H y p n a g o g i e ♂¬Vmin

t r i n a d e s e t

J'ouvre jovialement la porte à mon ami qui me saute dans les bras. Hoseok est enfin arrivé, sous les regards ébahis, face à l'excitation du brun, de ma mère et son amant. J'aurais pu tout avouer à ma mère, lui expliquer que je n'avais pas de vrai petit ami, mais j'ai trouvé l'idée plutôt intéressante, et j'avais vachement envie de revoir mon seul ami.

-Jimiiiiiiin, tu m'as manqué ! il me serre le cou alors qu'il m'étouffe littéralement, mais le laisse faire tout de même.

-Moi aussi, je caresse son dos couvert par son épais manteau.

Il retombe sur ses pieds et m'offre un de ses plus beaux sourire tout en me détaillant de haut en bas.

-C'est presque comme un rêve, il souffle.

-Vas-y, exagère pas trop non plus. Ça fait pas si longtemps qu'on ne s'est pas vu.

-Pour moi siiiii, il fit une moue boudeuse et me tire vers lui à nouveau afin de me reprendre dans mes bras.

Il est vachement en manque d'affection ces derniers temps, je le sens. Il se décolle après de longues secondes chaleureuses. Il enlève ses bottines qu'il positionne parfaitement au bord de la porte et se rue vers ma mère afin de la serrer dans ses bras à son tour. Rien ne sert de préciser qu'il ne l'a jamais rencontré de sa vie.

-Bonjour maman à Jimin. Merci d'avoir fabriqué un petit homme aussi formidable que lui !

Le regard choqué mais amusé de ma mère me fait légèrement glousser alors que Taehyung semble examiner Hoseok comme s'il voulait le repeindre à la perfection contre un tableau vierge. Son expression était drôle à voir, bien qu'épeurante. Son regard perçant mais pourtant si vide me donnerait des frissons s'il s'en venait à me détailler ainsi.

-Eh bien, ravis de faire ta connaissance aussi, hum...

-Hoseok, madame. Vous pouvez m'appeler Hobi !

Il se détache finalement d'elle et lui sourit de toutes ses dents. Un éternel charmeur.

-Enchanté, Hobi, tu peux m'appeler Eun-Ae.

Il hoche la tête et tourne enfin le regard vers mon beau châtain.

-Bonjour !

Taehyung reste figé quelques secondes avant d'enfin répondre d'une voix robotique.

-Bonjour.

-Vous êtes le beau-père, c'est ça ?

-Effectivement.

-J'espère que vous prenez bien soin de cette charmante femme...

Mon ondulé lance un furtif coup d'œil vers ma mère et acquiesce rapidement.

-Parfait.

Je suis Hoseok qui se permet une petite visite improvisée de la maison dans laquelle il vivra pendant les deux prochaines semaines et prends ses bagages qu'il a oublié à l'entrée. Il faut le pardonner, il est tout excité.

Après lui avoir présenté toutes les pièces de la maison, nous nous rendons enfin dans ma chambre, où je retrouve enfin le vrai Hoseok à moi.

-C'-C'était bien ? C'était pas trop ? il demande nerveusement en enlevant son foulard qu'il dépose contre ma chaise de bureau, Je voulais qu'ils soient persuadés qu'on est en couple...

-C'est bon, t'étais parfait.

Je m'approche de lui lentement et lui enlève son manteau que je dépose auprès de son écharpe.

-Tu es sûr ?

Je pose ma main sur sa joue et lui souris tendrement.

-Tu t'en fais pour rien. Tu étais parfait. Je suis certain qu'ils ont tout gobés.

Il souffle un bon coup, comme si toute la tension venait de lui quitter les épaules. Son sourire réapparait puis il prononce, joyeusement.

-Tu m'as manqué.

Il m'encercle les épaules et me resserre contre lui fortement.

-T'es définitivement en manque d'affection, toi.

-Chut, profites du moment.

Je sens son sourire contre ma joue, m'obligeant à l'imiter.

-Bon, il me lâche et se recule afin de mieux observer ma chambre, c'est ici qu'on dort ?

-Bah...logiquement c'est ma chambre. Tu ne vas quand même pas dormir dans le salon.

-Pourquoi pas ?

Je plisse les yeux et le regarde sourire malicieusement.

-On est un couple jusqu'à nouvel ordre. Les amoureux dorment ensemble, habituellement.

-Ouais, bah je te signale que je ne t'aime pas assez pour que tu me baves contre la joue, soufflant ta mauvaise haleine en plein dans mes narines.

-Classe.

Il rit et tape dans ses mains fortement.

-Bon, on s'y prend comment pour le dodo ? Tu dors au sol et moi dans ton lit ? Ça te va ? Évidemment que ça te va, sinon je ne serais pas ici.

-Tu peux toujours rêver. Ce n'est pas mon lit pour rien.

Hoseok saute sur mon lit, étalé en étoile. Aucune gêne.

-C'est vrai qu'il est confortable. Une raison de plus de me le laisser. Je suis l'invité.

-Tu es mon ami, ce n'est pas comme si tu étais ma vieille tante qui a le dos cassé.

-Aish, aucune empathie.

Je pose ma tête contre son torse.

-Tu vois ? Il y a assez de place pour deux dans ce lit.

-Je t'ai déjà expliqué que je ne voulais rien savoir de tes ronflements qui fait vibrer mes tympans à longueur de nuit.

-Oh, allez. Ce n'est pas si terrible. Je serais sage !

-Comme si Park Jimin pouvait être sage.

Je grommelle doucement en claquant ma langue contre mon palais.

-Je peux l'être si je veux.

Il s'esclaffe sous moi, faisant vibrer ma joue. Je le tape le torse, faussement mécontent.

-Non, mais plus sérieusement, il reprend calmement, tu as un matelas gonflable ?

-Ouais, mais je n'espérais ne pas en venir là. Je croyais réussir à te convaincre avant.

-C'est qu'on veut absolument dormir avec moi. Ce n'est pas plutôt toi en manque d'affection ?

-Aish, fait pas chier.

Je me redresse et vais d'un pas lourd chercher le lit inconfortable sur lequel il y passera, espérons-le, moins de deux jours. Ce n'est pas que je sois en manque d'affection, j'ai simplement besoin de chaleur humaine. Celle qu'Hoseok dégage. Elle est unique. Tu le touche, t'as l'impression de toucher au soleil. C'est agréable. À ses côtés, j'ai l'impression d'être lavé de tous mes problèmes. De toutes ces mauvaises pensées nuisibles. Il est merveilleux.

-Ouais, t'as raison, commence Hoseok alors que je tente de dégager le matelas gonflable coincé entre plusieurs boîtes au fond de mon garde-robe, je vais te laisser ton lit.

Je glousse légèrement et tourne ma tête de façon à ce qu'il remarque mon sourire.

-Pourquoi monsieur change-t-il finalement d'avis ?

-C'est tout crasse et collant sur tes draps. Tu devais avoir un super porno pour te faire jouir partout sans même prendre la peine de nettoyer.