Chapitre 12

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- Dépêche-toi Amy, me lance mon père. On va rater le match de ton frère !

- Oui oui ! Deux minutes !

Qu'est-ce que les gens ont à toujours être pressés ?

- Je descends à la voiture, rejoins-nous dès que tu es prête.

Patience zéro. Parfait, je vais devoir traverser cet hôpital toute seule...

Je finis d'enfiler mon T-shirt (ne vous inquiétez pas, les rideaux de ma chambre sont fermés !) et pose ma blouse d'hôpital sur mon lit avant d'attaquer mon jean.

- AMY !

La porte s'ouvre à la volée et Hardy déboule dans ma chambre, l'air hyper pressé.

- HARDY ! je hurle, le jean au niveau des genoux.

- Woups.

Il s'immobilise et me fixe.

- Ça va, tu profites de la vue ?!

- Mmh.

- Dégage Anderson ! Les rideaux n'étaient pas fermés sans raison je te signale !

Il se retourne.

- C'est bon je vois plus rien !

- Connard.

Je boutonne mon jean et vais le frapper derrière la tête.

- Aïe !

- Bien fait pour toi. On ne t'a jamais appris à frapper ?

- Nan.

Je soupire. Non mais ce gars va m'en faire voir de toutes les couleurs !

- Alors tu t'en vas ? dit-il en me suivant dans l'hôpital.

- Ouais.

- Je vais m'ennuyer.

- Y'a plein d'autres portes à aller ouvrir, tu trouveras bien quelqu'un.

Il ricane.

- C'était qui ce gars qui est venu te voir ?

- Ryan ? Oh, c'est... un ami.

- Tu l'aimes ?

Je lui fais les gros yeux.

- Je suis pas sûre que ça te regarde, Anderson.

Il monte dans l'ascenseur avec moi.

- Et toi alors, les médecins ont trouvé ce que t'as ?

- Ouais... dit-il sur un ton évasif. Mais c'est pas grand chose, un petit anévrisme, rien d'inquiétant.

- C'est pourtant grave un anévrisme, non ?

- Ouais mais pour le moment y'a pas de quoi s'inquiéter.

- Bon. Ils ont trouvé l'origine de ta débilité ou pas ?

Il me plante deux doigts dans les côtes et je rigole.

- Rien à signaler de ce côté là, désolé. Mon second nom c'est Einstein.

L'ascenseur s'ouvre.

- Bon ben je crois qu'on va se dire au revoir, fais-je. Tu vas quand même pas m'accompagner jusqu'à ma voiture.

- Je pourrais.

- Non.

Je commence à m'éloigner.

- Attend ! (il me rattrape) Donne-moi au moins ton numéro !

- Qu'est-ce qui te dit que je veux qu'on se reparle ? je plaisante.

- Tu es complètement sous mon charme, bien sûr que tu veux qu'on se reparle !

- Dans tes rêves Anderson !

Je rigole intérieurement. Ce qu'il peut être bête... et tellement drôle.
Il vole un stylo sur le bureau d'une secrétaire et vient se planter devant moi avant de me le tendre.

- Tiens. Écris-moi ton numéro.

- Tu n'as pas volé de papier.

Il me présente sa paume de main.

- T'as qu'à l'écrire là.

J'arque un sourcil mais comme il a l'air hyper sérieux je pouffe et gratte mon numéro sur sa peau brûlante et incroyablement douce.

Attendez, quoi ?

- Merci ! s'exclame-t-il comme un gamin tandis que je rends le stylo. Je t'appellerai quand...

Il ne finit pas sa phrase et hurle avant de se prendre la tête à deux mains.
Oh merde.

- Hardy ? Hardy, qu'est-ce qui se passe ?!

Pour toute réponse, il pousse un autre cri de douleur. Il tombe au sol et se roule en boule. Tout son corps est tendu, je vois les veines de son cou ressortir.

Putain.
Je m'accroupis. Ça me fait limite souffrir le martyre de le voir hurler de douleur comme ça.

- Hardy ! Je t'en prie, dis quelque chose ! HARDY !

Je me tourne vers les gens qui nous regardent, intrigués.

- On est dans un hôpital putain, APPELEZ UN MÉDECIN !
 
 
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Ça va petits chats ? Je vous endors pas ? ^^

Deux coeurs pour aimerWhere stories live. Discover now