Toi&Moi... [En Pause]

4.

Maïronn me regardait avec des yeux ronds et immenses, comme s'il ne comprenait pas  ce que je lui demandais, pourtant c'était clair, il y avait seulement deux mots dans ma phrase. Il y avait un énorme silence pesant entre nous deux. Il se décida de prendre la parole le premier :

- Comment ça ? Me demanda-t-il

- Pourquoi moi ? Pourquoi tu as laissé ta copine te quitter pour me protéger, pourquoi ce soir tu m'as amené dans un endroit où tu n'emmènes aucune fille , pourquoi tu me protèges tout le temps ? Pourquoi tu fais tout ça Maïronn ?

- Je ne sais pas Roxane, je n'en sais rien du tout et crois moi je me pose la même question que toi. Mais depuis que je t'ai vu la première fois c'est comme si j'avais l'obligation d'être là pour toi, l'obligation de te protéger et je ne sais pas pourquoi mais c'est comme ça Roxane. Quand je t'ai protégé de mon frère hier, je savais très bien que c'était toi, je vous avais vu emménager la veille et je savais très bien ce que je faisais. Je devais partir pour trois jours, mais lorsque j'ai vu mon frère s'approcher dangereusement de toi j'ai fait demi-tour et je suis revenu. Je ne sais pas pourquoi mais c'étais comme si tout était devenu incontrôlable en moi.

- Alors tu fais tout ça par obligation ?

- Non Roxane, je le fais aussi parce que j'en ai envie, en fait...

Il fit une pause de quelques secondes puis reprit.

- En fait, tu m'apaises Roxane, je ne me suis jamais sentis aussi bien qu'hier soir et ce soir sache le et je ne dis pas ça pour t'avoir dans la poche malgré ce qu'on a pu te raconter sur moi, avec toi, c'est différent.

- Pourquoi ?

- Parce que toi contrairement aux autres, tu ne me sautes pas dessus dès que tu me vois, tu ne me colle pas tout le temps, tu ne cherches pas à toujours être avec moi, tu ne m'harcèles pas d'appel ou même de messages.

- Normal je n'ai pas ton numéro qui te dis que je ne le ferais pas si je l'avais ?

- Parce que tu n'es pas comme ça Roxane, tu n'es pas comme toutes ces filles superficielle qui me cours après sans cesse.

- Tu ne me connais pas Maïronn

- peut-être, mais j'ai envie d'apprendre à te connaître.

Ces quelques mots me firent sourire, moi aussi je voulais apprendre à le connaître et ce mec était loin d'être ce connard que me décrivait Vick. Je veux le découvrir par moi-même et je ne veux pas écouter les autres. Je réfléchis deux-trois minutes avant de reprendre la parole.

- D'accord pour demain, 14h00 devant chez-moi.

Ce crétin se mit à sourire de toutes ses dents, et il me dit :

- Donne-moi ton téléphone.

- Pourquoi ?

- Tu verras, allé donne !

Je lui tendis alors mon téléphone, il pianota quelque chose dessus pendant peut-être quatre ou cinq secondes et me le rendit.

- A demain ma belle. Me dit-il

- A demain.

Avant de partir, il me déposa un rapide baiser sur la joue, puis il repartit chez lui. Je rentra à mon tour à l'intérieur de la maison. Ma mère m'attendait dans la cuisine.

- Alors cette glace ma puce ?

- La meilleure de tous les temps ! Lui dis-je avec un peu trop d'enthousiasme

- Elle était à quoi ? Me demanda mon père qui venait de surgir de nulle part.

- Fraise, Chocolat et faite maison par Victoire sa mère.