Je croyais en toi

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La vie n'est qu'un ramassis d'illusions et de déceptions ne pouvant qu'entrainer vers une chute mortelle toutes personnes vivant dans le déni. C'était un fait. Cette réalité était la seule vérité qui existait. Elle était la seule que je connaissais.

Ma vie était baignée de tranquillité mais aussi de peine. Elle n'était pas si différente de la plupart des autres humains de ce monde. Pourtant arriva un jour où tout ce beau monde bascula. Arriva le jour où je compris que tout ce en quoi j'avais fondé mes espoirs, tout ce en quoi je croyais, n'était qu'un mensonge. Toute cette vie pour laquelle j'avais cru avoir une destinée n'existait plus. Il m'avait échappé des mains, on me l'avait arraché.

Le coupable du crime de m'avoir volé mon innocence et ma personnalité candide était ce monstre que l'on appelait « amour ».

Je continuais à pleurer, regardant ce massacre. Il avait tout détruit. Mon cœur, mes certitudes, mon âme. Tout était réduit à néant.

Mais en voyant l'horreur qui m'entourait je ne pus m'empêcher de me demander pourquoi. Pourquoi avait-il fait ça ?

La trahison était si douloureuse alors que dans mon être je ne pouvais le supporter. Car l'amour m'avait pris en traitre, me faisant croire au bonheur invétéré. Mais j'ai compris que seuls les mensonges en amour survivaient.

Je continuais de pleurer, devant lui qui me regardait sans broncher.

S'approchant de moi, il prit une chaise et s'installa, indifférent à ma douleur. Etais-je donc la seule à ressentir toutes ces émotions ? Etais-je la seule à souffrir de cette trahison ? Il fallait croire que oui. J'avais cru...

« Je croyais en toi », lui déclarais-je enfin. « Je croyais en toi alors pourquoi m'avoir trahis ? ».

Partir, c'était la seule alternative qu'il me restait encore. L'aimer deviendrait trop difficile à supporter, à assumer. Alors je devais baisser les bras, m'avouer vaincu. Je ne faisais pas le poids face à toutes ces femmes qui lui étaient pourtant défendues.

Mais alors que je me levais, un bras s'enroula autour de ma taille. Il m'attirait à lui. Il me prenait dans ses bras, enfouissant son visage dans mon dos. « Ne pars pas. Continue de croire en moi. »

Mes larmes cessèrent enfin de couler. Ses bras tremblaient, et bien que je ne le voie pas, je savais qu'il pleurait. Laisserais-je une chance à cet enfant roi ? Cet homme gâté ? Je ne le savais pas. Seul le temps pourrait vous le raconter. 

Partir ou rester ? Mon choix était fait. 


Dulcis PromissisWhere stories live. Discover now