Il répétait que tout allait bien, qu'il ne me ferait aucun mal. Je me retournai alors et enroula mes bras autour de son cou. Je me mis à pleurer. Derek me caressait les cheveux et je me calmai, petit à petit. Moi qui étais encore un animal possédé il y a quelques minutes, je n'étais plus que sanglot et tremblement.
Puis Derek se leva, me soulevant facilement avec sa force de loup-garou. Je le remarquais seulement mais toute la meute et mes vampires nous entouraient.
Derek se tourna vers la forêt et marcha vers celle-ci.
-On rentre à la maison... Tout va bien maintenant...
C'est sur ces paroles rassurantes que je m'endormis.
