Chapitre 24

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- Aaaaah mes spaghettis !!!

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Je lui lance un regard de défi et il esquisse un mouvement de sourcils.

Tu vas voir ce que tu vas voir...

Je m'empare de mon propre verre d'eau et lui jette au visage. Sous l'effet de la surprise, il se penche et tombe de sa chaise dans un fracas.
Puis plus rien.

- Hardy ?

Oh merde. Il ne répond pas.

- Hardy !

Je contourne la table et le vois, allongé par terre, en train de se tordre de rire en silence.

- Sale con !

Je me jette sur lui et commence à le rouer de coups de poings inoffensifs. Il est toujours en train de rire, c'est pas possible.
Il m'attrape par la taille, me renverse sur le sol et se met à me faire des chatouilles.

- HaAAA-Hardy arrête ! STOP ! Pas de chatouilles !

Je n'en peux plus, je me tords dans tous les sens pour tenter de lui échapper.
Arrêtez ce supplice !
Je donne des coups de pieds sans trop m'en rendre compte et je finis par lui en donner un dans la jambe. Il perd l'équilibre et s'affale de tout son long sur moi. J'en ai le souffle coupé.

Je me rends compte ensuite que son visage s'est retrouvé enfoui dans mon cou, enfin plutôt dans mes cheveux. Il souffle pour les écarter.

- Punaise ce que tu peux avoir comme cheveux ! ricane-t-il.

Je ne dis plus rien, il s'immobilise. Son menton repose sur mon épaule, je sens son souffle chaud sur mon cou.
La fête me revient brièvement à l'esprit. Le jeu, la sensation de ses lèvres sur ma peau...
Mais pourquoi je pense à ça moi ?!

Bah tu es une jeune fille en plein dans l'adolescence, avec un paquet d'hormones qui s'activent dès qu'un garçon s'approche...

Ouais c'est vrai... Mais il faut que je me reprenne, je ne veux pas que mes stupides hormones brisent notre amitié.

Mais des picotements me traversent lorsque ses lèvres effleurent le creux de mon cou. Bon sang...

Fais quelque chose Amy, il ne va plus vouloir être ami si tu n'agis pas !

- Hardy ? je balbutie.

- Finalement tu ne sens pas si mauvais que ça.

La boule qui s'était formée dans mon ventre se délie instantanément.
Ouf...
Je lui plante deux doigts dans les côtes et pouffe de rire.

- Je sens toujours bon. Et toi tu pèses au moins 100 kilos.

Il se redresse et s'esclaffe. Puis il se laisse de nouveau choir sur moi, en pesant encore plus.

- Et là, je pèse toujours 100 kilos ?

- Au secours, je vais mourir écrasée par un éléphant !

Il se lève. Je lui tends la main mais il ne fait rien.

- Allez, fait pas le con, aide-moi à me relever...!

- Ça dépend, tu me files quoi en échange ?

- Mmh... Mon corps.

Fallait bien que je trouve un truc...
Il se passe la main sur le menton, comme s'il réfléchissait.

- Nu ?

- C'est toi qui voit.

Il me saisit la main et me redresse. Puis il fait un pas vers l'escalier.

- Tu viens ? La chambre c'est là-haut.

Je pouffe. Quel débile...

- À moins que tu ne préfères faire ça ici ?

Je lui claque l'arrière de la tête et il fait semblant de pleurer.

- T'es plus ma copine ! Vilaine !

- T'en as pas marre de réagir comme un gamin à chaque fois que je te provoque ?

- Nan. C'est ma marque de fabrique.

Je roule des yeux et contemple nos assiettes de pâtes.

- Bon ben je crois que c'est foutu pour les spag'... Tu veux un dessert ?

Il acquiesce et je vais ouvrir le frigo.

- Preum's pour le Liégeois ! crie-t-il en me volant le yaourt sous le nez.

- Hé ! Tu dois faire un régime, donne-moi ce Liégeois.

Il ouvre le pot et me regarde de la tête aux pieds.

- Sans vouloir la ramener, c'est plutôt toi qui devrait t'abstenir de Liégeois.

Je rêve. Il a pas osé...

Il s'enfuit en courant.

- ANDERSON REVIENS ICI TOUT DE SUITE !

- Noooooooon ! hurle-t-il en montant l'escalier quatre à quatre.

Je baisse le ton et fais semblant d'être déçue.

- Ah c'est con, je pensais enlever mon T-shirt le temps que tu manges le dessert...

Ma phrase a fait son petit effet et le voilà qui rapplique au bout d'une demie seconde.

- C'est vrai ?

Ce gars m'étonnera toujours.

- Sale pervers.

Il fait la moue et attaque le yaourt.

- Mmh c'est bon ! s'écrie-t-il d'une voix forte pour me faire enrager. Dommage que ce soit le dernier !

Ah tu veux jouer ?

Je m'avance vers lui et plonge un doigt dans son pot avant de manger le chocolat récupéré. Il fait mine d'être choqué.

- Ah ouais t'as raison, il est vraiment excellent ce Liégeois !

- Garce.

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Ouais je sais, des fois ça part dans tous les sens... ^^ mais j'espère que ça vous plaît quand même ! Dites-le moi dans les commentaires :)

Deux coeurs pour aimerWhere stories live. Discover now