Chapitre 6

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Je me fais brutalement tirée de mon sommeil par la sonnerie de mon téléphone. Je pense que la règle que j'ai appliqué pour les cours, je devrais aussi l'instaurer quand je dors. A savoir mon téléphone off.

— Allô, maman ?

— Allô ? Tu vas bien ? Pourquoi tu ne répondais pas ? Tu es à la maison ?

— Maman, calme-toi s'il te plaît. Tu viens juste de me réveiller mais sinon oui je vais bien. J'étais en train de dormir.

— Ah ok, rien de grave alors. Je suis rassurée, tout se passe bien sinon ? C'était comment la reprise, aujourd'hui ?

J'ai envie de lui dire que ma matinée s'est bien passé, les profs m'ont accueilli les bras ouverts même si j'ai dû leur expliquer mon accident au début des cours. Ensuite comme si j'avais le malheur d'avoir un nuage noir chaque jour dans ma vie, cette peste d'Annie m'a encore insulté. Son petit ami est arrivé pour me défendre et elle est partie comme une furie. Le reste de la journée s'est aussi bien passée que la matinée sauf que j'ai failli m'endormir en cours. Et le seul point, je dirais même le meilleur point positif de cette journée, c'est qu'un élève prénommé Jules m'a claqué la porte au front. Je me suis ridiculisée à rester complètement immobile devant lui. J'ai en même bavé tellement il était beau. Il a pris possession de mon cœur avant même que j'aie pu lui dire quoique ce soit. Mais finalement, j'opte pour un :

— Ah, euh oui, tout s'est bien passé aujourd'hui. Un jour comme les autres, parfaitement normal pour une fille normale que je...

— Tu es sûre que ça va, ma chérie ? Tu as pris un coup sur la tête ?

   Bravo Mamanspectrice, tu as deviné !

— Non, pas du tout ! menté-je. Bon je vais te laisser, j'ai des devoirs à faire puis je commence à préparer le dîner.

— D'accord, mais ne t'occupe pas du repas, je m'en chargerai. Je te laisse alors. Travaille bien, ma grande. Je rentre dans une heure, je dois passer voir un ami avant.

Je ne lui demande même pas qui c'est. Je ne veux pas m'incruster dans ses relations qu'elles soient amicales ou autres... De toute façon, j'ai déjà trop de choses à faire ou à penser dans ma tête pour m'occuper de la vie des autres. Ce n'est seulement quand ma mère me dit pour la troisième fois au revoir que je sors enfin de mes pensées.

— Je t'aime, crié-je.

Je soupire. À chaque fois, c'est la même chose ; je suis tout le temps sur le point de dire quelque chose à la personne avec qui je suis au téléphone qu'elle me raccroche au nez. Je le pose sur ma table de chevet. Je ferme les yeux puis les rouvre encore une fois. Il sonne à nouveau. Oh mais ce n'est pas possible ça, je ne peux pas être tranquille à la fin ?

— Quoi ? C'est qui ?

— Eh bah dis donc, tu as l'air bien énervée pour décrocher comme ça, dit une voix masculine en rigolant.

— Ah mince, je suis désolée Romain, dis-je en bloquant un autre oreiller derrière mon dos. C'est juste que ma mère m'a appelée à l'instant pour me demander comment j'allais. Je me rallonge sur mon lit et j'entends mon téléphone sonner à nouveau alors tu dois te dire que c'est...

— Ah, désolé de te déranger. Je rappelle plus tard si tu veux.

— Non, non, c'est bon. De toute façon j'allais commencer mes devoirs. Comment c'était ton cours de tennis ?

— En fait, il n'a pas encore commencé.

— Quoi ? Mais pourquoi ? Tu vas être fatigué quand tu vas rentrer pour faire tes devoirs.

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