Boxing Coach [Ziam Mayne]

Chapitre 4

~PDV Zayn~

-T'as trois mois de retard! Soit tu me donnes ce que tu me dois maintenant, soit tu remballes et tu dégages. J'ai été trop gentil avec toi, Malik.

Je souffle bruyamment, et referme la porte au nez du propriétaire. Je l'entend gueuler à travers la porte, mais je n'y fais pas attention alors que j'attrape plusieurs sacs de sport avant d'enfourner mes affaires. Je n'ai pas grand chose, ce n'est pas comme si je m'étais vraiment installé de toute façon.

Le proprio gueule toujours, alors que je m'habille. Ce connard est venu me réveiller à six heures et demi du matin, pour avoir son putain d'argent que je n'ai pas. C'est une journée horrible qui commence, surtout que je ne suis rentré que depuis une heure. J'ai dormi à peine une demie heure, et j'ai l'impression que je vais m'endormir debout. Mon crâne ne me fait pas souffir à cause de l'alcool, étonnamment, surement parce que je suis encore endormi.

Je finis de m'habiller, et vide mes placards, en remplissant mon sac avec le peu que j'ai. J'ai tellement hâte d'être reconnu dans le monde entier en tant que professionnel de la boxe, avoir plein de frics et pouvoir narguer tous ces bouffons. Je sais que je vais y arriver, puisque je suis le meilleur.

J'enfile ma veste et j'attrape mon casque de moto que je met aussi dans un de mes sacs. Je ne vais pas pouvoir conduire ma moto, avec les deux gros sacs que j'ai, alors je vais devoir me contenter de la pousser jusqu'à chez Ashley. Heureusement qu'elle n'habite pas loin.

Je sors de cet appart miteux sans un regard pour le proprio, qui continue toujours de me gueuler dessus. Il me suit jusqu'à la porte, mais après que je lui ai fais mon regard noir et que j'ai enfin passé les portes, il semble m'oublier complètement. Il retourne à ses occupations, c'est à dire rien foutre parce que c'est un branleur, et je pose mes sacs sur ma moto avant de commencer à la pousser.

Je souffle à peine cent mètres plus tard. C'est une moto magnifique, mais putain qu'elle est lourde, cette conne. Je m'arrête trente secondes, le temps de faire craquer ma nuque avant de reprendre ma course.

-Bordel de merde. Grognai-je vingt minutes plus tard.

La rue d'Ash n'est plus très loin, mais j'ai vraiment l'impression que je vais m'endormir d'une seconde à l'autre, en plein milieu de la rue. Je soupire et avance plus vite, j'essaie du moins. J'envoie un message à Ashley, et elle ne me répond pas, ce qui me fait soupirer encore. Si ça se trouve, elle est encore en train de dormir.

J'y arrive enfin, et j'ouvre son portail blanc avant de mettre ma moto dans l'allée de leur maison. Elle vit dans un quartier plutôt aisé, donc je ne risque pas de me faire voler ma belle moto. J'attrape mes sacs de sport et me dirige vers la porte, mais à peine l'ai-je atteins, celle-ci s'ouvre sur une fille aux cheveux rouges vêtue d'un pyjama bleu.

Elle ne pose aucune question, elle se contente de me regarder fixement pendant près d'une seconde avant de se décaler légèrement pour me laisser entrer. Elle n'a pas besoin de me le demander, elle sait parfaitement que je me suis fait virer de l'appart dans lequel je vivais.

-Tu connais le chemin. Baille t-elle.

Je hoche la tête et j'enlève mes chaussures avant de les ranger, puis ma veste. Les parents d'Ash sont très à cheval sur la propreté, l'éducation, et les bonnes manières. Mais ils sont quand même sympa.

Je m'allonge sur leur grand canapé, et mes yeux se ferment directement. J'ai à peine le temps de sentir une couverture m'être déposée dessus avant que je ne m'endorme complètement.

Quand je me réveille, la première chose que je fais est de poser ma main sur mon front en grognant. Je tiens bien l'alcool, mais ces conneries me tuent encore le crâne. Je souffle avant de retirer la couverture qui était sur moi, et je me m'assoit doucement.