Chapitre 6

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Deux chapitres en une seule journée: je suis une machine, yeah!
J'espère que ça vous fait plaisir! Bonne lecture 

PS: J'ai posé quelques petites questions en fin de chapitre, si vous pouviez y répondre, ça m'aiderait!

Chapitre 6.

-Putain, il fait froid! Jura Kors.

Griffin n'avait pas aussi froid que lui, mais il reconnaissait que le sol en béton était plutôt glacial sous sa peau. Cependant, il semblait avoir passé des heures à observer la progression de la chaire de poule sur le corps de Kors et il commençait à la soupçonner d'être en rapport avec sa blessure. Il pensait que Kors faisait peut-être un peu de fièvre : ce ne serait pas étonnant au vu des conditions dans lesquelles ils étaient maintenus depuis ce qui lui paraissait déjà une éternité. Il ne passait pas une minute sans qu'il souhaitât qu'on vienne les sortir d'ici – ce trou à rat – le plus rapidement possible. Mais pour en revenir à Kors, Griffin était persuadé que sa froideur était le premier symptôme de la maladie. Encore fallait-il que le tatoué le laisse vérifier sa théorie.

Dans ce but, il fit craquer ses os et se leva. Kors le suivit des yeux, fronçant les sourcils, alors qu'il s'approchait dangereusement de lui.

-Qu'est-ce que tu fais, Griffin?

-Je vais vérifier si tu fais de la fièvre.

-Je ne suis pas malade : retourne t'asseoir et sois sage.

-Tais-toi et laisse-moi faire, répliqua Griffin, inébranlable.

Kors ne répliqua plus, mais il continua de l'observer avec tout autant de méfiance, si ce n'était pas plus. Griffin pausa une paume sur son front et l'autre sur le sien, comparant leur deux températures corporelles. Ce fut à son tour de froncer les sourcils.

-Merde! Tu es brûlant de fièvre, Kors!

-Je ne suis pas brûlant de fièvre, j'ai froid! Le contredit tout de suite le rebelle.

Griffin se remémora soudainement une tonne de films à l'eau de rose que ses ex petites-amies lui avaient fait écouter ainsi qu'un documentaire sur les manchots d'Antarctique qu'un professeur de science et biologie lui avait déjà fait écouté en classe. Les deux avait un seul point en commun – ou plutôt deux, à bien y penser – : ils étaient chiants et, dans chacun d'eux, les individus se collaient l'un à l'autre pour avoir plus chauds.

Alors, sans davantage réfléchir – quant bien même il aurait peut-être dû –, il enlaça son ennemi, refermant ses bras autour de son torse et nichant son menton dans le creux de son épaule. Il sentit Kors se raidir dans ses bras.

-Hey! Qu'est-ce que tu fous?

-Je te réchauffe puisque tu as froid.

Il commença à lui frotter le dos pour créer de la chaleur de friction. Raide comme un piquet et terriblement méfiant au départ, Kors finit quand même par progressivement se détendre. Peau contre peau, la chaleur commença lentement à monter entre eux.

-Oh, je vois que vous vous êtes rapprochés pendant la nuit, mes poulains?

Les deux adolescents sursautèrent comme un seul homme. Ils n'avaient nullement entendu leur kidnappeur arrivé. Griffin se recula rapidement de Kors et jeta un coup d'œil inquiet au plug qui était resté sur le sol, priant pour que leur ravisseur ne le remarque pas.

-À quel point vous êtes-vous rapprochez, dîtes-moi? Avez-vous fait des trucs cochons pendant mon absence? Auriez-vous osé?

Figé par la peur, Griffin secoua la tête.

Haute-tensionWhere stories live. Discover now