Chapitre 4

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PDV EREN :

-T'es enfin de retour p'tit enculé.

Merde. Putain de merde. Il m'a entendu l'enfoiré ! Je me retourne doucement dans l'espoir de voir qu'il n'est pas trop en colère.

BAM !

Une gifle. Ca commence bien...

-T'étais où ?!

-Je suis allé voir maman... C'est son anniversaire aujourd'hui...

-NE PARLE PAS D'ELLE !!

Un coup dans le ventre. Je titube et m'appuie sur le mur derrière moi.

-A-arrête...

-Pas tant que j'aurais pas vu ta putain de gueule défoncé !

Ca recommence. Ca ne sert à rien de fuir, ce ne ferait qu'empirer les choses.
Un coup de pied.
Un autre.
Puis un coup de poing.
Ca ne s'arrêtera donc jamais ?

La peur m'envahit lorsque je vois qu'il sort un canif de sa poche. Il a envie de s'amuser ce soir on dirait. La lame transperce ma peau de plus en plus. Le pire reste à venir. Je pleure. Je hurle. Mais personne ne m'entendra. Personne ne m'aidera. Je suis destiné à vivre cet enfer toute ma vie. Je suis seul au monde.
Pourquoi me fait il subir ça ? Pourquoi rigole t-il ? Suis-je donc si monstrueux ? Je peux entendre l'orage. Comme le soir où elle est morte. Le jour où tout à commencé.

Je me souviens de tout. Dès qu'il à appris la nouvelle il a foncé au poste de police. Il est revenu complètement ivre et s'est directement acharné sur moi. Je n'ai même pas eu le temps de comprendre ce qu'il se passait que les coups s'enchaînaient. J'avais l'impression que mon corp allait lâcher. Ensuite il a profité de mon incompréhension et de ma détresse pour me violer. Comme il le fait aujourd'hui. J'avais mal. Je n'avais jamais eu aussi mal. J'essayais de l'arrêter mais rien n'y faisait. Ça lui donnait encore plus envie de me faire souffrir. Rien ne pouvait l'arrêter.
Les jours suivant, l'orage ne cessait pas et lui non plus. Il avait sombré dans la dépression et l'acool. Il me battait sans arrêt. C'était devenu son plaisir. N'étant pas inconnu de la police, il ne me frappait jamais au visage pour ne pas avoir de problème et me menaçait pour me faire taire. Je n'ai jamais rien dit. J'avais peur de lui. De ce qu'il pouvait me faire. Je crois que si je suis encore en vie c'est grâce à ma mère. En effet j'ai plusieurs fois pensé à me donner la mort mais je n'ai jamais pu. Elle, elle a donné sa vie pour faire emprisonner des gens comme lui alors, je vis pour elle. C'est ce qu'elle aurait voulu.

Je me réveille au même endroit où je me suis évanoui. Je me relève avec difficulté et vais dans la salle de bain pour désinfecter les plaies et prendre un bain. Une fois dedans, je fond en larmes... Pourquoi... Pourquoi moi..? Qu'ai-je fais ?
Je me rince le corp.
Je suis sale... Il m'a sali... Il a sali mon être tout entier... Je suis dégoûtant.
Je frotte de plus en plus fort tellement je me dégoute. Tellement fort que rouvre les plaies qui commençaient à cicatriser. L'eau se teinte de rouge. C'est ce à quoi ressemble mon monde. Un monde seulement teinté de rouge où toute autre couleur n'existe pas. Peut-être un jour, quelqu'un viendra l'égayer ?

Tu es le soleil qui fera fuir l'orage. Where stories live. Discover now