Chapitre VII

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Il va arriver dans quelques secondes. Je ne ressens aucun stress. Je suis en position de force, je ne dois pas perdre mes moyens. Tout arrive si vite. Je viens juste de redécouvrir qui j'étais qu'il vient, j'imagine, tout saccager. Il à l'air d'être vachement attaché à moi, mais je ne l'aime pas. On a été en couple ? Très bien, comme beaucoup de choses, ça appartient au passé, et il va devoir faire avec. Je me souviens de ce qu'il m'a fait, dans quel gouffre il m'a plongé, et il est hors de question que ça recommence.

Il sonne à la porte, quelques secondes passent avant que je lui ouvre la porte. Il est derrière avec un bouquet de fleurs, des roses. Au moment où je lui ouvre, je vois ses yeux rougir. Hors de question que je me fasse avoir par son petit numéro une troisième fois. Je lui intime de rentrer, ce qu'il fait sans se faire prier.

Il prend la direction du salon, puis s'installe sur un canapé. Je m'assied en fasse de lui. Un silence de mort règne. Il doit faire le premier pas. Il me doit des excuses, pas l'inverse. Il se redresse un peu, puis prends la parole :

« _Comment tu te sens depuis que tu es sorti de l'hôpital ? Tu as retrouvé la mémoire ? demanda t-il

_Je vais bien merci. Je ne me souvis pas de tout, mais je me souviens de certaines choses, répondis-je, sous entendant que je me souvenais de la cause de tout ça

_Oh, je vois... Ecoute je sais que je t'ai fait du mal, mais je t'en prie reviens avec moi à la maison, je me sens si seul...

_Va crever ! Tu as vu mon état !? Tu as vu dans quelle merde tu m'as mit !? J'ai tout perdu ! Mes souvenirs avec mes proches, avec ma famille, ma vie toute entière ! A ça par contre les souvenirs avec monsieur j'en ai plein ! T'es qu'un égoïste ! J'ai fait des efforts pour toi, plusieurs fois, mais tu n'en à rien fait ! T'as continué à penser à toi même, comme d'habitude ! Tu n'as jamais pensé à moi, je ne suis pas un objet. J'ai passé tellement de soirées seul, pendant que tu te bourrais la gueule avec tes potes. Je ne t'ai jamais jugé pour ça. Par contre, tu n'aurais jamais du m'insulter de la sorte, pour une fois que tu étais sobre... »

Tout est sorti d'une traite. Les larmes coulaient sur mes joues, et lui me regardait la bouche légèrement ouverte, complètement abasourdi. Les larmes coulaient aussi sur son visage, sur son si beau visage. Putain. Je l'aime encore. Il y eut un grand blanc. Il restait sous le choc, son visage enfoui dans les mains.

L'avoir à mes côtés me manque terriblement. Se réveiller tous les matins dans ce grand un lit, vide. Aucune présence dans tout l'appartement, bien trop grand pour une personne. Manger seul, jouer seul, être seul dans la voiture... Vraiment ça use. J'aimerais vraiment qu'il reste avec moi, même un petit peu, mais je ne suis pas sur d'en être capable. Après tout ce qu'il ma fait subir, comment lui faire confiance.

« _Écoute, j'aimerais que tu t'en ailles. J'ai besoin de réfléchir après ce que j'ai subi. Je ne promet rien pour le futur, mais je vais y penser.

_Pas de soucis, je te comprends. J'attendrai le temps qu'il faut... » dit-il tristement

En partant, il me fit un léger baiser, il fut si rapide que je n'ai pas pu parer. Une fois la porte fermée, un sourire se dessina sur mon visage : ce baiser m'avait fait du bien.

Dis Le Que Tu M'aimesWhere stories live. Discover now