Chapitre soixante-et-un

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NOREEN

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NOREEN

J'avais réussi à la réveiller. Azalée était repartie dans son monde avec l'envie réelle de se réveiller. Quant à moi, j'étais exténuée. J'avais utilisé beaucoup trop de ma force pour ouvrir deux fois le rêve, courir dans tout le monde des rêves et utiliser sans arrêt de ma magie. Je me suis allongée.

Mon cœur battait à cent à l'heure. J'aurais pu croire qu'il allait exploser. La pièce a commencé à disparaître. J'étais trop fatiguée pour la laisser ouverte, j'avais dépassé mes limites. Mes yeux ont commencé à se fermer tout seul. Je n'avais plus aucun contrôle. J'avais tellement chaud. Allongée sur le sol de ma salle de rêve, celle-ci en train de disparaître, je m'endormais. 

Ma force m'avait abandonné.

J'ai ouvert les yeux. J'étais dans un lit avec un tissu froid sur la tête. Armin était à côté de moi en train d'écrire. Je me suis tournée vers lui. Entendant le bruit, il s'est immédiatement retourné vers moi.

- Dune ! A-t-il lancé vers l'autre bout de la pièce.

- Tu veux quoi ?

- Elle s'est réveillée !

Dune s'est approchée en courant. Elle s'est assise sur le bord du lit en souriant. Je me suis redressée, je ne ressentais plus aucune fatigue. Je ne savais même pas depuis combien de temps j'étais chez mon meilleur ami et comment j'avais atterri là. Mes seuls souvenirs étaient lorsque je me trouvais dans mon rêve.

- Je pense que tu as des choses à nous expliquer, a dit Dune.

- Pourquoi suis-je là ? Ai-je demandé, troublée.

Par la suite, Armin m'a tout expliqué. J'ai apparu quelques heures plus tard à l'endroit où l'on jouait au président, avant que j'aille dans le premier rêve. Armin m'a dit qu'il n'arrivait pas à te réveiller même avec l'aide de Dune et que j'étais brulante. 

Il en était venu à l'hypothèse que j'avais plus assez de force pour faire marcher le rêve. Dune et lui m'ont alors portée jusqu'à chez lui, il habitait le plus proche. C'était il y a trois heures. Un rêveur ne se repose jamais autant.

- A toi, a-t-il fini.

- Azalée avait voulu mettre fin à ses jours.

Eux qui souriaient il y avait à peine une minute avaient fait disparaître ce sourire à l'entente de ma phrase. Je les ai rassurés.

- Elle va mieux. Je veux dire... je le pense vraiment, sinon elle ne se serait pas réveillée.

- Merde, je suis désolée pour toi, a coupé Dune.

Je leur ai par la suite tout raconté en détail. Tout ce qu'il s'était passé ces dernières heures. Ils étaient attentifs et ne rajoutaient rien. Lorsque j'ai terminé, Armin a immédiatement pris la parole.

AMBERTUMEWhere stories live. Discover now