Haute-tension

Chapitre 30

Allez, cette fois, le secret d'Anna est bel et bien révélé!
Bonne lecture! ❤️

Chapitre 30.

— Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda Griffin un peu plus sèchement qu'il ne l'aurait voulu.

Kors lui reprit son portable des mains pour le fourrer dans sa poche.

— Ça ne te regarde pas !

Griffin fronça les sourcils.

— Pourquoi est-ce que tu dois voir Anna ? Pourquoi est-ce qu'elle t'envoie des messages ? Il s'est passé un truc entre vous ?

Kors se sentait comme s'il devait se justifier, alors qu'il n'avait rien fait de mal et il détestait cette impression. De plus, ces choses-là ne regardaient pas du tout Griffin ! Il n'aurait tout simplement jamais dû voir ce texto, de toute façon ! Le rebelle grimaça.

— Et si c'était le cas ? fit-il exprès pour provoquer le sportif.

Il ne pouvait pas s'en empêcher, c'était plus fort que lui.

— N'est-ce pas évident ? lui répliqua Griffin plus calmement que Kors n'aurait pu le prédire. Je serais jaloux.

Jaloux. Ce mot frappa Kors de plein fouet. Il se mettait à la place de Griffin et il se souvenait de ce qu'il avait ressenti quand il avait vu, un peu plus tôt ce matin, le footballeur parler avec Ashley. Il se rappelait de son soulagement quand Griffin l'avait repoussé. Au final, il comprenait mieux qu'il ne l'aurait pensé les sentiments qui pouvaient habiter le sportif.

Suite à cette prise de conscience, Kors baissa les yeux au sol, puis regarda l'autre adolescent. Il ne savait lui-même pas pourquoi Anna voulait le voir, mais il voulait soulager l'esprit de Griffin sans l'inquiéter, alors il lui dit :

— Il ne se passe rien entre moi et Anna. Il y a une semaine ou deux, elle est venue se confesser à moi, mais je l'ai repoussée.

— Pourquoi ?

— Pourquoi ? répéta Kors en écarquillant légèrement les yeux.

Il ne s'attendait pas à devoir justifier ça aussi.

— Est-ce que c'est parce que tu aimais déjà quelqu'un d'autre ?

Kors rougit brusquement. Il ne savait plus quoi dire. Il avait l'impression que, peu importe ce qu'il pourrait dire, il le dirait de manière totalement décousue en bégayant.

— Je... ouais... ça devait être ça..., finit-il par marmonner, vaincu, en baissant la tête.

Kors se secoua un peu pour reprendre un peu de tonus et rajouta en mentant pour étoffer son histoire :

— Quoiqu'il en soit, Anna m'a emprunté des DVD et elle doit me les remettre, alors c'est pour ça que je dois la voir toute à l'heure.

Ce n'était pas la meilleure des excuses, il en convenait, mais de toute façon, Griffin sembla ignorer toute la dernière partie de ce qu'il avait dit.

— Je suis heureux, déclara-t-il, que tu l'aies repoussée.

Continuant de rougir comme un tomate, Kors gravit rapidement les quelques marches qui le séparaient encore du premier pallier.

— Oui, bon, pas la peine d'en faire tout un plat non plus ! s'empressa-t-il de dire sans regarder Griffin qui l'embarrassait.

Kors attendit que Griffin – beaucoup trop souriant à son goût – le rejoigne avant de monter les autres marches jusqu'au deuxième étage de l'école. Quand le sportif arriva à sa hauteur, il soupira, puis se détourna pour marcher, d'un pas plus rapide qu'il ne l'aurait souhaité, jusqu'à la classe de science.