Chapitre 38

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Sa réponse me laissa de marbre. Là ? Maintenant ? Le ton sûr qu'elle avait employé était réconfortant, mais j'allais encore une fois sûrement la décevoir.

- Lydia ! Lucas t'a peut-être expliqué en quoi cela consistait, mais il ne t'a pas dit comment on procédait à un marquage.

Elle soupira en vint reposer sa tête contre mon torse.

- Explique-moi alors.

- Il faut tout d'abord, l'accord de ton père, me concernant, Lafolia et Rose feront l'affaire. Tentai-je de lui expliquer. Ensuite, il faut que nous prononcions un serment sous les yeux de Lilith, car c'est elle la protectrice de mon clan. Tu devras aussi promettre de prêter allégeance et fidélité à ton époux, tu es une femme, qui plus est celle qui épouse la race dominante, c'est un vieux serment, je suis désolé s'il te paraît quelque peu sexiste.

Elle s'esclaffa d'un rire angélique en me tapotant le ventre. La voir rigolée était une grande satisfaction pour moi. J'avais, l'espace d'une nuit, fait en sorte qu'elle ne pense pas au décès tragique de Diana.

- Ne me dis pas que ça ne te plait pas d'être le dominant dans l'histoire. Je serai ta soumise, mais le temps du serment uniquement, averti-t-elle. Mais qu'est-ce que tu entends par " sous les yeux de Lilith " ?

- Ne vend pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué, averti-je à mon tour. J'entends simplement que nous devrons faire cette promesse devant le portrait de Lilith. N'importe lequel, la tapisserie que nous avons dans la cave suffira.

Lydia fit balader ses petites mains sur ma gorge et mes joues. Elle me fixait avec tant de tendresse et d'amour que n'importe quel vampire aurait pus le sentir à des centaines kilomètres si l'amour avait une odeur.

- Tu es bien sûre d'avoir compris ce que la marque m'obligera à faire ? Continuai-je en détournant un peu le regard.

- Oui, t'abreuver de moi autant que tu le voudras. Ce n'est pas vraiment un problème, tu le fais déjà de toutes façons, gloussa-t-elle.

Je lui offris une petite tape bien placer sur une de ses fesses. Elle lâcha un hoquet de surprise et me saisit systématiquement les parties d'une main de fer comme une sorte de mécanisme de défense.

- Refait ça encore une fois, menaça-t-elle. Et je te jure que tu pourras dire adieux à ses deux-là.

Aussitôt dit, elle comprima un peu plus fort pour accentuer ses mots. Dans un grognement de rage, je la repoussais avec force pour assaillir son entre-jambe encore une fois. La nuit ne faisait que commencer et je n'étais pas prêt à m'arrêter.

Le lendemain, nous nous réveillons côte à côte. Je ne dormais habituellement pas beaucoup. Les vampires n'avaient pas besoin de beaucoup de sommeil. Mais cette nuit avec elle m'avait épuisé. Je parierais volontiers qu'elle était encore plus fatiguée que moi. Ce qui s'avérait être exacte. Lorsqu'elle fut enfin réveillée, ma lionne poussa un bâillement des plus surprenant.

- Debout ! Dis-je en la serrant fort, très fort contre moi.

- Hum... Laishe-moi... Marmonna-t-elle.

J'aimai beaucoup entendre sa petite voix du matin. Celle qui était encore à mi-chemin entre le monde des rêves et le monde réel. Cette simple phrase maladroite venait de me faire fondre. Je découvrait son corps des draps, l'admirant dans son plus simple appareil. En tenue d'Ève. Elle était magnifique.

- Debout ! Fis-je en la secouant.

Elle grommela et sorti du lit les yeux encore clos. Lorsqu'elle fut dans la salle de bain, sa petite voix changea bien vite de ton.

Florebo Quocumque Ferar TOME IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant