Black Jelly

Chapter 3

Sa faisait 5 heures que le soleil s'était levé sur le village. La jeune voleuse se leva toute engourdie dans son lit de paille. Cette nuit, elle avait assommée deux rats.

Ce matin, elle devait faire office de professeur dans la petite forêt près de la maison pour les enfants .
Comme les écoles étaient trop chers, et qu'aucun pauvre enfant ne pouvait aller à l'école, elle aimait bien leur apprendre des choses.
Elle monta et constata que Chiko était déjà prêt.

" Fuko , le professeur!

- Ahahahahah ! Tout les enfants sont arrivés?

- J'ai couru dans la forêt ! Oui ils sont prêts ! Tiens ! J'ai une miche de pain . Je l'ai gardé pour toi hier.

- Ah le bonheur du ventre ! Merci compatriote ! Tu t'ameliore ! Dit-elle en lui topant dans la main."

Ils coururent au fond du jardin. Tout les enfants étaient en effet la avec leurs sourires les plus beaux malgré les lambeaux de leurs vêtements.

" Bonjour Professeur Fuko !! Dirent-ils tous en choeur.

- Ho - Ye! Ho - Ye ! Bonjour ! J'espère
qu'aucune fourche ne vous a vu venir ici.

- Personne , Professeur Fuko ! "

Elle souffla de soulagement.
"Fourches" etait le nom que Fuko avait donnée aux paysans qui l'a traquaient et la haïssait pour son passé et son nom de crasse : ANKO.
Elle s'installa sur une branche d'arbre en face des enfants quand soudain elle aperçut le corbeau noir d'Eiko s'étendre sur un arbre en face de sien. Elle froissa son regard.

" Ho ye! Ho ye ! On peut savoir ce que tu fais ici , corbeau ? Cria t-elle en declenchant le rire des enfants.

-Fuko... je n'ai pas à donner de réponse à des misérables comme toi. Souffla t-il en cachant sa face.

- Hmmm.. Dois je compter un élève de plus ?

- Tu dois. "

Elle pouffa avant de commencer son petit cour .

" Aujourd'hui nous allons parler du temps. C'est quoi le temps ? "

Toutes les petites mains se leverent.

" Oui Fifi ?

- Bah euh.. C'est quand le soleil est levé et qu'il se couche.

- Donc selon toi, il n'y a pas de temps la nuit ?

- Non professeur. Dirent deux élèves.

- Et bien c'est faux ! Vous voulez savoir ce que c'est le temps ?

- OUI !

- Le temps c'est chaque moment, chaque seconde qui passe. Le temps cest comme un livre où l'on écrit dans arrêt. Parfois, on peut avoir des pages vides ou l'on a rien fait et parfois des pages bien gribouillés.

- Chacun a un livre ? On peut lire les anciennes pages ?

- Oui mais ce livre n'a pas beaucoup de pages. Hmm... Si c'est malheureux, il vaut mieux ne pas lire les anciennes pages. On aura moins de force pour écrire la suite. Le passé c'est le passé ! Il faut avancer vers son rêve !"

Les yeux des enfants s'emerveillerent . Ce matin , ils avaient encore appris quelque chose et c'était que le début...

***

" Fuko ! Tu est trop intelligente !

- Non Chiko. Il faut juste aimer la liberté!

- Un jour on sera libre toi et moi ! On partira d'ici ?

- Bien sur ! Donne moi une autre pince a linge."

Il lui tendit une pince pour qu'elle puisse sécher la tonne de linge que Matrone Anne lui avait laissée. L'ombre d'Eiko transparaissait entre le linge étendu. Elle s'arrêta pour aller le voir. Sa curiosité la rongeait. Il était en train de laver sa tenue de soldat et faisait briller ses épées au soleil , assi devant la porte.

Fuko prit alors une épée et se mit à la manier dans l'air.

" Magnifique.

- Repose sa tout de suite !

- Elle est fantastique ! Dit-elle en la maniant avec une bel agilité. Apprend moi à me battre avec !

- Ce que j'apprends à l'armée ne doit pas en sortir.

- Le savoir n'est pas sensé être privé. Le monde de la guerre est bien étranges .

- Tu n'as vraiment pas changé.

- Où est le problème ?

- Tu est trop naïve, voilà le problème !Tout a l'heure , tu oses dire aux enfants qu'il faut oublier son passé , tu n'aimes pas la guerre... Dans quel monde vit-tu ?

- Est ce normal d'aimer la guerre ? Excuse moi mais ton raisonnement est digne d'un pigeon qui suit le pain des passants.

- Ne m'insulte pas de pigeons quand toi même tu respecte des oiseaux de malheurs.

- Ce sont des médecins !

- Soit... J'ai honte de toi. Tu ne deviens ni un homme ni une femme .

- Tu veux vérifier sa ? S'enerva t-elle en montant le pan de sa robe jusqu'à son bassin pour dévoiler son entrejambe.

- FUKO !

Il detourna vivement son regard. Ses jours devinrent rouge comme le feu.
Tout à coup des cris de colère s'approcherent de la chaumière. Les pierres tremblaient sous le tumulte de voix. Ils regardèrent au loin : des ombres et des fourches apparurent alors .

" Abbatez ANKO ! Black JELLY à pendre ! Livrez nous ANKO !

- Ne cachez plus " El Fes "! Brûlez ce cadavre malade !

- Tuez cette infestée! Ce Diable ! "

Les fourches s'approchèrent en masse vers la chaumière. Eiko degaina rapidement ses deux épées.

" Fuis en ville. Dit-il en se plaçant devant elle. Je protège la chaumière !

- Jamais ! Donne moi une épée!

- Fuis en ville Anko ! Voile ta face et fui !

- .... Anko ?

- C'est toi qu'ils cherchent ! Va t-en pour le moment !

- Anko... Je ne suis pas Anko.... Je ne suis pas "el Fes"...

- Fuko ! Va t-en ! C'est toi ! Dépêche toi ! "

Le mot " Va t-en" apparut comme une massue dans son esprit.
Elle se précipita dans la forêt en courant à perdre haleine, complètement epouvantée. Anko était revenue, elle la poursuivait. Des spasmes violents tourmenterent subitement ses reins.

La peur. C'était la peur qu'elle ressentait. La même que ce jour où elle avait décidée de se promener dans une ruelle il y a 9 ans de cela. Ce jour où des jeunes vauriens l'avaient attrapés et attachés sur un poteau pour s'amuser. Ce jour terrible ou ils étaient montés sur un toit, laissant Fuko criait comme une désespérée, que pour s'amuser , ils avaient tournaient leurs fessiers horribles dans sa direction .
Et Fuko appelait a l'aide tandis que la première matière fecale tombait sur sa tête.

Ce jour, où la ville l'avait découverte ainsi, perdue et noyée de matières ignobles. Ce jour où des enfants en rire l'avaient surnommé BLACK JELLY, EL FES et ANKO .

¤ BLACK_ JELLY ¤

BLACK JELLY = "Gelée noire".

El fes = L'excrement

Anko = Tenèbre .