ÉTAPE 5

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(Deuxième trailer réalisé par maelysssss || Je rappelle que le texte en italique représente le passé !!)


       

«L'adoration est produite par la peur. » - Frank Herbert.

Sous le point de vue de Florence

Je laissais couler l'eau brulante dans la baignoire en marbre de l'hôtel. Je restais hypnotisée sur le frémissement des gouttes d'eau s'entrechoquant l'une contre l'autre. Je n'arrêtais pas de réfléchir, à tel point que Harry l'avait remarqué. C'était pour cela que j'avais prétexter être épuisé et avoir besoin de prendre un bon bain chaud.

Ce n'était pas la première fois qu'on se retrouvait dans un hôtel. Je travaillais beaucoup en semaine mais arrivais parfois à trouver du temps libre à nous consacrer. Cela faisait longtemps que notre relation durait, pourtant j'avais toujours l'impression d'être au point de départ.

L'eau approchait dangereusement du bord et je m'empressais de tourner le robinet avant que cela ne déborde. Je soupirais doucement.

J'aimais Harry, et je savais que je pouvais supporter cette situation encore un peu mais le problème ne venait pas vraiment de moi. Mes parents. Ils ne connaissaient pas ma relation avec Harry, et m'avait annoncé qu'il avait enfin trouver mon futur mari. Un mariage arrangé.

Mon père suivait la tradition comme toutes les autres générations de notre arbre généalogique. À vingt et un ans, je devais me fiancer pour évidemment me marier très prochainement.

Je m'étais débrouillé pour mentir à Harry et à mes parents. Mais maintenant la réalité me rattrapait et l'anniversaire de mes vingt et un ans était dans un mois. Je suis d'accord avec vous, je le méritais bien.

Je déroulais mes jambes pour me relever du sol et me déshabiller machinalement. Une fois nue, je me regardais dans l'énorme miroir de cette salle de bain étincelante. Je laissais glisser mon regard autour de moi. Des jointures en argent, un parquet ciré, une propreté éblouissante. Je n'étais clairement pas à ma place. Tout était trop beau. Beaucoup trop beau.

Mais maintenant, je n'y faisais plus attention. Harry était riche, et je vivais dans un appartement exigu au centre de Paris. Incompatibles, c'était clair et net. Beaucoup de personnes pourraient penser que je profite de son argent. Mais je m'en fichais. J'étais bien avec lui et je ne voulais pas que cela s'arrête.

Et pourtant, j'étais dans une impasse.

Je marchais sur la pointe des pieds puis m'enfonçais doucement dans l'eau fumante. La douceur de la chaleur m'englobait maintenant entièrement et j'essayais de me détendre en irelâchant mes muscles. Je fermais les yeux.

Sous le point de vue de Harry

Je remuais lentement la sauce tomate dans la casserole en prenant soin d'y ajouter une pincée de sel. Mes mains s'exécutaient mais mon cerveau n'y était pas. Je n'arrêtais pas de penser. Jusque là, je n'avais jamais ressenti cette inquiétude inexplicable au creux de mon estomac. C'était comme si quelque chose m'échappait sans que je ne puisse rien n'y faire. J'étais vulnérable, et je détestais ça. Elle me rendait vulnérable.

Nous avions passer notre journée dans un petit parc calme en dehors de la ville. Jusque là je n'avais pas réaliser qu'à chaque fois que nous passions du temps ensemble, c'était à l'abri du regard des autres. Elle m'avait toujours prétexté qu'elle avait peur de la foule. Une phobie, ou quelque chose comme ça.

Alors à chaque fois, c'était près d'un ruisseau, au sommet d'une colline, ou dans un village pommé loin de la ville. Elle disait qu'elle aimait explorer l'inconnu. Par chance, j'arrivais parfois à l'emmener chez moi, ou bien même chez elle. Mais à chaque fois, elle arrivait à écourter nos moments.

Je ne pouvais pas dire si elle me cachait quelque chose ou pas. Elle était difficile à cerner. L'amour rend aveugle, non ?

La sauce commençait à dégouliner du bord de la casserole tout en bouillonnant , et j'éteignis le feu précipitamment. Je soupirais longuement posant mes mains de chaque coté de la gazinière m'appuyant dessus, le regard consterné. Il fallait que je lui pose la question directement. Elle ne pouvait pas me mentir. Je savais qu'elle m'aimait tout comme je l'aimais. Mais...

J'essuyais mes mains après les avoir rincé et me dirigeais vers la salle de bain, l'esprit embrumé. Je ne voulais pas qu'on se dispute, mais je ne voyais pas d'autre moyen.

Je toquais quelques fois avant d'entendre un petit 'entrer' derrière la porte. J'ouvrais lentement la porte, et vis de la mousse blanche coulait sur le sol provenant de la baignoire qui en était rempli. Seul le visage de Florence était visible. Je souriais doucement en m'approchant d'elle.

Le Diner est prêt, babe, je disais en m'asseyant au bord de la baignoire, contemplant les quelques goutes d'eau s'échappait de ses cheveux pour rouler sur ses joues. Elle était magnifique.

Elle passait ses doigts sur la mousse qui l'entourait et hochais la tête. Encore quelques minutes.

Je courrais mes doigts dans mes cheveux, réprimant un soupir mais ne pouvant plus retenir la question qui me démangeait. Flo, tu sais que tu peux tout me dire. Si quelqu'un ou quelque chose ne va pas--"

Elle me coupa, battant une main devant soi. Je t'ai dis que je suis juste épuisée. Cette semaine a été rude.

Même si je le voulais sincèrement, je n'arrivais pas à y croire. Tout ces silences, ces changements de sujets, ces détournements de regards. Était-ce vraiment de la fatigue ?

Chéri, elle chuchota, posant sa main humide sur ma joue. Je vais bien.

Elle passe une main dans mon cou pour pencher mon visage vers le sien. Elle penche légèrement son visage. Tu sais que je t'aime plus que tout ? Elle pose délicatement ses lèvres sur les miennes.

Alors dis moi Florence, pourquoi ces mots n'étaient plus suffisants ?



(S'il vous plaît, dites moi si le court de l'histoire vous donne envie de continuer, en espérant que ce chapitre vous aura plu (: xx)

Philophobie // h.s.Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang