Orrore - Horreur

35 2 0
                                    

Une semaine plus tard.

Mon foulard flotte dans le vent, je l'ai mis seulement pour qu'il tienne mes cheveux coiffés pour l'arrivée à Messine. Cristiano et moi sommes dans une de mes propres Ferrari et devinez quoi, je l'ai laissé conduire mon bijou rouge. J'ai décidé d'avoir un peu plus confiance en lui : son aveu aussi difficile à faire qu'à entendre, m'a aidée à me rendre compte de sa sincérité. Je ne lui aies pas répondu mais il n'a pas insisté, il comprend que j'ai besoin de temps et pour ça déjà, je l'aime bien. Nous avons fixé notre voyage à cinq jours après l'enterrement.
En effet, il y'a trois jours à présent nous avons enterré Enzo dans le mausolée familial à Corleone, avec nos ancêtres. Il y'a avait beaucoup de monde : ses amis, toute la famille, certains de ses anciens professeurs, son parrain... J'ai beaucoup pleuré mais Cristiano a été là comme un ami, comme un amant. Il m'a réconfortée et a dormi avec moi à chaque nuit. Il me veillait et me consolait en cas de cauchemars. Alors voilà, j'ai accepté de l'accompagner pour briser ce mariage mais aussi pour mentir à ses parents. D'accord je n'ai pas une morale irréprochable mais mentir à ses parents, c'est important comme acte.

Nous sommes donc sur la route de Messine et il ne nous manque plus que quelques mètres pour arriver chez lui. Je suis un peu angoissée mais aussi assez excitée. Je sens que je vais adorer jouer les jeunes pestes si il le faut. Je vais rencontrer sa famille entière pour la première fois, il faut avouer que c'est stressant surtout avec les sentiments naissants que je ressens en moi.
La voiture pénètre dans une allée goudronnée puis on aperçoit la maison qui est cachée par des arbres hauts et feuillus. C'est une demeure ancienne en pierres blanches et au toit peu pentu. Il y a un balcon en pierre sur lequel on aperçoit rapidement des personnes et qui descends par un escalier en continuité. Le tout baigne dans la lumière de la fin de matinée. Mais avant de découvrir la façade principale, Cristiano arrête le moteur et me prend une main. Son regard puissant se plante dans le mien intensément.

Cristiano: Bon Reina, il y'a des choses dont je ne t'ai pas parlé.

Je soupire : il ne fallait pas s'attendre à tant de facilité, j'en étais sure !

Moi: Je me disais aussi...
Cristiano: J'ai un frère aîné, Leonardo et une sœur aînée aussi, elle s'appelle Simona. Ma mère s'appelle Francesca.
Moi: Tu me fais ton arbre généalogique maintenant ? T'es sur que c'est le bon moment ?

Il me regarde un peu plus intensément avant de rouler rapidement des yeux et de soupirer.

Cristiano: Ma mère est une malade, elle prend des tonnes de médicaments. C'est une femme gentille qui est devenue aigrie et méchante après avoir été rendue folle par les médicaments post traumatiques. Mon frère est un connard tout ce qu'il y'a de plus charmant et ma sœur est une personne normale, elle est fiancée avec mon meilleur ami Rafael alors tu le verras souvent fourré ici.
Moi: Merci de m'avoir prévenue mais tu sais, j'en ai connu des plus coriaces.
Cristiano: Ne les sous-estime pas, ils sont insupportables. Mais il y'a quelque chose que je ne veux pas, PAS DU TOUT. Je ne veux pas que tu parles à mon frère, peu importe le contexte même s'il il t'insulte d'accord ?
Moi: Tu m'en demandes trop là, tu le sais ?
Cristiano: Oui, un peu... bon, prête ? Tu n'as plus le choix de toute manière...
Moi: Ça ne me donne pas très envie mais je suis prête.

Il sourit avant de redémarrer pour finir d'avancer jusqu'à l'entrée de la maison. C'est une façade simple mais charmante, très claire, très élégante. Je sors de la voiture et prends le bras de Cristiano qui me guide jusqu'à l'entrée. Il frappe et quelqu'un ouvre : c'est une femme âgée, plus chétive mais au visage éclairée. Elle porte un tablier et une robe typique des villages de montagnes.

TronoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant