CHapitre 18

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Joseph Castonguay dans le média

🏆Kyra Stanley

Je me dirigeai vers l'aréna. La game commençait dans une heure, mais Gast nous avait demandé de venir le rejoindre plus tôt parce qu'il voulait que nous faisions une mini pratique avant la game pour faire sûr que nous étions tous bien prêt.

Personnellement, je ne voyais pas l'utilité de cette pratique. Si ça n'avait été que de moi, je serais restée dans ma chambre ce soir. Je n'avais pas le cœur à jouer au hockey, surtout pas avec ce que je m'apprêtais à faire. Je savais que c'était mieux pour nous, mais je ne pouvais me résoudre à casser avec Richard ce soir. Je le devais pourtant.

Je me traînais les pieds pour prendre le plus possible mon temps pour me rendre à l'aréna. Je n'avais pas besoin de cette pratique. J'étais la meilleure joueuse de mon équipe. Malheureusement, le A sur mon gilet disait que je devais montrer l'exemple et que je devais participer à cette pratique inutile.

J'avais l'intention d'éviter le plus possible Richard durant la pratique et je n'avais pas vraiment besoin de lui parler pour lui faire une passe tantôt. Nous nous connaissions par cœur. Il savait toujours exactement quand j'allais lui envoyer la puck.

Malheureusement, il se trouvait à l'entrée de l'aréna lorsque j'arrivai. Je savais qu'il m'attendait. Je lui avais dit que je ne voulais plus le revoir d'ici aujourd'hui. Lorsqu'il me vit, un sourire triste et désolé s'accrocha à ses lèvres.

Ses belles lèvres que j'aimais tant embrasser... Je devais arrêter de penser à lui maintenant, mais tout me ramenait à lui. Je devais le faire. Ça lui laisserait le temps de passer à autre chose d'ici mai. Il serait moins blessé. Il s'approcha de moi. C'était le moment ou jamais.

«J'ai beaucoup réfléchi à nous deux..., commençai-je.

- Ne dis surtout pas ce que tu t'apprêtes à dire, m'interrompit-il, ou du moins, attends un peu avant de me le dire.»

Il prit une pause, attendant de savoir si j'allais dire quoi que se soit. J'étais une personne très curieuse et je voulais savoir ce qu'il voulait me dire. Je ne dis rien. J'attendis qu'il continues à parler. Je voulais qu'il me convainque que j'avais tord dans ce que je m'apprêtais à faire.

«Hum... J'ai vraiment été le pire des cons. Je suis vraiment désolé. C'est juste que j'ai vraiment peur de te perdre parfois. Ça ne justifie pas mon comportement, mais je t'aime tellement. Ça me tuerait de te perdre.»

Il se tut de nouveau. Je ne dis rien. Je savais que ce qu'il disait était vrai. Je le croyais sur parole, mais je n'aurais pas le choix de casser avec lui si je n'arrivais pas à amasser les 10 000$ dollars de Xavier. Je l'aimais tellement. Ce n'était pas juste. Je m'apprêtais à dire quelque chose, mais il me coupa.

«Attends avant de dire quoi que ce soit, je veux te montrer quelque chose. Je n'ai pas travaillé seul, mais c'est moi qui a eu l'idée.»

Il me tendit la main. Je voyais dans ses yeux qu'il espérait que je prenne sa main. Je la regardai, mais ne la pris pas. Je lui fis signe d'y aller et que j'allais le suivre. Je vis qu'il était triste, mais je n'en fis rien. Je devais m'habituer à avoir l'air froide avec lui pour ne pas qu'il se fasse d'idée. J'allais casser avec lui parce que ça ne marchait plus nous deux. Je ne pouvais plus endurer ses crises de jalousie.

Il ouvrit la porte de l'aréna et me la tint en attendant que j'entre. Il passa devant moi et je le suivis. Il se dirigeai dans le vestiaire et me dit de laisser mes choses dedans. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Je continuai tout de même à le suivre. Il se dirigea vers le couloir qui menait à la patinoire.

Étrangement, il n'y avait pas de lumière où il y avait la glace. Avant que nous n'arrivions trop proche, Richard m'arrêta et me tendit un bandeau. Je le pris, incertaine de ce qu'il voulait faire. Je mis tout de même le bandeau sur mes yeux. Il me guida jusqu'à ce que nous soyons arrivés à la hauteur des bandes.

«Fais attention, on embarque sur la glace.» me dit-il doucement.

Je posai doucement un pied la glace. Richard me soutenait au cas où je glisserais. Je déposai l'autre pied tout aussi doucement, puis m'avançai pour que Richard puisse embarquer lui aussi. Il me fit avancer jusqu'à ce que j'imagine le centre de la patinoire. Je n'avais aucune idée de ce qu'il tramait.

«Attend un peu.»

Je l'entendis s'en aller, puis revenir. Il se plaça devant moi. Si j'avais avancé mes mains, j'aurais pu le toucher, mais je m'en abstins. Je voulais tellement le prendre dans mes bras. Je me demandais vraiment ce qu'il avait préparé.

Il me retira le bandeau doucement. J'ouvris mes yeux que j'avais fermé tout aussi doucement. Richard n'était plus devant moi. En fait, j'étais seule sur la patinoire. Je ne le savais pas si rapide. Je regardai autour de moi pour voir ce qui allait se passer par la suite. Il y avait un faisceau de lumière pointé sur moi, mais j'ignorais pourquoi.

J'attendais. Soudain, il y eut un deuxième faisceau de lumière pointant l'entrée de la zamboni.

J'espère qu'il ne va pas essayer de me tuer en me faisant passer la zamboni sur le corps?

Heureusement, je vis Anto arriver à la place de la zamboni. Elle avait ses patins dans les pieds ce qui voulait dire qu'elle allait essayer d'embarquer sur la patinoire. Elle s'arrêta avant d'embarquer sur la glace et prit une grande inspiration. Elle embarqua sur la glace et ne tomba pas. Je suis sûre qu'elle vit ma face surprise parce qu'elle me montra son majeur. Elle donna plusieurs coups de patin, ne faisant qu'augmenter ma surprise avant de tomber.

Elle resta étendue sur la glace, alors, je voulus m'avancer pour voir si elle était correcte, mais elle me fit signe de rester où j'étais, ce que je fis. Le faisceau lumineux pointait toujours vers l'entrée de la zamboni.

Est-ce qu'il va essayer de nous tuer toutes les deux?

Un a un, chaque joueur et joueuse de mon équipe embarquèrent sur la glace. Tous, sauf un, Richard. Ils patinaient un peu, puis allaient se coucher près ou loin d'Anto. Lorsqu'ils furent tous étendus sur la glace, Richard embarqua sur cette dernière et se plaça au centre de la forme qu'ils avaient créé et me fit signe de venir le rejoindre, ce que je fis.

Je marchai vers lui. Je regardai plus attentivement la forme que mes coéquipiers avaient créé. Un cœur. Lorsque j'entrai dans celui-ci, je m'arrêtai. Pour eux, ça ne devait pas paraître gros ce qu'il avait organisé, mais pour moi, ça me faisait tellement douter de ma décision. Il m'aimait et je savais qu'il avait peur de me perdre et que c'était pour ça qu'il agissait comme ça.

Les GlorieuxWhere stories live. Discover now