Partie 4

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- Allez les filles, on ouvre les portes!

Amy est hors de son contrôle ce matin. Je ferai probablement de même si j'ouvrirai mon nouveau café pour la première fois.

- Max tu prends la caisse, Gamy les tables à l'avant et moi je m'occuperai des filles dans la cuisine. Ordonna Amy nerveuse.

Plusieurs clients affluent pour découvrir le nouveau Blueberry, il faut dire qu'il est sur l'une des plus belles avenue de Montréal et que les multiples tours à bureau qui l'entourent nous apportes son lot d'homme à cravate et de femme à blazer ressemblant tous fortement à Amy.

- Bonjour Messieurs! Bienvenue au Blueberry.

Souriant à pleine dent pour accueillir les nouveaux clients. Je sers les commandes et prépare le café afin de ne pas en manquer pour les futurs clients. Max qui s'occupe de la caisse et du comptoir à emporter m'épate complètement. C'est à ce moment même que je remarque la passion pour ce café et l'expérience qu'elle détient. Contrairement à elle, je ne suis pas aussi passionné mais j'arrive quand même à me débrouiller. Je me suis entraîné toute la semaine à l'autre Blueberry et je commence à me sentir plus à mon aise. Nous profitons d'une accalmie vers onze heures mais le diner nous rattrape assez vite pour en finir avec une invasion de client de midi à une heure.

Comme Max m'avait dit, le loft qu'elle a acheté est à exactement dix minutes à pied du resto. Je n'ose même pas imaginer le prix qu'elle a dû payer pour avoir cet endroit.

Sur le chemin du retour.

- Alors tu as trouvé comment la première journée? Demandé-je à Max tout en marchant.

- Malade! Jamais je n'aurais cru que la première journée serait aussi occupée, on n'a pas arrêté et en plus on a fait le double de vente que j'avais estimé avec Amy.

- J'avoue que mon mal de pied est d'accord avec toi. Je n'ai pas arrêté non plus. Je rêve d'un bain chaud avec des bulles, de la musique d'ambiance, un verre de rouge et tant qu'à faire, un mec qui masse mes pieds.

Max, le plus sérieusement possible.

- Je veux bien te faire couler un bain, te rajouter de la mousse et trinquer une bouteille de rouge avec toi mais je n'ai pas de queue et je ne te frotterai définitivement pas les pieds.

Me retenant de ne pas exploser de rire.

- Je suis terriblement déçu Max, je parcours des milliers de kilomètre pour te voir et c'est comme ça que tu me remercie. Je ne t'épouserai jamais, même si tu as des gros seins.

Et sans pouvoir me retenir plus longtemps, j'éclate de rire suivi de Max.

- M'épouser, tes vraiment nouille.

Le lendemain le roulement est toujours aussi fort dans le café et Max s'amuse à convaincre Amy, que je l'ai forcé à me frotter les pieds.

- Je savais que je ne devais pas vous laisser cohabiter ensemble vous deux. Maternise Amy en rigolant.

Tout en servant mes tables, je remarque l'arrivé d'un nouveau client à la table vingt-quatre. Je m'approche de sa table afin de prendre la commande mais un immense tressaillement me prend de tout mon corps. Il faut avouer qu'il est vraiment craquant. Honnêtement on en fait pas des comme sa au Mexique. Le gars doit avoir un peu plus de mon âge et il travail probablement dans les bureaux adjacent le café. Avec son complet carbone, probablement sorti directement de chez Gucci ou une de ses boutiques du genre, avec lequel on peut payer son loyer seulement avec le prix d'une cravate. Il donne l'effet d'un mec totalement sûr de lui, probablement une espèce de riche aguicheur qui change de fille à la même fréquence que ses sous-vêtements. Son seul côté imparfait est sa barbe de quelque jour qui lui donne une gueule affreusement sexy. Plus je m'approche de lui et plus les frissons grimpent en moi.

 Plus je m'approche de lui et plus les frissons grimpent en moi

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L'INCONNU - Thomas Beaudoin

Forcé de me concentrer.

- Bonjour, Bienvenue au Blueberry. Voici notre concept; chaque jour nous avons un nouveau café provenant des 4 coins du monde et vous pouvez le prendre filtre, piston, latté ou à vrai dire toute les autres façons que vous le voudrai.

Mais qu'est-ce que je dis là moi bordel.

- Aujourd'hui le café est un café Geisha en provenance de Panama.

Pourquoi est-ce qu'il m'observe sans parler. J'ai la face d'un fantôme ou quoi? Je comprends que ma dernière phrase était bizarre mais là!

Se ressaisissent.

- Désolé ma chère, je vais essayer votre café filtre noir. Définitivement mal alaise de son comportement.

Sa voix à eu l'effet d'une bombe sur moi. Je n'ai même pas eu le courage de lui répondre et j'ai filé derrière le comptoir cherché la cafetière. Les mains accotés sur le comptoir pour m'aider à me supporter, je ne comprends pas ce qui ce passe. Il me fait un tel effet que j'en perds mes moyens. Sans être prétentieuse, ce n'est pas la première fois qu'un mec m'aborde mais lui me perturbe totalement. En retournant vers la salle, je rempli tous les cafés des clients aux tables voisines, sans avoir la force de retourner le voir à sa table pour lui servir son café. Ok !! Gamy, reprends sur toi.

- Et voilà votre café Monsieur, désirez-vous autre chose, muffin, danoise?

- Non merci! Mais dite moi, vous revenez de voyage?

Mais il n'est pas gêné. Je le connais même pas, comment fait-il pour savoir ça?

- Pardon? Abasourdi par sa question.

- Désolé encore une fois. Vous être très bronzé pour quelqu'un qui ouvre un nouveau café et qui doit probablement être surchargé de travail.

- Ha!

Prise au dépourvu pour une seconde fois.

- Vous faites erreur, je ne suis pas la propriétaire de ce resto. Je vis au Mexique et je suis ici pour donner un coup de main à des amies.

- Voilà qui explique bien des choses. Merci de cette explication.

- Au plaisir!

Avant que je puisse me sauver. Évidement il en rajoute :

- C'est gentil de votre part de partir de si loin pour aider vos amies! Elle on de la chance de vous avoir.

- He probablement!

Mais qu'est ce qu'il me veut bordel et pourquoi j'ai l'air si idiote quand je lui parle. Mes jambes sont molle, mes joues roses et je bégaie comme une gamine.

Regagnant le comptoir, je l'observe de loin et me question vraiment sur ce qu'il vient de ce passé. Qui pose ce genre de question à une serveuse.

- Hé sexy girl! Tu es dans la lune. Me lance Max en passant derrière moi.

- Non ça va ! Surpris de m'être fait coincer.

Continuant de servir les clients dans la salle, l'homme en question m'accoste :

- Je paye à vous?

Heureuse de la simplicité de la question.

- Non, vous pouvez aller à la caisse, Bonne journée!

- Merci mademoiselle, à demain j'espère.

Sauve-toi! Sauve-toi! Va falloir que je le revoie demain! Non de dieu! Lui s'en va tout bonnement vers la sortie et moi j'ai le cœur qui fulmine à cent mille à l'heure, mais pourquoi me fait il cet effet, il en a plein de beau mec dans ce coin qui vienne prendre leur café et qui charme sporadiquement tout ce qui bouge.

APRÈS 12 ANS     ( TERMINÉ )Where stories live. Discover now