Chapitre 9

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PDV EREN :

Le tonnerre grondait. Une fois de plus, j'avais eu peur inutilement... Mais mes jambes avaient réagi d'elles même. Cet homme monstrueux me terrifie, à tel point que je le vois partout. Il hante mon esprit, mes pensées... Ma vie. À ce moment là je ne pense qu'à une chose...

Livai.

Je veux juste qu'il soit là... Près de moi. Qu'il me serre dans ses bras, qu'il me réconforte. Je veux entendre sa voix si mélodieuse à mes oreilles. Je veux sentir sa chaleur. Je veux qu'il reste à mes côtés... Pour toujours.

Je me demande pourquoi je ne l'avais pas compris plus tôt. Il est pourtant évident que je l'aime... Au vue de mes réactions, cela doit faire longtemps. Je suis vraiment idiot parfois... Mais j'aurais sûrement mieux fait de ne jamais m'en rendre compte. Ca ne me fera que souffrir encore plus... Je n'ai pas le droit de l'aimer, je suis un monstre. Je ne le mérite pas... Lui aussi doit sûrement me détester. Qu'elle ironie... Tout ceux que j'aime disparaissent ou finissent par me haïr.

Essoufflé à force de courir, j'ouvris la porte d'une salle pour m'asseoir un peu. Heureusement cette salle n'était pas utilisée alors je pouvait m'installer tranquillement dedans.
C'était la salle de musique, de nombreux instruments étaient exposés. Je me posais devant le piano et appuya sur une des notes. Un frissons me parcouru tout le corps. Les souvenirs affluaient de nouveau. Je me souviens des mercredi après-midi où maman m'apprennais le piano. Je n'étais franchement pas doué mais elle était très patiente. C'était un vrai plaisir d'apprendre avec elle, elle savait le faire en m'amusant. Pendant plusieurs années je me suis entraîné d'arraché pied pour réussir à jouer parfaitement son morceau préféré. C'était "Clair de Lune" de Debussy. Lorsque j'eus enfin réussi, elle n'était plus là pour l'écouter. C'est fou le nombre de choses que je regrette, de choses que je ne lui ai pas dis, que je n'ai pas fait. Je ne lui ai pas dis assez "Je t'aime"...
Mais ça ne sert à rien de ressasser le passé, vivons dans présent comme on dit. Mais moi je veux pas vivre dans le présent... C'est un enfer.

Je joue ce morceau en repensant au souvenirs que j'ai de ma mère. Il y en a tellement, et surtout des heureux. Une fois la musique terminée, je m'effondrais en larmes sur le piano.

-Eren !

Cette voix... Non ! Je ne veux pas le voir ! Pas lui... Je gardais ma tête dans mes bras pour ne pas qu'il me voit dans cet état.

-Eren... S'il te plaît... Regarde moi...

Il posa sa main sur mon épaule. J' eus un sursaut suite à ce contact, je relevais doucement la tête vers lui et mon regard se plongea dans le sien. Puis un coup de tonnerre retentit et par réflexe, je me blottis dans ses bras. Je crois qu'il a buggé, il bouge plus. Je l'ai tué ? Ah merde. Ah nan il est pas mort il bouge un peu. Finalement il passe ses bras dans mon dos et le caresse de manière réconfortante.

-Je suis la Eren... Tout va bien...

Sans le vouloir, je pleurais de plus en plus, sans en comprendre la raison. Je crois que je relâche toute la pression que j'ai eu ces dernières années.

-Je... Je ne veux pas qu'il recommence... Je ne veux pas qu'il me fasse du mal ! Je n'en peux plus Livai...

-Qui ?! Eren, qui te fais souffrir ?!

-Pourquoi tu t'inquiètes pour moi..? Je ne le mérite pas...

-Pourquoi ?! Parce que je t'aime Eren !

Attends... Il a dit quoi la ? J'ai bien entendu ? Et pourquoi il pleure ?

-Q-quoi ?

-Je t'aime Eren ! Plus que tout ! Alors je ne peux pas te laisser comme ça !

-Alors tu ne me déteste pas..?

Les larmes coulaient de nouveau. Mais pas de tristesse, de joie. Je suis si heureux...

-Je t'aime aussi Livai... Alors ne pars pas... Je t'en supplie... Reste avec moi... Ne m'abandonne pas comme les autres !

-Jamais je ne t'abandonnerai Eren... Jamais...

Il m'embrassa avec une tendresse infinie, je pus sentir tout l'amour qu'il me portait. C'était... Intense. J'aurais voulu que ce moment ne s'arrête jamais. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, on du malheureusement se séparer pour reprendre notre souffle.

-Tu viens chez moi ce soir ? On reparlera de tout ça plus tard.

J'hochais positivement la tête et me relevais avec son aide. Il passa sa main dans la mienne, une douce chaleur se répandit en moi, je ne pourrais franchement plus me passer de ces moments là.

Je l'aime vraiment plus que tout au monde.

Tu es le soleil qui fera fuir l'orage. Where stories live. Discover now