Chapitre 21

136 29 0
                                    

Le lendemain

La robe émeraude de la brune aux yeux bridés fouettait au vent tandis qu'elle donnait un cour magistral à la Garde royale. Plus elle parlait, plus elle s'ennuyait.
Les soldats n'étaient pas si sage que ça : ils voulaient seulement savoir si c'était possible d'utiliser son rod à la guerre.

" C'est un Instrument médicale ! " S'exclama t-elle en soufflant.

Ils eclatèrent de rire. Décidément... Son opinion sur les soldats étaient loin de pouvoir changer.

Le silence tomba soudainement lorsqu'un jeune blond se faufila discrètement dans la pièce. Fuko fronça ses fins yeux. Il portait un éclatant diadème sur le front.

" Son... Son Altesse ! S'exclamèrent les trentaines gardes en pliant le genou.

- Relevez vous. Ne me regardez pas. Continuez votre cour... Jeune oiseau." Chuchota-il en accentuant sur ces derniers mots.

Fuko le regarda s'asseoir dans le fond de la pièce. Son calme était encore plus perturbant que son entrée. Pourquoi venait-il ?
Fuko lança un regard sur son roc avant de continuer son cour. Le Prince, lui, ne pouvait déjà plus s'empêcher de la regarder parler avec force de la chose qui l'a tenait le plus à coeur : la liberté.

***

Les gardes sortirent de la pièce en ricanant.

<< Enfin.... >> Souffla Fuko exaspérée.

Cela avait été vraiment dure de montrer a des personnes qui vivaient dans la crainte des médecins que les Pacifistas n'étaient pas des monstres .

Elle avait plutôt le sentiment d'avoir été une bête de foire devant eux et cela ne lui plaisait pas du tout. Elle rassemblait ses affaires lorsque l'ombre d'un blond aux yeux légèrement tiré s'approcha d'elle.

" Jeune oiseau.

- Son Altesse ! "

Fuko retira vigouresement son bec pour la première fois.

Le regard du Prince s'écarquilla aussitôt lorsqu'il découvrit sa figure.

Fuko rassemblait à un jeune garçon. Elle avait des traits marqués au niveau des sourcils et du menton et elle avait une bouche assez charnue. Rien de très attirant...
A part ses yeux. Plus son Altesse les regardaient , plus il voyait qu'ils étaient très particuliers : Sa pupille était noire comme le néant mais brillante comme la lumière.

C'était la seule chose qu'on voyait sous son bec avec ses cheveux noires et raides . Elle exprimait une tel rage dans ses yeux , un désir si fort...

<< La liberté. >> Pensait le Prince en frémissant.

Le sourcil de Fuko se arcait déjà mais le Prince lui tendit un sourire.

" Pardonnez moi. Vous êtes plus qu'un oiseau sans le bec. "

Elle lui sourit à son tour .

" Votre Majesté! Vous ne pouvez pas rester avec cette créature née de l'horreur ! Ne savez-vous pas qu'il s'agit du Diable dont parle les villes ?"

La voix d'un grand homme à l'allure arrogante s'imposa dans la pièce. Fuko effaça son sourire. Le jeune homme se mit alors devant elle.

" Mon gouverneur, comment pouvez-vous appelez le mal sur l'un de nos sujets ?

- Quand l'un d'eux mérite la mort , cela en vaut la Peine. Accentua t-il en la méprisant du regard. Malade comme elle est... Anko de malheur ! BLACK JELLY! El fes de nos villes !

- Anko... chuchota Fuko qui commençait à être terrorisée. "

Le Prince attrapa alors fermement son bras.

" Cette oiseau est notre invitée. Celle qui a sauvée la fiancée de l'Altesse que je suis. Je vous conseille de vous remettre à vos affaires. Vous n'êtes point mon père le Roi pour décréter la mort de tel ou tel sujet. "

Le gouverneur le toisa un long moment avant de quitter la pièce. Fuko cherchait déjà la sortie des yeux . Elle n'était plus du tout en sécurité ici.

" Fuko ! S'il vous plait. Pardonnez le. Il déteste les medecins.

- C'est pour cela que je dois rentrer. Indiquez où je dois sortir. La sortie doit certainement être part la. Marmonna t-elle en tibulant vers une des portes.

- Attendez. "

Il toucha son avant bras mais elle le repoussa.

" Je rentre dans ma demeure !

- Accompagnez moi d'abord dans mon verger. La variété de mes plantes pourront peut être vous aider dans vos recherches.

- .... Pourquoi cherchez vous à aider un misérable médecin ? " Demanda t-elle.

Fuko sentit un léger malaise dans les yeux du Prince. Il était de nature très calme mais là elle le trouvait légèrement plus vive. Pourquoi son apparence noire de médecin ne le repoussait pas ? Pourtant , Fuko avait de quoi faire peur .

Il s'approcha tout près d'elle en baissant la tête. Fuko frémit lorsque son torse toucha presque le sien et que sa tête se releva face à elle avec un sourire complice.

" Parce que je cherche aussi à être libre. "

Cette fois, elle le foudroya du regard.

" Vous voulez aussi être libre ? "

               ¤ BLACK - JELLY ¤

Black JellyWhere stories live. Discover now