Chapitre 12.

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« Chaque baiser est un tremblement de terre » - George Gordon.

Devant la porte du bureau de Louis, je tambourinais légèrement contre la porte. J'entendis un « oui », assez énervé. Je rentrais avec hésitation dans la pièce. J'avais raison d'hésiter en entrant je trouvais Louis debout dans son bureau, le téléphone à la main, il semblait en colère, très en colère. Ses sourcils étaient froncés et lorsqu'il répondait à son interlocuteur,;sa voix était sèche et il hurlait. Tout l'étage était capable de l'entendre. Lorsqu'il ne répondait pas à la personne au bout du fil, il pestait des jurons, assez bas pour que ce ne soit pas entendu je suppose.

- Écoutez-moi bien, je me fiche que vous soyez surmené de travail. Vous pensez que je me tourne les pouces ? J'ai une entreprise à faire tourner, des employés à payer et des délais à respecter. Vous n'avez pas terminé d'entendre parler de moi. - cria-t-il avant de raccrocher.

Il posa son mobile sur son bureau, s'appuyant sur ce dernier tout en soufflant bruyamment. Doucement j'avançais dans sa direction, toujours incertain.

- Louis ? - soufflais-je.

Ma voix était basse, je ne savais pas si Louis allait également être énervé contre moi, bien que je ne sois pour rien dans cette histoire. D'ailleurs, je ne comprends pas vraiment pourquoi il se disputait avec je ne sais qui au téléphone. Il se retourna en entendant ma voix, se tenant désormais face à moi.

- Harry. Excuse-moi. Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?

J'avais envie de le questionner sur la conversation téléphonique, mais s'il ne m'en avait pas parlé directement, c'est qu'il n'en avait pas envie. Il avait déjà l'air assez énervé pour que je ne le contrarie pas plus.

- J'ai un shooting ce matin, mais je ne me souviens ni pour quelle enseigne ni à quelle heure. Je n'ai plus mon planning et Jack n'a pas pu m'aider. Je me suis dit que tu le pouvais peut-être.

En premier lieu, il ne répondit pas, restant muet. Par la suite, il souffla, comme quand il avait raccroché.

- Il n'y a plus de shooting Harry.

- Pourquoi ?

Il inspira un grand coup avant de me répondre.

- Avec mon père, on travaille avec deux agences de mannequins. L'une n'a pas de mannequins disponibles et celle à qui on a fait appel vient de nous lâcher.

- Ce qui veut dire ?

- Ce qui veut dire que nous n'avons pas de mannequins pour faire une séance photo. On va se faire détruire par la marque, c'était aujourd'hui le dernier pour faire les photos. Le temps de les sélectionner et de modifier ce qu'il faudrait peut-être modifier.

Il commença à faire les cent pas dans son bureau, cherchant sûrement une solution. Je faisais de même. À vrai dire, j'avais beau chercher, je n'en voyais qu'une seule.

- J'ai des amies que je peux appeler.

Louis s'arrêta soudainement avant de s'approcher de moi.

- Vraiment ?

- Oui, l'entreprise les avait déjà employés. Alla et Ruth.

Ruth. Ça faisait plusieurs mois que je ne lui avais pas parlé. Après notre sortie en boîte, nous nous étions adressé quelques messages puis j'avais finalement arrêté de lui répondre faute de temps et sûrement d'envie. J'étais toujours très gêné, et elle aussi je pense, par ce qui s'était passé entre nous après notre sortie en discothèque.

Monsieur Canon. [Terminée]Where stories live. Discover now