CHapitre 38

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🏆🏆Kyra Stanley

Les jours passaient. Nos games en fin de saison étaient extrêmement espacées, mais nous avions réussi à nous glisser en Série contre les Bears. Encore une fois, rien d'intéressant ne c'était produit durant la game.

J'avais passé le flambeau de l'entraînement d'Anto à Gigi en prétextant que je ne trouvais pas le problème avec elle. Elle prenait beaucoup de mieux. Elle pourrait sans doute bientôt revenir au jeu. J'espérais que ce serait avant la fin de la saison. Je voulais jouer encore au moins une game avec elle.

J'avais fait exactement ce qu'elle m'avait dit de faire. Je travaillais un maximum d'heures pour pouvoir amasser un maximum d'argent. Malheureusement, je changeai de boss et elle fut remplacer par la blonde de Patrick Groulx, le goaler des Bears. Je fus renvoyé le jour-même. Il me manquait 1000$.

J'avais commencé à être plus distante avec Gigi. Je ne voulais pas que notre rupture prochaine le prenne par surprise. Je voulais qu'il s'y attende. Depuis la game de mardi passé, je l'évitais. Il avait essayé de me parler à plusieurs reprises, mais j'avais réussi à ce qu'il ne me pose pas trop de questions. Je ne retournai plus ses appels et je ne répondais plus à ses textos non plus.

Je n'avais pas annoncé à Anto que j'avais perdu ma job. Après tout, elle me disait qu'elle faisait de gros progrès pour pouvoir jouer avec moi en Série. J'avais été renvoyée hier. Ça faisait plus de 24h. Dans moins de 24h, je ne serais plus une Glorieuse.

Nous étions le 14 avril. J'étais couchée dans mon lit et je regardais le plafond. Je n'arrivais pas à dormir. Tout ce que j'avais battis au cours des dernières années allait m'être retirée demain et peut-être même anéanti.

Mes amitiés, mon amour, mon équipe. Tout ça allait tomber dans le néant. Je savais que je ne pourrais jamais accepter l'argent d'Anto. Je savais qu'elle allait être en colère contre moi, mais je ne pouvais faire cela. Elle avait besoin de cet argent.

Je n'étais plus sûre de rien, mais s'il y avait quelque chose dont j'étais sûre, c'était que j'allais revenir avec les Glorieux l'année prochaine parce que j'allais travailler comme une malade cet été pour amasser les milles dollars qu'il me manquait.

J'imagine que je finis par m'endormir à force de me torturer l'esprit. Je fus réveillée en sursaut par mon alarme. Je me préparai à affronter ma dernière journée en tant que joueuse des Glorieux. J'avais travaillé tellement fort pour réussir à ce qu'il n'arrive pas, mais j'avais échoué. J'avais finalement lâché mon équipe. Je ne méritais pas le A sur mon gilet.

Je restai distante de toute mon équipe aujourd'hui. Ça avait été assez difficile parce qu'on aurait dit que tous mes profs avaient décidé que nous faisions des travaux en équipe aujourd'hui, mais bon. Ils se doutaient peut-être de quelque chose, mais ils ne me posèrent pas de questions.

Je savais que Gast était toujours dans son bureau à la brasserie jusqu'à environ une heure avant les games. Il allait ensuite en cuisine manger, puis se dirigeai vers l'aréna. Après l'école, je ramassai mes affaires en vitesse et mis à la poubelle la dernière chose que je faisais encore avec Gigi soit marcher ensemble jusque chez moi.

Je me précipitai dehors et me mis à courir jusqu'à la brasserie. Je savais pertinemment qu'il m'avait vu m'enfuir et qu'il était resté dehors, devant l'école, dans le chemin des autres, à me regarder m'enfuir loin de lui.

J'arrivai rapidement Chez Gast. J'entrai par la porte de devant même si je savais que je n'avais rien à faire dans la brasserie lorsqu'il y avait des gens. Aujourd'hui, je m'en foutais complètement. Je me dirigeai vers le bureau de Gast sans que les protestations du barman ne m'arrête.

J'entrai, fermai la porte, la verrouillai et fermai les stores. Gast avait arrêté toutes activités et me regardait faire. Il resta silencieux jusqu'à ce qu'après avoir lancé mon sac par terre, je me sois assise sur la chaise devant son bureau.

«Tu viens finalement me dire ce qui se passe avec toi? me demanda-t-il.

- L'argent du début de l'année que j'ai trouvé pour payer l'aréna, ce n'était pas l'argent que ma mère avait mise de côté pour mes études. Elle n'a jamais mis d'argent de côté pour mes études, dis-je d'une traite.

- Je m'en doutais.

- J'ai signé un contrat avec Éric Bourgeois pour qu'il paye l'aréna. Je pensais pouvoir arriver à amasser les 10000$ dont j'avais besoin, mais je n'ai pas réussi.»

Je m'attendais à ce qu'il me dise quelque chose, mais il resta assis à son bureau à me regarder. Je continuai donc mon histoire.

«En échange des 10000$, je devais aller jouer pour les Bears en Séries. Je suis vraiment désolée. J'ai voulu aider l'équipe. Je ne voulais pas vous laisser tomber, mais c'est ce que j'ai fait. Je ne mérites pas le A sur mon gilet. Donnez-le à quelqu'un qui ne laissera pas tomber l'équipe à cause qu'elle ne sait pas prendre de décision intelligente.»

Il ne dit rien. je voyais qu'il réfléchissait. Il se leva. J'étais sûre qu'il allait me désigner la porte et me dire que je n'avais plus ma place dans l'équipe. Que je l'avais déçu et que j'avais par le fait même déçu mon père. Je me levai pour ramasser mon sac et me diriger vers la sortie, mais il me fit signe de rester assise. Il allait m'engueuler. Je le savais. Il s'assit sur le coin de son bureau, en face de moi.

«Je me demandais aussi pourquoi Éric Bourgeois ne bouillonnait plus de rage lorsque nous battions son équipe, dit-il finalement.

- Je ne comprend pas.

- Je savais que tu n'avais pas pris l'argent de tes études pour payer l'aréna. Je ne savais pas où tu avais été la chercher, mais je savais qu'elle n'était pas à toi. J'ai commencé à comprendre ce qui se passait lorsque ça a fait trois game de suite que nous battions les Bears et qu'à deux d'entre elles, il n'avait pas pêté un plomb. Tu ne nous as pas laissé tomber. Tu as agis de la bonne façon dans une situation critique. Ce que je ne comprend pas, c'est que tu ne sois pas venue m'en parler avant. Tu sais que je suis toujours là pour aider mes joueurs en difficultés.

- J'avais peur de me faire jeter en dehors de l'équipe.

- Écoute. Je sais que même si je te proposerais de te donner l'argent qu'il te manque, tu la refuserais. Je sais que tu vas travailler fort pour gagner ce qu'il te manque et ce n'est pas plus grave que ça si nous ne gagnions pas la Coupe cette année. Tu vas nous revenir l'année prochaine et nous la gagnerons à ce moment-là.

- Vous allez gagner la Coupe cette année. Avec ou sans moi. Je vous en fais la promesse.

- Très bien, mais entre-temps. Nous avons une dernière game à jouer et je veux que tu battes ton record de buts en un match ce soir.

- Battre 35 buts en un match?

- Ouais.»

Les GlorieuxDove le storie prendono vita. Scoprilo ora