Jour 19 - Jeudi

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Je me réveille dans une bulle de bonheur. Les bras de Mickaël me serrent contre son torse chaud, tandis que nos jambes entortillées ne se lâchent plus. La tête posée sur sa poitrine, je me délecte du son régulier de son cœur.

Lui aussi est réveillé. Sa main joue avec des mèches de mes cheveux. J'ai presque envie de me rendormir, hypnotisée par la sensation de bien-être qui se diffuse de mon cuir chevelue à mes pieds.

Malheureusement je ne suis pas en vacances, et j'ai des obligations...

— Bonjour, dis-je d'une voix ensommeillée en tournant la tête vers lui.

— Bonjour.

Son sourire m'éblouie plus que le soleil.

— Tu as bien dormi ?

— Merveilleusement bien. Et toi ?

— Je crois que je ne vais pas vouloir te laisser sortir de ce lit.

Je fais la moue.

— Je ne sais pas... Ils doivent avoir de bons pains au chocolat là-haut.

— Je crois que je peux trouver les bons arguments pour te convaincre de rester, dit-il joueur.

— Tu es sûr ?

— Laisses-moi te montrer.

Sans me laisser le temps de répliquer, il penche la tête et m'embrasse avec ferveur. Sa langue vient jouer avec la mienne, pendant que ses mains explorent mon corps. Ce dernier se réveille tendrement sous ses caresses, tout comme mon désir pour lui. Mes mains elles non plus ne restent pas inactives. Elles plongent dans ses cheveux pour l'attirer plus près de moi et approfondir notre baiser. Son odeur m'enivre, et je me délecte du goût salé de ses lèvres. Les petits gémissements de plaisir qui m'échappent se mêlent à ses grognements.

— Convaincue ? me demande-t-il essoufflé entre deux baisers.

— Pas vraiment. Les pains au chocolat me semblent encore succ....

Ses doigts viennent jouer avec mon téton et déclenchent une violente vague de plaisir dans tout mon corps. Ils sont bientôt rejoint par sa bouche, qui renforce mon supplice. Bientôt tout mon corps tremble sous ses caresses expertes.

— Tu en es certaine ?

Sa voix est chargée de désir, et ses yeux brûlent d'une envie non cachée.

Je secoue la tête et l'embrasse. Il répond à mon baiser avant de m'allonger sur son lit.

Ce matin, nous ratons l'heure du petit déjeuner.

— Je vais te montrer comment se passe mes matinées. De toute façon tu es déjà trop en retard, ils peuvent bien se passer de toi. Moi non.

Mica me prend par la main et m'emmène en direction des cuisines. Il est dix heures passé, et nous avons enfin réussi à quitter notre cocon. Pour ne pas me balader en robe de soirée, nous sommes passés par ma chambre pour que j'enfile un jean et un tee-shirt plus décent. Quand Mickaël a entendu mon ventre grogné, il a décidé que je pouvais rater une fois dans ma vie une réunion de boulot, et que je devais l'accompagner manger. Je n'ai pas rechigné, bien trop contente de passer plus de temps avec lui, et de me mettre quelque chose sous la dent.

Les cuisines sont au niveau supérieur, à côté de la salle à manger. Je ne suis jamais rentrée par les portes battantes cachées dans un couloir parallèle. Comme dans mon imagination, la cuisine est blanche, avec de grandes tables en aciers. Habituée à devoir nourrir de grands groupes,, elle est équipée comme celle des restaurants. Le personnel est en train de nettoyer le petit déjeuner qui a été servis il y a une heure. Par peur de les gêner, je me cale dans un coin et j'essaie de me faire toute petite. Il faut dire que ce décor peu connu me met un peu mal à l'aise.

A l'encre de notre histoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant