Chapitre 3

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PDV EREN :

Pourquoi je suis parti ?! A cet instant... J'ai cru le voir... Je ne veux pas que ça recommence ! J'ai pris peur... Il doit me trouver bizarre maintenant... Pourquoi ce genre de choses n'arrive qu'à moi ?! Je coure... Sans vraiment savoir où je vais... J'erre dans les couloirs sans but... Je fuis.

2 jours. 2 putain de jours que j'arrive pas le regarder en face. On se parle quand même mais je fuis son regard constamment. J'espère qu'il ne l'a pas remarqué. Qu'est ce que je raconte ? Il est pas con a ce point... Il n'a pas relevé le sujet mais je pense que ça le tracasse. Logique en même temps. T'a ton pote il part en pleurant comme une tapette tu sais même pas pourquoi... Y a de quoi trouver ça bizarre. La situation est vraiment pesante... J'aimerais bien lui dire mais en même temps, je peux pas... Trouvons une excuse pour que tout redevienne normal ! Quoi par exemple ? J'ai vu Jason derrière lui et j'ai pris peur ? Nan c'est clairement pas crédible. En plus avec ce que je lui ai dit ça ouvre pas beaucoup de possibilités.
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Rooooh ça m'énerve ! J'y réfléchirai plus tard ! Je regarde mon téléphone. Tiens ! Aujourd'hui c'est l'anniversaire de maman. Je passerai la voir après les cours. Je regarde l'heure et... Merde ! J'vais être en retard à ce train là !

Les cours c'est vraiment long... Je ne parle même plus avec Livai quand je m'ennuie. Donc c'est encore plus ennuyeux. Je sors du lycée lentement. Bon bah plus qu'à aller voir maman ! Je vais essayer de pas rester trop longtemps pour pas mettre mon père de mauvaise humeur. Je marche tranquillement en regardant chaque magasin devant lesquels je passe. Je vais m'arrêter à la superette en passant. Je vais prendre des fleurs et du produit pour nettoyer la tombe de maman. Ah ! N'oublions pas les mouchoirs et le chocolat. Très important. Qu'est ce que je pourrais prendre d'autre... Peut-être de la paumade, on ne sait jamais. J'arrive près de la caisse et je le vois... Je sais bien que cette supérette est près du lycée et que beaucoup de lycéens viennent ici mais pourquoi lui putain ?! Pourquoi Livai est venu a ce moment ?! Fais chier ! Dans un total réflexe je le cache dans une allée en attendant qu'il s'en aille. Je l'observe et j'ai l'impression qu'il est triste... Enfin c'est assez difficile à discerner. Je me demande pourquoi il est comme ça. Si ça se trouve je dis que de la merde. Par contre j'ai l'air totalement con à l'espionner comme ça. On dirait une fille qui stalk son senpai... C'est tellement glauque ! Bon il est enfin partit. Je vais à la caisse et règle mes articles.

Je vais dans les hauteurs de la ville pour rejoindre le cimetière. Une fois devant, un frisson le parcours tout le corp. J'aime pas cet endroit. Au bout de deux minutes je pénètre dans ce lieu morbide. Je déambule entre les tombe, j'observe chaque nom.
"Arlet"
C'est vrai que Armin a perdu son grand-père il y a peu... Il a du ressentir la même douleur que moi. J'arrive enfin devant la tombe de ma mère. Je m'accroupis et commence à parler... Comme à chaque fois que je viens...

-Salut maman ! Comment tu vas ? Moi ça va plutôt bien... Bon les notes c'est pas terrible mais bon ça change pas ! Tu te souviens de Livai ? Il venait souvent à la maison. L'autre jour je me suis énervé sur lui... J'arrive pas a m'excuser et ça me pèse vraiment sur le cœur. Je me demande bien pourquoi... Et puis tu sais... I-il a bien changé papa... D-depuis que... T-tu es partie... M-mais bon je... Je veux pas t'inquièter ! T-tout va bien...
Tu me manque...

Une fois mes pleurs calmés, je nettoie sa tombe de fond en comble et dépose les fleurs.

-Je reviendrai te voir bientôt ! Je t'aime ! Ah et surtout bon anniversaire !

Je marche lentement dans la ville avec l'angoisse de retourner chez moi. Je regarde l'heure. Ouais, c'est obligé qu'il est rentré. Bon bah... Espérons qu'il soit pas de trop mauvaise humeur. J'essaie de presser le pas mais le stress me ralentit de plus en plus. J'ai la tête baissé mais je sens que les personnes autours de moi me regarde bizarrement. J'ai sûrement le visage décomposé. Une fois sur le pas de ma porte, je n'arrive plus à bouger. Un bruit dans la maison me sort de ma rêverie et j'ouvre lentement la porte dans un bruit sourd. Je marche à pas de loup pour monter le plus vite dans ma chambre mais...

-T'es enfin rentré p'tit enculé.

Tu es le soleil qui fera fuir l'orage. Where stories live. Discover now