Inizia la caccia - La chasse commence

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Point de vue Cristiano

Le van nous dépose un peu l'écart du quartier des pêcheurs et nous finissons de nous y rendre à pieds. Le trajet de Florence jusqu'à Pise était épuisant avec cette chaleur. Reina porte une robe légère et courte jaune couverte de fleurs fuschia aux feuilles vertes. Cela illumine parfaitement son teint et ses cheveux noirs rebondissent à chaque pas. Mon costume foncé aux reflets verts me donne chaud sous le soleil de l'Italie du nord, même sans la veste.
Je la suis et les hommes qui nous accompagnaient se dispersent dans tout le quartier, en cas de problème. Reina avance comme une touriste mais ici, tout le monde la connaît. Les habitants qui la croise la salue d'un geste de main amical et elle répond en souriant et en saluant de la même manière. Elle s'arrête soudain devant une vieille petite maison couverte d'un ravissant bleu pastel éblouissant tant les rayons du soleil se reflète dessus, et un homme d'une cinquantaine d'années assez avancée nous ouvre sans même qu'elle ait frappé à la porte.

Reina: Ciao Fernando, on a des choses à te demander.
Fernando: Entrez mes enfants.

Reina pénètre sans hésitation à l'intérieur tandis que je la suis le plus naturellement possible dans sa maison qui respecte la plus pure tradition italienne : meubles en bois, poignées dorées, beaux luminaires, tapis colorés...

Fernando: Venez, allons à l'étage il y fait plus frais.

Il étend son bras vers l'escalier situé au fond du salon donc nous le suivons à l'étage et effectivement la température est bien plus agréable. Il nous invite à nous assoir d'un geste de la main dans des sièges en cuir marron au long vécu autour d'une table en bois et plateau de verre émaillé. Les fenêtres offrent une lumière tamisée, pas complète qui donne une ambiance particulière à la pièce. On a vraiment l'impression qu'on va conspirer quelque chose ici. Fernando tend une enveloppe à Reina, elle en sort des photos.

Fernando: Ce sont les espagnols lorsqu'ils sont arrivés au port. On reconnaît clairement certains, mais d'autres sont restés dans les voitures.
Reina: C'est parfait et tu as ce que je t'ai demandé ?
Fernando: Oui, Don Angelo a reçu une copie des documents. Il est donc dans le palazzo Ricasoli et ses hommes sont dans le palazzo Castri.
Reina: C'est à quelques rues d'un poste de police, ils ont été intelligents.
Moi: Ben non, pas tant que ça...

Mon intervention attire les regards de mes deux interlocuteurs sur moi. Ils ont l'air de me trouver totalement étranger, comme un extraterrestre. Fernando esquisse un début de sourire et reprend :

Fernando: Je sais que vous faites partie du clan mon garçon mais apparement vous n'êtes encore jamais venu sur le terrain. Si on les attaque, cela va alerter le poste de police presque directement et ainsi la police peut être rapidement sur place. Tant qu'ils ne font pas de bruit, il sont protégés.
Reina: Il apprend, excuses-le Fernando.
Fernando: Ne t'inquiètes pas Reina, je sais qui il est.

Je me sens maintenant mal à l'aise, cet homme me connaît mais pas moi. Mais il a raison, je fais partie du clan par conséquent je connais certaines choses mais je n'ai jamais participé à quoi que ce soit. Et puis, qui est ce « Il » dont ils parlent ?

Reina: On va te laisser Fernando, je vais tenter ce soir. Merci pour tes informations si précieuses. Essaie d'occuper la police.
Fernando: Il n'y a pas de qui, je serais toujours fidèle au clan. Mais...ce soir ? Tu es sûre ?
Reina: Je ne veux pas perdre de temps.
Fernando: Tu as raison. Cependant, ne te laisses pas gouverner par la vengeance Reina, c'est très mauvais.

Elle baisse à peine la tête et acquiesce timidement avant de se lever soudainement. Il commence à se redresser mais Reina l'arrête tout de suite d'un geste de la main. Elle sourit gentiment.

TronoWhere stories live. Discover now