Chapitre 9

15.9K 1.5K 116
                                    


Chapitre 9.

Leur kidnappeur vit sa vie défiler devant ses yeux. Dix armes à feux étaient pointées sur lui. Des hommes et des femmes équipés de gilets pare-balles, genoux fléchis, avançaient pas à pas dans sa direction. Il attrapa le revolver pendant à sa ceinture et se déplaça jusqu'à Kors. Il lui mit le gun sur la tempe, tremblant.

-Faîtes un seul pas de plus et je lui explose la cervelle!

Kors s'était figé, ne respirait même plus. Les membres du CSI cessèrent également de s'avancer.

-Soyez raisonnable, John, laissez tomber votre arme immédiatement et nous ne vous ferons aucun mal, tenta de le raisonner un homme de la troupe.

Ainsi, Griffin et Kors apprirent le prénom de l'être abjecte qui avait pris un malin plaisir à les torturer durant leur captivité.

-Ne vous approchez pas! Répéta leur geôlier en tenant son flingue d'une main qui tremblait. Vous ne pouvez pas me les enlevez, ce sont mes beaux poulains!

Il tremblait tellement que Kors avait peur qu'il enclenche la gâchette sans le faire exprès.

-Ils ont des familles, John. Vous pourrez toujours les voir après, mentit le négociateur du CSI. Nous vous laisserons leur rendre visite.

Voyant que John ne bougeait pas, Griffin décida de jouer pour le tout. Le négociateur, aussi bon soit-il ne pourrait rien pour eux, c'était l'impression qu'il en avait. Leur kidnappeur avait fait l'erreur de s'aventurer dans la zone que ses chaînes lui permettaient d'atteindre.

Brusquement, Griffin sauta littéralement sur leur agresseur et lui fit lâcher son arme qui tomba au sol. Il la quicka du bout du pied pour l'envoyer plus loin. Il se battit au sol, échangeant coup de genoux et de poing jusqu'à ce que les policiers les entourent et prennent la relève en le félicitant pour son acte de bravoure.

Il essuya son front du revers de sa main, haletant. Il regarda Kors.

-C'est fini, soupira-t-il.

Ils menottèrent leur ravisseur et le forcèrent à se relever.

-Aller, on y va, John.

Le dénommé John tourna la tête pour les observer. Son regard devint fou et un rictus étira les coins de sa grande bouche.

-Ce n'est pas fini! Je vais vous retrouver, mes poulains, vous êtes à moi! Ce n'est pas... –!

On l'entraîna en direction des voitures de patrouilles postées à l'extérieure sans lui laisser le temps de terminer sa phrase, sans doute pour le mieux.

Des gens vinrent avec de grosses pinces et on coupa leurs chaînes. L'équipe d'intervention dut soutenir Kors lorsqu'elle le détacha, car il était à peine capable de tenir sur ses jambes et n'avait plus aucune sensation dans ses bras. Ils durent le mettre dans une chaise-roulante pour le pousser vers la sortie. On leur donna des couvertures de survie afin de se couvrir et de cacher leur nudité. 

Griffin suivit, pressé de quitter cet endroit de malheur. Dehors, la lumière du jour qu'il n'avait pas vu depuis si longtemps lui brûla les yeux, mais il s'en ficha : il regarda bien haut le soleil comme s'il ne l'avait jamais aperçu. Il prit la plus grande respiration de toute sa vie.

-Griffin!

Il se tourna en direction de la voix et réalisa qu'il s'agissait de ses parents qui l'appelaient. Il courut vers eux. Sa mère pleurait, tandis qu'elle le serrait dans ses bras et même son père, ému, se joignit au câlin familiale, ce qui n'était pas coutume.

-J'ai tellement eu peur, Griffin, tellement..., continua de répéter inlassablement sa mère en l'étreignant si fort qu'il eut du mal à respirer. Quand tu n'es pas rentré à la maison ce soir-là, oh, tu ne sais pas comme tu m'as fais peur! Je suis tellement contente que tu n'aies rien!

Griffin était sous le choc. Ses parents l'enlaçaient, ensembles et sans s'entre-tuer.

-Et comment va Kors? Demanda son père. Nous pourrions l'inviter à souper cette semaine, ça vous ferait du bien.

La question était, en elle-même, absolument légitime. Quand ils étaient petits, Kors et lui jouaient sans cesse ensembles, alors ses parents le connaissaient bien, il n'était pas un inconnu à leur yeux, ni l'ennemi de leur fils.

Griffin se tourna vers Kors qui était entouré, lui aussi, de ses parents probablement revenus de voyage quand ils avaient appris pour la disparition de leur enfant.

-Il va s'en sortir, répondit-il à son père, il est fort.  

  

¡Ay! Esta imagen no sigue nuestras pautas de contenido. Para continuar la publicación, intente quitarla o subir otra.
Haute-tensionDonde viven las historias. Descúbrelo ahora