13 - Close protection

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Victor le secoua.

-- Yuri, regarde-moi. Tu as simplement était touché à l'épaule et la balle est heureusement ressortie. Tu n'as rien de grave.

Le japonais l'observa, surprit et à la fois rassuré.

-- C'est...c'est vrai ? demanda-t-il en tentant de voir les dégâts.

Ce geste lui arracha une grimace de douleur mais il s'assit et put voir son bras en sang. Heureusement que la vue du liquide rouge ne le gênait pas...

-- T'en fais pas une ambulance doit déjà être en route, lui apprit Victor.

Yuri hocha la tête et regarda autour de lui.

Des hommes habillés en noir et protégés de gilets par balles, arrêtaient les mafieux. Certains étaient entrés à l'intérieur du bâtiment et des coups de feu se faisaient encore entendre mais à l'extérieur, tout était sous contrôle.

Sous l'incompréhension qui devait se lire sur son visage, Victor précisa :

-- Je t'avais bien dit que j'étais bien protégé. En toutes circonstances, dit-il avec un clin d'œil.

Cette dernière phrase fit rougir le japonais qui stoppa son cerveau.

Pas d'images. Surtout pas d'images maintenant.

-- Quand ils t'ont enlevé hier, j'ai appelé tous mes contacts avec Yakov pour faire bouger les choses. Et comme tu peux le voir, le FBI a répondu présent. Mais il n'y a pas qu'eux...

Il montra quelqu'un qui s'approchait d'eux, armé d'une mitraillette. Lorsqu'il retira sa cagoule, Yuri le reconnu.

-- Otabek ? cria-t-il presque.

Le jeune homme le salua de la tête avec un faible sourire.

-- Ne dîtes rien à Yurio. Je veux le faire moi-même.

-- Heu...d'accord, lui dit Yuri.

Le kazakh leva son pouce et partit. C'était un échange bref et simple. Comme d'habitude. C'était d'ailleurs ce qui caractérisait Otabek.

Yuri sous le choc demanda des explications à son coach.

-- Ota' est espion dans son pays. Il travaille aux services secrets et a tenu à nous aider. Il mène une double vie mais se consacre avant tout au patinage. Nous lui devons une fière chandelle.

C'était beaucoup de choses à digérer d'un coup. Il s'était fait tirer dessus, avant d'être sauvé aussitôt par le FBI et en plus de ça Otabek était espion ?

Le japonais se leva avec l'aide de son ami et eut un haut-le-cœur.

-- Je crois que je vais vomir, lâcha-t-il.

-- Tiens bon, l'ambulance est là.

Et c'était vrai. Le camion se gara et des médecins vinrent enfin le prendre en charge. Ils l'installèrent sur un brancard et pratiquèrent les premiers soins sur sa blessure.

Yuri en profita pour observer l'agitation autour de lui.

Petrova avait reçu une balle et gisait au sol au milieu de plusieurs de ses hommes. Il aurait dû se réjouir de sa mort et c'était le cas, mais au fond elle avait agi à cause du chagrin...

Mais c'était quand même une mafieuse et elle avait failli tuer Victor. Il était rassuré qu'elle ait été effacée de leur vie.

Plusieurs mafieux sortaient du bâtiment, mains sur la tête, suivis et braqués par le FBI. Plusieurs de leurs camions étaient d'ailleurs là pour se charger d'eux.

Plus loin il vit Otabek surveiller l'opération. Il était à l'écart mais se tenait visiblement prêt à intervenir aux moindres problèmes.

Et puis il y avait Victor. Victor qui semblait si inquiet. Victor qui lui aussi se faisait soigner pour les coups qu'il avait reçus. Il lui sourit et Victor répondit sans pouvoir cacher sa tristesse.

On lui brancha soudain une perfusion, le sortant de sa rêverie. Et c'est alors qu'une voix l'interpella.

-- Hé gamin ! Comment tu te sens ?

C'était Yakov. Il approcha avec un faible sourire et posa une main sur le brancard. Yuri en eut chaud au cœur.

-- Ça va, rien de grave, affirma-t-il au vieil homme.

Ce dernier observa son bandage puis Victor.

-- Reposez-vous bien et profitez de ces fêtes. Vous reprenez bientôt le patin. ET TOUS LES DEUX, précisa Yakov en pointant un doigt vers Victor.

L'argenté rit et hocha la tête alors que l'entraîneur disparaissait.

Bientôt les ambulanciers embarquèrent Yuri, paniqué à l'idée d'aller à l'hôpital tout seul et surtout sans Victor. Mais ce dernier entra dans le camion, s'asseyant à ses côtés.

-- On a été trop longtemps séparés. Je ne te quittes plus maintenant.

Il prit la main du japonais dans la sienne et l'un des médecins referma les portes, les coupant à tout jamais du massacre à l'extérieur et de ce qu'ils venaient de vivre.

Il y aurait encore les souvenirs certes, mais ils s'en étaient finalement sorti. Ensemble.

Beautiful Liar (Victuuri)Where stories live. Discover now