Chapitre IV

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Je reste assez perdu. J'avoue que je ne comprends pas vraiment. Pourquoi ce serait à cause de lui ? Qu'a-t-il pu bien faire qui m'aurait mis dans cet état. J'avoue que je commence à avoir un peu peur, étant donné que l'homme qui se trouve devant moi dont je ne sais rien, s'avère savoir beaucoup de choses, et peut être est les responsable de mon état. Si c'est le cas, il va avoir de mes nouvelles. J'aimerais bien en savoir un peu plus, mais il n'a pas l'air de cet avis.

_Oui, c'est de ma faute, murmura-t-il. Je ne te mérite pas, et j'ai lamentablement échoué, il dit doucement en sanglotant

Je ne savais pas quoi répondre. L'homme qui se trouve devant moi, dans cette chambre immaculée me paraissait tellement fragile, vulnérable. Visiblement, il m'aimait beaucoup, mais le fait que je me retrouve ici par sa faute me laissait perplexe. De plus, plus je le regardais, plus il me semblait s'être abandonné. Il avait les joues creusées, le teint pâle, des cernes profondes sous ses yeux bleus qui avaient un peu perdu de leur éclat.

Il se leva soudainement, me baisa le front et s'en alla. Je resta sous le choc. Il m'avait embrassé le front, comme ça, sans rien de plus, sans un mot. J'étais complètement perdu, et ça commençait à devenir une habitude. Je me laissa aller dans mon lit, l'esprit plein de question, qui fusaient dans tous les sens. Peu à peu, sans que je m'en rende vraiment compte, Morphée me prit dans ses bras, m'emmenant dans le pays des rêves, si lointain de cette triste réalité.

_Mr Anderson ? Il est l'heure.

C'était l'infirmière qui tentait tant bien que mal de me réveiller. Et comme souvent, c'était si dur que même Chuck Norris aurait abandonné. Mais pas l'infirmière. Elle s'appelait Virginie. Elle était assez belle, il faut l'avouer. Grande, toujours parfaitement coiffée. Malgré que l'uniforme infirmier soit peu élégant, elle arrivait toujours à l'être. Elle avait de beau cheveux blonds, et de beaux yeux verts. Virginie s'occupait de moi depuis mon admission dans le service, et s'était montrée particulièrement patiente a mon égard, et comprenait toujours mes sauts d'humeur. Aujourd'hui, je devais faire une séance de rééducation. Ca faisait un moment que j'en faisait, pas loin d'un mois et il faut dire que les progrès étaient là.

Aujourd'hui, c'est la dernière séance, puis je pars enfin, retrouver ma maison, ou mon appart je sais même pas. La séance se déroule calmement. Lorsque je reviens dans ma chambre, Virginie se pointa devant moi, me tenant un petit papier, puis s'en alla, après un petit baiser sur la joue.

J'en reviens pas, je vais enfin sortir d'ici, retrouver ma vie d'avant, redécouvrir ma famille, mes amis, mes affaires, tout un monde nouveau pour moi. Je reprends mes affaires, qui avaient été rangées bien proprement dans un casier qui m'avait été réservé. Je les inspecte. Une clé de voiture, une volvo, des clés qui pourraient être celles de là ou je vis, des vêtements assez abîmés, et un iphone. Merde c'est quoi le code ? Aucune idée, mais je sens que je vais avoir le temps d'y penser. On me remet aussi une fiche qui mentionne des informations me concernant. Donc je m'appelle Sven Anderson, j'ai 26 ans et je vis à Paris dans le premier arrondissement. J'ai une Volvo 240 bleue qui m'attends sur le parking. J'embarque cette fiche, au cas ou ma mémoire ne me revienne pas.

Donc si je résume, j'ai un appart, un nom qui colle pas avec mon prénom, un gros break et un fou qui ma mené aux portes de la mort. Sympa !

Dis Le Que Tu M'aimesWhere stories live. Discover now