Chapitre 60

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Il laisse échapper un gémissement. Putain, comment un gémissement peut-il être aussi sexy ?
Je tire sur ses cheveux en bataille et l'embrasse vivement malgré ma respiration saccadée.

- Hardy, je...

  
 
- Oh !

Je me réveille en sursaut en entendant une voix que je ne connais pas et je pousse un cri quand je vois une femme et un homme debout dans l'encadrement de la porte. Je cache frénétiquement mon corps sous la couverture parce que merde je suis nue !

Puis je reporte mon attention sur les deux arrivants.
La femme a les bras croisés et j'ai l'impression qu'elle me juge du regard, l'homme a un air plutôt sévère.

Ah oui, autre chose, ils ressemblent comme deux gouttes d'eau à Hardy.

- Maman ? Papa ?

Mon petit-ami se redresse dans le lit, à moitié endormi.

- Je pensais que tu nous accueillerais avec plus de respect, lance le père. Ça fait des semaines que l'on ne s'est pas vu et à notre arrivée on te retrouve avec une fille dans ton lit.

Il a prononcé le mot "fille" comme si c'était quelque chose d'horrible.

Le. Malaise.

Hardy paraît tout d'un coup plus réveillé.

- Alors d'abord ce n'est pas "une fille" c'est ma petite-amie, ensuite si j'ai envie d'être dans le lit avec elle je suis dans le lit avec elle, et enfin je ne vois pas pourquoi je vous accueillerais à bras ouverts alors que justement vous n'étiez pas là pendant des semaines.

Il y a un blanc. J'essaie de ne pas montrer que je suis carrément mal-à-l'aise parce que de un ses parents me font flipper, de deux je suis totalement nue sous la couette. Facile pour eux de comprendre qu'on a pas fait que dormir cette nuit.

- Nous allons déjeuner, dit la mère. Tâchez de vous habiller un peu plus.

Et ils quittent la chambre, sans même fermer la porte. Hardy se lève et va rapidement la claquer.

- Merde je suis vraiment désolé... s'excuse-t-il. J'ai complètement zappé qu'ils venaient aujourd'hui.

Je secoue la tête pour le rassurer et lui dire que c'est pas grave, et il vient me serrer dans ses bras.

- J'ai passé une nuit magnifique, murmure-t-il.

- Moi aussi, je réponds. C'était parfait.

Parce que OUI BORDEL DE MERDE J'AI EU MA PREMIÈRE FOIS ! Et, passé la douleur, c'était juste magique.

- Je crois qu'il va falloir qu'on descende...

Je hoche la tête et il ramasse mes habits pour me les tendre.

Quand on arrive au rez-de-chaussée, sa mère s'affaire dans la cuisine et son père met la table.

- Je fais une salade, dit sa mère avant de me regarder. J'espère que vous aimez les tomates, euh...

- Amy. Et oui, j'aime ça...

Je suis toute timide, cette situation est très étrange.

On s'installe devant nos assiettes quelques minutes plus tard, Hardy fait en sorte d'être à côté de moi. Je le vois faire la grimace quand il regarde son plat, et ça me fait doucement sourire. Mon brun n'aime pas la salade, hein ?

- Amy... commence le père. J'ai l'impression de vous avoir déjà vue...

- A l'hôpital... je réponds. C'est... là qu'on s'est rencontrés avec Hardy...

Deux coeurs pour aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant