A1. Le harcelement

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Comme chaque soir, je rentre chez moi.
Comme chaque soir, je monte m'enfermer dans ma chambre.
Et comme chaque soir, je fond en larmes.

Aujourd'hui a été une journée comme les autres. Je me suis levé et habillé. J'ai fait semblant d'être malade devant mon père pour ne pas aller au lycée. J'ai retrouvé Inès, ma meilleure amie, devant le lycée. Elle m'a demandé comment j'allais. Nous sommes allés en cours. Je suis sortis et j'ai pris le chemin de chez moi avec angoisse. Ils étaient là. Il y avait Tom, Antoine et Jeremy. Ils étaient là. Tom m'a demandé où j'allais. Antoine m'a lancé son ballon de basket sur la tête en riant. Et Jeremy m'a demandé comment allait Inès. Ils sont sortis ensembles il y a quelques mois. Ils se sont séparés parce que Jeremy ne m'aimait pas et qu'Inès ne voulait pas cesser d'être mon amie. Depuis ce jour, lui et sa bande m'attendent aux alentours de mon quartier. Inès est au courant. Elle me dit souvent de prévenir quelqu'un mais elle vois très vite que ce sujet de conversation ne m'intéresse pas. Elle a essayé de parler à Jeremy mais il ne veut rien écouter, comme elle dit. Elle est gentille. Malheureusement, cela ne sert à rien. Ils sont là et m'attendent.

Ils seront toujours là. Tous les jours, ils m'attendront. Je recevrais le ballon sur la tête. Je devrais supporter les insultes et les menaces. Je devrais les quitter en baissant la tête, le cœur gros. Tous les jours, j'aurais mal à la tête. J'aurais mal physiquement et mentalement.

Tous les jours, toute ma vie peut être ? Mais cette vie a-t'elle toujours un intérêt ? A quoi bon continuer ? Je n'ai jamais eu de rêves, de projets, d'idées. Il y a peut être une raison.
Continuer ? Abandonner ? Baisser les bras ? Cela revient au même. Je suis déjà mort.

Ce soir là, comme tous les soirs, je rentre chez moi.
Comme tous les soirs, je monte m'enfermer dans ma chambre.
Comme tous les soirs, je fond en larmes.
Comme tous les soirs, je m'endors.
Mais demain matin, je ne me réveillerais pas.

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Si vous vous inquiétez, non je ne suis pas dépressive avec des tendances suicidaires. Même si je n'ai jamais vécu (ou aucun de mes proches) le harcèlement, je pense que c'est un problème très sérieux.
Ce texte devait être une participation à un concours et, n'ayant pas eu de signes de vie de l'organisatrice, j'ai décidé de le partager moi-même.
Si vous trouvez des fautes, des erreurs ou même si vous avez des questions, mettez les en commentaires.
Je me ferais un plaisir d'y répondre.
Et si vous avez envie d'écrire aussi à propos de ce thème, dites le moi et je lirais vos écrits avec plaisir (toujours ce même plaisir).

J'espère que vous avez aimé le premier aléatoire. Je vous dis à bientôt pour le prochain.

Dernière chose, j'aimerais remercier chaleureusement Enfinbrefjecris une auteur et une personne géniale, qui me donne beaucoup de conseils forts utiles. Applaudissez la bien fort.

aléatoire Where stories live. Discover now