Chapitre treize

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NOREEN

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NOREEN

Alors, j'ai couru. J'ai couru le plus vite que j'ai pu. Je ne savais pas où se trouvait Armin. Je regardais de tous les côtés de la ville, à chaque recoin. Je ne le trouvais pas. Ils n'étaient pas non plus chez lui lorsque je suis passée devant.

Je m'en voulais de ne pas être restée avant qu'il parte. Je m'en voulais de mal lui avoir parlé. Je m'en voulais, tout simplement.

Je réfléchissais en même temps que courir. Il faisait sombre. La nuit était déjà tombée dans le monde des rêves. Seulement quelques lampadaires éclairaient mon chemin dans ma course folle. Je me suis arrêtée pour reprendre mon souffle. Il faisait froid et je n'avais pas les vêtements adaptés pour cela. La nuit du monde des rêves est glaciale.

J'ai soudainement eu une idée. Je me souvenais de ce pouvoir. J'avais juste à l'utiliser correctement pour une fois. Je pensais au résultat, aux gestes à faire. J'ai fermé les yeux après avoir mis mes cheveux blancs dans mon dos pour ne pas me déranger.

J'ai ouvert la main et je me suis concentrée sur celle-ci. J'attendais et j'avais peur que le sort ne fonctionne pas étant donné que j'étais très jeune et que j'avais peu d'expériences. Finalement, quelques secondes plus tard, une boule de feu de la taille de ma main est apparue par-dessus celle-ci.

J'ai recommencé le processus trois fois et j'avais maintenant trois boules de feu qui flottaient et tournaient autour de moi. Je n'avais plus froid. Mais je devais retrouver Armin.

Je ne pouvais à présent que marcher. J'avais trop peur de me brûler à cause des boules de feu. Après quelques minutes de réflexion, je me suis rendue compte que je n'avais pas cherché dans la clairière.

Le chemin pour m'y rendre était toujours bloqué par des pancartes et des rubans tout autour de la maison de ce Kiron et le début de la forêt derrière chez lui. Il n'y avait personne, et surtout à cette heure-ci.

J'ai passé mes jambes par-dessus les banderoles en regardant derrière moi par peur que quelqu'un puisse me voir. Puis, je ne voulais plus marcher. Je voulais savoir maintenant où était Armin. J'ai couru dans la forêt. Je sautais par-dessus les branches sur le sol.

Je suis arrivée face à une rivière. J'ai souri. J'étais sur le bon chemin. J'ai mis de l'élan mais en sautant, une des boules de feu est passée dans mon dos. Je suis tombée dans l'eau. Les autres boules sont tombées sur moi avant de disparaître. J'avais quelques brûlures sur le corps et j'avais mal.

Chaque seconde qui passait me faisait de plus en plus mal. Ce n'était peut-être que trois petites brûlures, mais le mal était bien présent sur moi.

J'ai soupiré et je me suis dis qu'une pause ne me ferait pas de mal. De plus, il y avait peu de chances qu'Armin soit là-bas.

Je me suis allongée dans l'eau à un endroit où c'était peu profond. J'ai doucement posé ma tête sur un rocher. Au départ, j'ai eu mal à l'endroit de mes brûlures. Mais je me suis vite habituée à la douleur.

Et puis, je me suis dis que la douleur dans le cœur d'Armin est peut-être pire que celle sur ma peau.

Je fixais la lune face à mon regard. J'aurais pu rester des heures ici. Malgré le fait que je ne me sentais pas bien à cause du froid, le sentiment d'avoir été méchante et la fatigue, je me sentais bien ici.

J'ai fermé les yeux. J'ai pensé que je méritais un peu de repos. Et c'est sûrement comme ça que mon cerveau s'est mis en veille ou que j'étais en train de dormir, comme disent les humains.

***

- Noreen ! Réveille-toi Noreen !

Cette voix retentissait dans ma tête. Je ne savais pas qui cela pouvait être. Je n'arrivais plus à ouvrir les yeux ni à bouger. Je ne faisais qu'entendre une voix crier mon nom et secouer mon visage. Je me demandais pourquoi je ne bougeais plus. Mais je me suis rappelé qu'un rêveur ne peut pas mourir avant ses deux-cents ans, ce qui m'avait bien rassurée.

- Noreen, tu vas tomber malade, ou pire encore. Ai-je entendu. Merde, je parle seul. Si ça ce trouve, elle est figée.

Je me suis souvenue que le fait d'être figée est pire que mourir pour les humains. Un rêveur peut être figé -personne ne sait pour quelle raison- et reste ainsi jusqu'à sa mort. Il n'est ni mort, ni en capacité de faire quoi que ce soit. Et personne ne peut arrêter ses souffrances. C'est de la torture. Et j'ai tellement peur que cela m'arrive.

Je me suis forcée d'ouvrir les yeux avec la force qui me restait. Je me refusais d'être figée. Pas avant d'avoir sauvée Azalée.

Lorsque j'ai réussi à les ouvrir, je voyais flou. Je voyais quelqu'un proche de moi qui bougeait les lèvres. J'ai compris que cette personne parlait. Pourtant je n'entendais absolument rien. Mais je ne savais pas qui c'était. J'ai cligné plusieurs fois des yeux et ma vue s'est petit à petit améliorer.

- Noreen, tu m'entends ? Ai-je finalement entendu après ses quelques secondes où j'étais sourde.

- Oui. Ai-je dis après quelques secondes.

J'ai complètement ouvert les yeux. C'était lui devant moi. C'était Armin. J'ai essayé de respirer calmement après la peur que j'ai eue. Lorsque j'ai eu assez de force, je l'ai pris dans mes bras.

- Tu foutais quoi ici ? A-t-il crié sans me lâcher.

- Je t'entends, pas besoin de crier. Et toi tu faisais quoi ici ?

- Non mais Noreen, tu perds la tête. On s'en fiche de moi. Je parle de toi là !

Je n'ai rien dis avant quelques secondes. J'avais besoin de réfléchir. Je ne savais pas pourquoi j'ai eu autant de mal à me lever. Puis, j'ai pensé à la fatigue. J'ai couru tellement longtemps, je me suis faite brûlée et je suis tombée dans la rivière.

Mes genoux dans l'eau, j'ai décidé de dire la vérité à Armin.

- Je te cherchais. Je suis désolée, tu sais.

- Mais tu n'as pas besoin de t'excuser. Bordel, Noreen. Tu t'excuses pour tout et pour tout le monde alors que personne ne te mérite.

- Alors, maintenant tu utilises des expressions humaines comme merde ou bordel. Ai-je dis doucement en rigolant.

- Oh, arrête. A-t-il dit en me lâchant.

Il s'est levé et m'a tendu la main. Je me suis également levée et nous sommes partis. Par la suite, il m'a expliqué pourquoi il était là. Il ne voulait pas rentrer chez lui car il avait besoin de réfléchir. Je ne lui ai pas demandé à quoi il réfléchissait. Puis, sur le chemin du retour il m'a croisée, allongée et blessée dans l'eau. Il ne m'a rien d'autre raconté.

AMBERTUMEOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz