Chapitre 29

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- Éclipse de 20 heures temps -

Point de vue de Louise

Quatre heures. Quatre longues heures que je suis réveillée et je n'ai toujours pas vu Antoine. J'essaye de garder mon calme et mes larmes pour moi, tout en me concentrant sur la vue incroyable que j'ai de la tour Eiffel, à partir de ma chambre d'Hôpital. Nous sommes rentrés en France dès qu'ils ont déclaré que mon état s'était stabilisé pour mon stade. On m'a endormie tout le long du trajet, et croyait - moi, ça vous dope réellement. Sara est endormie sur la chaise à mes côtés, Mathieu vient s'assurer que je vais bien toutes les vingt minutes et ma famille ainsi que celle d'Antoine est en route. De Lyon à Paris, il y a un petit bout de trajet quand même. Je sais également que je vais pouvoir rentrer chez nous, notre maison au bord de mer dès que nos familles seront arrivées. Je suis complètement vidée, et tout ce dont j'ai besoin... c'est d'Antoine, mais il n'est pas là.

Point de vue d'Antoine

Je suis réveillé par le bruit insécable des voitures qui passent toutes les cinq secondes à une vitesse agaçante. Mon corps en entier me fait souffrir, et c'est lorsque je daigne enfin ouvrir les yeux que j'en comprends la raison. Je suis échoué sur le bord d'une quatre voie près d'une station service, que je ne reconnais absolument pas. Je me souviens pratiquement de tout, il me faut plus qu'une simple bouteille de whisky et une petite bouteille de vodka pour me faire perdre la mémoire. À ma grande surprise, je trouve que je tiens plutôt bien l'alcool. Je fais l'effort de me redresser et de me lever, mais manque presque de me ramasser plus d'une fois. Lorsque je lève les yeux vers la station, je suis ébloui par le soleil et manque presque de tomber une nouvelle fois, je sursaute en voyant Erika, les bras croisés, appuyée contre sa voiture, les yeux rivés sur moi. Elle n'a pas l'air très contente. Elle s'avance d'un pas décidé vers moi, son regard remplit de colère.

- Je-je vais.., commençais - je en me massant le crâne.

- Tu vas ?

Son ton est ferme et froid. Je n'arrive plus à trouver mes mots et elle m'attrape violemment le bras avant de me traîner jusqu'à sa mini cooper de couleur kaki. Elle me fait entrer et m'attache avant de s'installer à son tour. J'ai un mal de crâne horrible. Je me demande bien pourquoi, elle est dans cet état. Je fermes les yeux pendant une bonne partie du trajet et les ouvres de nouveau lorsque nous passons près d'une magnifique plage déserte où l'on peut apercevoir quelques maisons. Je me concentre sur la plage et vois ce qui me semble être un couple entraîne de s'amu..

- Flash-back -

L'eau est tellement froide que je me mets à pousser un cris, heureusement pour moi qu'il reste virile. Je me retourne pour voir l'état de Louise et la retrouve morte de rire. Elle n'est pas entrée à l'eau.

- Tu veux la jouer comme ça alors  ? M'exclamais - je en me dirigeant vers elle.

Elle ne parvient pas à me donner une réponse cohérente ou même compréhensible, elle est bien trop occupée à rire. Elle rigole tellement, qu'elle suffoque presque. Je sors pour la jeter à l'eau à son tour,  et elle court à peine quelques mètres avant de manquer de se ramasser sur le sable mais je la rattrape de justesse.

- Tu vas moins rire quand je t'aurai jeter à l'eau !

- Non ! Antoine je m'excuse ! s'exclama t - elle en rigolant.

Je l'ignore royalement et la jette dans l'océan.

- Fin du flash-back -

Mon sang fait un tour et je me redresse violemment, ce qui fait freiner Erika. Bordel, qu'est ce que j'ai fais ? Louise doit être réveillée et se demande certainement ou je suis passé. Si jamais elle pense que je l'ai abandonné...

Nous. [ Antoine Griezmann ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant