Chapitre 42

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Le ton de la voix de Rose me faisait bien comprendre que je n'avais pas le choix. Ce n'était apparemment pas quelque chose que je devrais dire à n'importe qui.

- Pourquoi ? Demanda Icare qui avait déjà défait le contact trop directe de sa tante sur moi.

Rose le fixa un moment avant de reprendre ses esprits. Elle se toucha le front comme si elle était malade et reporta son attention sur moi.

- Cette phrase... C'est...

Elle se tut. Pourquoi fallait-il toujours autant de suspens ? J'avais envie de lui hurler de craché le morceau, mais Icare réagis bien plus vite que moi.

- Rose ! Insista-t-il. Qu'est-ce que la phrase signifie ?

- Elle... C'est une phrase en latin qui peut se traduire par " Je fleurirai partout où je serais plantée", répondit-elle enfin.

Hormis son air apeuré et son stresse plus qu'indéniable, je trouvai cette phrase assez poétique, très jolie même. Une subtile façon de dire que peu importe où je serais, je resterais forte et moi-même. J'aimais beaucoup les métaphores.

- Pourquoi cela t'a pousser à réagir comme ça ? Risqua Icare.

- Tu te souviens de l'histoire que te racontait ta mère lorsque tu était enfant avec ton frère ?

Icare réfléchis quelques minutes avant de poursuivre l'échange.

- Sur la femme qui est censée mettre un terme au règne des faucheurs ?

Rose hocha docilement la tête. Elle semblait vraiment contrariée, sans compter Jade qui n'allait pas tarder à accoucher.

- Oui, Kementarie. La légende raconte que cette femme à presque anéantie les faucheurs il y a des centaines d'années. C'était une sorcière, une fille d'Hécate...

La tournure que prenait la conversation me donnait des frissons. Quelle était le rapport avec moi et cette femme ? Hormis que nous étions toutes les deux des filles d'Hécate ?

- Je ne connais absolument rien à cette histoire, rappelai-je. Elle parle de quoi ?

- C'est... Compliqué et puis ce n'est sûrement qu'une légende, alors il n'y a vraiment pas de quoi s'inquiéter, coupa Rose.

Elle finit par se lever de table et disparue dans les confins de la maison, me laissant seule avec les centaines de questions qui étaient dans mon esprit. Je me tournais vers Icare qui m'observait déjà. Par je ne sais qu'elle miracle, il savait ce que j'allais dire.

- Oui, le livre nous lisait ma mère est toujours là, c'est un des seules souvenirs que j'ai d'elle, avoua-t-il.

Grâce à la marque d'Icare, les mots ne servaient plus à rien. On se comprenait en un regard. Ce qui était fort agréable. Icare me conduit dans sa chambre et me fit asseoir sur le lit.
Sa bibliothèque personnelle était constituée de quelques livres sur deux étagères clouée au mur entre la porte d'entrer de sa chambre et la salle de bain. Il savait déjà ce qu'il cherchait et attrapa un petit livre doré avant de me le tendre.

- C'était celui-ci, dit-il en s'asseyant à mes côtés.

Des étranges petits symboles ressemblant à un nœud de ronce entouraient le titre du livre. Il était inscrit " La malédiction des arbres de feu " un titre que je trouvais assez dramatique.

- Les arbres de feu ? C'est quoi ça encore ? Soupirai-je.

Icare haussa les épaules et sourit tendrement.

- Lis-le, tu verras, j'adorais entendre ma mère me raconter cette histoire, c'était ma préférée car elle ne se finissait pas bien, contrairement au histoires de princes et princesse qu'elle nous lisait habituellement avec mon frère.

Florebo Quocumque Ferar TOME IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant