CHapitre 24

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Éric Bourgeois dans le média

🏆Kyra Stanley

Lorsque je rentrai chez moi le 24 pour me prendre du linge propre pour aller chez Gigi pour Noël et le Jour de l'An, ma mère m'attendait dans l'entrée. J'entrai sans lui accorder la moindre attention. J'avais autre chose à faire.

«T'étais où? me demanda-t-elle sur un ton fâché.

- Chez Gigi.

- Cette nuit. J'ai appelé chez lui et son père m'a dit que tu n'étais pas là.

- J'ai passé la nuit à la brasserie avec le reste de l'équipe. De toute façon, en quoi ça te dérange? T'es jamais à la maison!

- J'étais là hier.

- Je n'en savais rien.

- Y'étais où ton cell? J'ai essayé de t'appeler une vingtaine de fois!

- Y'étais mort et je n'avais pas de chargeur sur moi. Maintenant que ton interrogatoire est terminé, est-ce que je peux aller chercher mes choses pour pouvoir repartir?

- Tu t'en vas où? On est le 24 décembre, tu restes ici.

- T'as pas du travail toi? Le père de Gigi m'a invitée à célébrer Noël et le Jour de l'An avec eux, mentis-je.

- J'ai pris congé pour Noël.

- T'es capable de faire ça toi, prendre congé?

- Oui et j'aimerais pouvoir passer Noël et le Jour de l'An avec mes deux filles, donc tu n'iras pas chez ton chum.

- Pour que tu puisses arriver à passer Noël et le Jour de l'An avec tes deux filles, il faudrait que tu arrives à débrancher l'une d'entre elle de la télé et de l'ordinateur, mais pour ça, tu n'y arriveras pas avant 2015, donc t'en qu'à ne pas en avoir une, aussi bien ne pas avoir l'autre aussi.»

Je m'avançai pour sortir de l'entrée, mais ma mère me retint par le bras.

«Si tu ne me lâches pas, j'appelle la DPJ, la menaçai-je.

- Si je te tiens, tu ne pourras pas le faire.

- Sauf que tu oublies que je casse très souvent des hockey en arrière de la tête de gars. Ils s'en sortent sans trop de dommage grâce à leur casque, mais toi, tu n'en portes pas en ce moment.» dis-je calmement.

Je vis un éclair de peur traverser son regard. Elle relâcha sa prise juste assez pour que je puisse me défaire d'elle et m'enfuir dans ma chambre. Rendue là, je l'entendis monter en haut. Je me précipitai vers ma commode et le plaçai devant ma porte, l'empêchant ainsi d'entrer.

Elle se mit à frapper super fort dessus ma porte. Je ne laissais jamais mes choses de hockey ici. Je les laissais toujours chez Gigi, comme ça, elle ne pouvait pas les vendre ou tout simplement s'en débarrasser. Je ramassai mes choses pour aller dormir chez Gigi et ouvris la fenêtre de ma chambre.

Je l'enjambai et restai assise sur le bord un moment. Je ne m'étais encore jamais enfuie par ma fenêtre. Il y avait un gros banc de neige en-dessous et ma maison n'était pas si haute, mais j'avais quand même peur de me faire mal.

Ma mère ouvrait et fermait ma porte de chambre ce qui avait pour effet de la détruire, de détruire ma commode et de tasser cette dernière de son chemin. Je cessai de penser et sautai au moment où ma mère entrait.

Lorsque je tombai dans le banc de neige, je ne pris pas le temps de vérifier si je n'avais rien de casser ou de savoir si ma mère m'avait vu. Je ramassai mon sac et me mis à courir jusque chez Gigi. Lorsque j'arrivai devant la porte de sa maison, je l'ouvris, m'engouffrai dans sa maison et barrai la porte. Je ne remarquai pas tout de suite que le père de Gigi se tenait debout dans la cuisine et qu'il me regardait avec un regard ou se lisait l'incompréhension.

«Ça va Kyra?» me demanda-t-il.

C'est à ce moment-là que je réalisai qu'en partant de chez moi, j'avais oublié mon manteau et que j'avais courus dans la rue nu-bas. L'adrénaline ne m'avais pas fait penser à ses deux choses et je n'avais jamais senti la morsure de la neige froide sur moi lorsque j'avais sauté dans le banc de neige. Il faudrait vraiment que j'apprenne à réfléchir avant d'agir.

«Euh... J'ai sauté de ma fenêtre de chambre en fuyant ma mère qui voulait m'obliger à rester avec elle et ma sœur pour Noël et le Jour de l'An, dis-je simplement.

- Ta mère ne travaillait pas pendant les vacances?

- Non, elle a décidé de prendre congé finalement.

- Elle est capable de faire ça? dit Gigi en se joignant à la conversation.

- J'étais aussi surprise que toi.

- Rentre, je vais mettre ton linge dans la sécheuse.» me dit mon amoureux

Je retirai mes bas et me dirigeai vers la salle de bain pour me changer. Étrangement, ma mère ne vint pas sonner pour que je rentre à la maison. J'ignorais si elle avait réalisé que j'étais partie sans mon manteau et mes bottes, mais si elle s'en était rendue compte, elle n'avait pas entendu très, très longtemps que je revienne les chercher.

Un peu avant le souper, j'entendis une voiture s'en aller. En regardant par la fenêtre, je remarquai que c'était la voiture de ma mère. Je profitai de son départ pour aller chercher mon manteau et mes bottes en empruntant ceux de Gigi. Ma sœur n'eut aucune réaction lorsque je rentrai et que je ressortis. J'étais sûre qu'elle n'avait jamais entendu mon entrée et ma sortie. Un voleur aurait pu entrer, voler tout ce qu'il y avait dans cette maison et s'enfuir qu'elle ne l'aurait pas remarqué.

J'avais passé de merveilleuses vacances de Noël. Nous n'avions pas fait grand chose à part manger et s'échanger des cadeaux et danser et dormir. J'étais frais et dispo à faire les deux mois qui me séparais de la semaine de relâche. J'avais beaucoup travaillé aussi pendant les vacances. Jusqu'à date, j'avais amassé 2000$, mais je devais vraiment arrêter de casser mes bâtons de hockey en arrière de la tête des autres joueurs. Je perdais beaucoup d'argent lorsque je devais en acheter un autre. Si je continuais comme ça, je n'arriverais jamais à amasser assez d'argent avant avril.


Les GlorieuxWhere stories live. Discover now