Accident...

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Et j'étais assise à côté de lui.
Assise à côté du lit dans lequel on l'avait installé.
L'odeur de l'hôpital baignait dans la chambre où il se trouvait. J'ai toujours détesté cette odeur.
Tu venais d'avoir un accident de voiture, tu avais, encore une fois, fais trop le con.
Ça c'est sûr, t'étais vraiment un gros con.
Ça faisait deux jours que tu dormais et je ne cessais de me poser des questions sur toi, à me demander si tu te réveillerais un jour où si tu me quitterais sans même m'avoir dit au revoir, enfin plutôt adieu.
Des larmes coulaient le long de mes joues, des larmes de culpabilité. Je culpabilisais de n'avoir rien fais pour t'empêcher de mettre encore une fois ta vie en danger.
Tu n'avais aucune idée de ce que je deviendrais sans toi.
Puis vers 18h, une heure tranquille à l'hôpital, tu ouvras les yeux.
Mon cœur fit un bond dans ma poitrine.
Mes larmes reprises de plus belle, brouillant ma vision, sans jamais que je ne puisse pas voir chaque détail de ton visage enfin éclairé à nouveau par la vie.
- Salut, dit-il un sourire sur les lèvres, comme si tout ce qui venait de se passer était déjà oublié.
La première chose que je fis, est de lui donner une claque. Il était plus que surpris, moi j'étais folle de rage.
- Pourquoi tu...
- Pourquoi ? Tu te fous de moi ? Tu crois que j'aurais fais comment si t'étais mort ?
Pendant deux jours je me demandais si t'allais enfin te réveiller ou si t'allais m'abandonner ! Putain pourquoi t'as fais ça ? Sa t'as apporté quoi ? Dis moi ce que ça t'as apporté concrètement à part des blessures ?
Je reprend mon souffle, je suis épuisée.
Il a l'air de réfléchir mais ne trouve rien.
- Tu n'es pas mort mais tu aurais pu te tuer.
Tu n'as aucune idée de ce que je traverse depuis deux jours !
Quand lorsque j'entendais ton cœur s'accélérer j'espérais que se soit parce que tu ouvres les yeux bordel. Ne fais plus jamais ça ou la prochaine fois c'est moi qui te tue.
- Pourquoi tu réagis comme ça ?
- Tu le sais très bien, pourquoi tu poses la question ? Sa me rend folle de rage tout ça, mais uniquement parce que je suis folle de toi.
Et c'est ainsi que je m'endors assise dans une chaise, la tête sur son lit.
Je ne sais pas ce que je ferais si je l'avais perdu, mais je sais que serais probablement devenue une autre personne, car ma vie sans lui n'est pas la mienne.

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